Un incident pour le moins spectaculaire s’est produit lundi soir à l’aéroport international Pearson de Toronto. Selon les autorités aéroportuaires, un avion de la compagnie américaine Delta Airlines en provenance de Minneapolis a connu un atterrissage mouvementé qui a mal tourné. L’appareil s’est immobilisé sur le tarmac, à l’envers, ses roues pointées vers le ciel.
D’après une source proche du dossier, l’incident a fait au moins huit blessés parmi les passagers, dont trois dans un état grave, un enfant se trouvant malheureusement parmi eux. Les blessés ont été rapidement pris en charge et transportés vers les hôpitaux de la région pour y recevoir les soins nécessaires.
Une opération de secours délicate sur un tarmac enneigé
Alertées peu après l’atterrissage raté, les équipes d’urgence de l’aéroport se sont immédiatement déployées sur les lieux de l’accident, malgré des conditions météorologiques particulièrement défavorables. En effet, une importante tempête de neige s’abattait depuis la veille sur l’est du Canada, recouvrant notamment les pistes d’une épaisse couche de neige fraîche.
Malgré ce contexte délicat, les secours sont parvenus à évacuer et localiser l’ensemble des 80 passagers qui se trouvaient à bord du vol Delta 4819. L’un d’entre eux, John Nelson, a raconté la scène sur les réseaux sociaux :
Notre avion s’est écrasé. Il est à l’envers. La plupart des gens semblent aller bien. Nous sommes tous en train de descendre.
Soulagement après une grosse frayeur
Au vu des images impressionnantes partagées par les passagers évacués, on peut parler d’un petit miracle. L’appareil gît en effet sur le dos, le nez et la queue relevés, une position particulièrement instable et précaire.
Les autorités et la compagnie aérienne ont exprimé leur soulagement quant au bilan limité. La ministre canadienne des Transports Anita Anand a déclaré sur X (ex-Twitter) suivre de près la situation :
Je suis le grave incident survenu à l’aéroport Pearson concernant le vol 4819 de Delta Airlines en provenance de Minneapolis. Les 80 passagers à bord ont été retrouvés. Nous vous tiendrons au courant.
Anita Anand, Ministre canadienne des Transports
Une enquête pour comprendre les causes de l’accident
Si les conditions météo semblent avoir joué un rôle important, avec de la neige et des vents violents balayant Toronto depuis dimanche, les circonstances exactes de l’accident restent à déterminer. Les boîtes noires de l’appareil ont été récupérées et leur analyse devrait permettre d’en savoir plus dans les jours à venir.
Une chose est sûre, cet incident rarissime vient rappeler que même si le transport aérien est statistiquement le moyen de transport le plus sûr, le risque zéro n’existe pas. Les enquêteurs devront déterminer si des erreurs humaines ou des défaillances techniques ont pu contribuer à cet atterrissage qui aurait pu virer à la catastrophe.
En attendant, l’aéroport Pearson de Toronto, un des plus fréquentés d’Amérique du Nord, tourne au ralenti suite à cet accident et aux intempéries. Lundi matin, les autorités aéroportuaires prévoyaient néanmoins une journée chargée avec plus de 130 000 voyageurs à bord d’environ 1000 vols, les compagnies devant rattraper les retards accumulés durant le week-end.
Retour progressif à la normale
Au terme d’une journée particulièrement mouvementée, l’heure est maintenant au retour à la normale pour l’aéroport torontois et ses usagers. L’appareil accidenté a été évacué de la piste et le trafic aérien reprend progressivement, même si des retards et des annulations sont encore à prévoir dans les prochains jours.
Du côté des passagers impliqués, le soulagement laisse place aux questions. Beaucoup s’interrogent sur les causes d’un tel accident et espèrent obtenir rapidement des réponses de la part des enquêteurs et de la compagnie Delta Airlines. Cette dernière s’est pour l’instant contentée d’un bref communiqué indiquant qu’elle apportait son entière coopération à l’enquête en cours.
Une chose est sûre, cet incident spectaculaire mais heureusement sans conséquence dramatique, restera gravé dans les mémoires des passagers et du personnel navigant. Il vient nous rappeler que malgré tous les progrès technologiques et les procédures de sécurité, l’aviation reste une activité soumise aux aléas de la météo et à la faillibilité humaine. Un constat qui, loin d’être alarmiste, doit nous inciter à la plus grande vigilance et au plus grand professionnalisme dans ce secteur si sensible du transport aérien.
