L’affaire du couple français détenu en Iran depuis mai 2022 continue de faire parler d’elle. Cécile Kohler, enseignante de lettres modernes, et son compagnon Jacques Paris, ancien professeur de mathématiques, ont été arrêtés lors d’un voyage en Iran et sont accusés par les autorités iraniennes d’être des “espions”. Une accusation passible de la peine de mort dans le pays. Mais la justice iranienne a tenu à rassurer ce mardi, affirmant que les deux Français étaient “en bonne santé”, malgré les inquiétudes exprimées par leurs familles sur leurs conditions de détention.
Des conditions de détention préoccupantes
Détenus séparément à la prison de haute sécurité d’Evin à Téhéran, Cécile Kohler et Jacques Paris n’ont que très peu de contacts avec l’extérieur. Leurs familles ne reçoivent que de rares nouvelles lors d’appels téléphoniques de quelques minutes. Selon les proches du couple, les informations qui leur parviennent sont alarmantes quant à leur état de santé physique et psychologique :
On sait qu’ils n’ont droit qu’à trois sorties par semaine, qu’ils ne voient quasiment jamais la lumière du jour, et qu’ils dorment à même le sol, sans matelas.
Noémie Kohler, soeur de Cécile Kohler
Des allégations balayées ce mardi par le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Asghar Jahangir, qui a déclaré lors d’une conférence de presse à Téhéran que Cécile Kohler et Jacques Paris étaient détenus “dans de bonnes conditions”.
La France se mobilise pour leur libération
Face à cette situation, la France ne reste pas inactive. Paris qualifie ces prisonniers d'”otages d’État” et se mobilise pour obtenir leur libération. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a reçu le mois dernier les familles de Cécile Kohler, Jacques Paris, ainsi que d’un troisième Français également détenu en Iran depuis 2022. Il leur a assuré de la “mobilisation des autorités françaises” pour obtenir leur libération immédiate.
L’Iran est en effet accusé par les soutiens des détenus et des ONG de se servir des ressortissants occidentaux ou binationaux comme monnaie d’échange dans des négociations d’État à État. Une pratique que dénonce la communauté internationale.
D’autres libérations pour “raisons humanitaires”
Si l’espoir d’une issue positive pour Cécile Kohler et Jacques Paris reste mince à court terme, d’autres ressortissants français détenus en Iran ont pu être libérés ces derniers mois. C’est le cas de Louis Arnaud, consultant qui avait entamé un tour du monde avant d’être arrêté en Iran en septembre 2022 avec plusieurs autres Européens. Accusés d’avoir pris part au mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini, une jeune Iranienne décédée après avoir été arrêtée pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire, ils avaient été condamnés à de lourdes peines. Louis Arnaud avait ainsi écopé de cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité de l’État.
Deux autres Français, Benjamin Brière et Bernard Phelan, ce dernier ayant aussi la nationalité irlandaise, ont également été libérés en mai dernier pour “raisons humanitaires”.
L’Iran sous pression internationale
Ces libérations sporadiques interviennent alors que l’Iran fait face à une forte pression internationale en raison de la répression sanglante du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini, mais aussi de son programme nucléaire controversé. Les négociations sur ce dossier sont au point mort depuis des mois, malgré les efforts de la diplomatie européenne pour tenter de relancer le dialogue entre Téhéran et Washington.
Dans ce contexte, le sort des ressortissants étrangers détenus en Iran, souvent dans des conditions opaques et pour des motifs politiques, reste un sujet de préoccupation majeur pour les chancelleries occidentales. La France, comme d’autres pays, n’a de cesse de rappeler à l’Iran ses obligations en matière de respect des droits humains et du droit international.
Mais pour l’heure, malgré ces pressions, le régime iranien ne semble pas prêt à infléchir sa position. Le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris illustre une nouvelle fois la complexité et les enjeux des relations entre l’Iran et les pays occidentaux, sur fond de tensions géopolitiques et de lutte d’influence au Moyen-Orient.
Une affaire à suivre donc, tant sur le plan humain que diplomatique, et qui rappelle la difficile situation des ressortissants étrangers pris dans les filets de la justice iranienne. Leur sort dépend bien souvent de tractations en coulisses et de fragiles équilibres géopolitiques, loin de toute considération humanitaire ou de respect des droits fondamentaux.
L’Iran est en effet accusé par les soutiens des détenus et des ONG de se servir des ressortissants occidentaux ou binationaux comme monnaie d’échange dans des négociations d’État à État. Une pratique que dénonce la communauté internationale.
D’autres libérations pour “raisons humanitaires”
Si l’espoir d’une issue positive pour Cécile Kohler et Jacques Paris reste mince à court terme, d’autres ressortissants français détenus en Iran ont pu être libérés ces derniers mois. C’est le cas de Louis Arnaud, consultant qui avait entamé un tour du monde avant d’être arrêté en Iran en septembre 2022 avec plusieurs autres Européens. Accusés d’avoir pris part au mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini, une jeune Iranienne décédée après avoir été arrêtée pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire, ils avaient été condamnés à de lourdes peines. Louis Arnaud avait ainsi écopé de cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité de l’État.
Deux autres Français, Benjamin Brière et Bernard Phelan, ce dernier ayant aussi la nationalité irlandaise, ont également été libérés en mai dernier pour “raisons humanitaires”.
L’Iran sous pression internationale
Ces libérations sporadiques interviennent alors que l’Iran fait face à une forte pression internationale en raison de la répression sanglante du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini, mais aussi de son programme nucléaire controversé. Les négociations sur ce dossier sont au point mort depuis des mois, malgré les efforts de la diplomatie européenne pour tenter de relancer le dialogue entre Téhéran et Washington.
Dans ce contexte, le sort des ressortissants étrangers détenus en Iran, souvent dans des conditions opaques et pour des motifs politiques, reste un sujet de préoccupation majeur pour les chancelleries occidentales. La France, comme d’autres pays, n’a de cesse de rappeler à l’Iran ses obligations en matière de respect des droits humains et du droit international.
Mais pour l’heure, malgré ces pressions, le régime iranien ne semble pas prêt à infléchir sa position. Le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris illustre une nouvelle fois la complexité et les enjeux des relations entre l’Iran et les pays occidentaux, sur fond de tensions géopolitiques et de lutte d’influence au Moyen-Orient.
Une affaire à suivre donc, tant sur le plan humain que diplomatique, et qui rappelle la difficile situation des ressortissants étrangers pris dans les filets de la justice iranienne. Leur sort dépend bien souvent de tractations en coulisses et de fragiles équilibres géopolitiques, loin de toute considération humanitaire ou de respect des droits fondamentaux.