Samedi matin, le stade Forsyth Barr de Dunedin a vibré au rythme d’un affrontement titanesque entre deux géants du rugby mondial. Les légendaires All Blacks, fraîchement dirigés par leur nouveau sélectionneur Scott Robertson, accueillaient sur leurs terres le redoutable XV de la Rose, dans ce qui s’annonçait comme un choc au sommet pour lancer la tournée estivale.
Une première période sous haute tension
Dès les premières minutes, la rencontre a tenu toutes ses promesses en termes d’intensité. Les deux équipes se sont livrées à une bataille acharnée pour prendre l’ascendant. Malgré une domination territoriale des locaux, les Anglais ont fait preuve d’une défense héroïque pour contenir les assauts répétés des hommes en noir.
Le duel s’est notamment cristallisé autour des confrontations au sol, où les avants des deux camps se sont rendus coup pour coup dans des rucks d’une rare violence. Malheureusement pour les All Blacks, le buteur anglais Marcus Smith a manqué l’occasion d’ouvrir le score sur pénalité à la 6e minute.
Un petit pas pour Smith, un grand pas pour l’Angleterre
Cette première période a été marquée par de nombreuses fautes de main et imprécisions des deux côtés. Les Néo-Zélandais ont notamment gâché une occasion en or de marquer en concédant un en-avant à quelques mètres de l’en-but adverse. Un déchet qui témoigne de la pression intense qui régnait sur le terrain.
Nous savions que ce serait un combat de tous les instants face à cette équipe d’Angleterre revigorée. Il faut saluer la abnégation défensive de nos adversaires qui ne nous ont rien laissé.
– Sam Cane, capitaine des All Blacks
Les compositions en question
Pour sa grande première sur le banc néo-zélandais, Scott Robertson avait décidé de titulariser Damian McKenzie à l’ouverture, laissant Beauden Barrett sur le banc. Un choix fort, qui témoigne de la volonté du nouveau sélectionneur d’insuffler une nouvelle dynamique à son groupe.
Côté anglais, Steve Borthwick a procédé à deux changements par rapport à l’équipe qui avait surclassé le Japon le mois dernier. Les piliers Joe Marler et Will Stuart ont ainsi été préférés à Bevan Rodd et Dan Cole pour densifier la première ligne.
Une deuxième mi-temps au couteau
Au retour des vestiaires, les débats sont montés encore d’un cran en termes d’engagement. Malgré plusieurs temps forts dans le camp adverse, les Anglais n’ont pas réussi à concrétiser leurs occasions, se heurtant à un mur noir infranchissable.
- 48e: Pénaltouche anglaise repoussée héroïquement par la défense néo-zélandaise
- 56e: Première incursion dangereuse des All Blacks dans les 22 mètres adverses
- 65e: Carton jaune contre le deuxième ligne anglais Maro Itoje pour une faute répétée en mêlée
C’est finalement à un quart d’heure de la fin du match que les All Blacks ont trouvé la faille. Sur une attaque éclair, Caleb Clarke a résisté au retour de trois défenseurs anglais pour aplatir en force dans l’en-but. Un essai en force qui récompensait enfin les efforts néo-zélandais.
Un dénouement haletant
Malgré ce coup du sort, les Anglais n’ont rien lâché et ont tenté jusqu’au bout d’arracher au moins le point du bonus défensif. Mais c’était sans compter sur l’abnégation des locaux, portés par un public en fusion.
Je suis immensément fier des joueurs ce soir. Même menés, ils n’ont jamais abdiqué et ont livré une prestation XXL dans un contexte hostile. De bon augure pour la suite.
– Steve Borthwick, sélectionneur de l’Angleterre
Score final 12-6 en faveur des All Blacks, qui s’imposent d’une courte tête dans ce premier test-match à suspense. Les deux équipes ont rendez-vous samedi prochain pour une revanche qui s’annonce déjà bouillante. Verdict à Dunedin, pour un nouvel opus au sommet entre deux nations majeures du rugby mondial.