Dans un contexte de tensions exacerbées et d’escalade militaire, l’Ukraine a été la cible d’une vague d’attaques sans précédent. Selon des sources proches du dossier, pas moins de 188 drones de combat russes ont été déployés durant la nuit, endommageant gravement des infrastructures clés et des zones résidentielles. Cette offensive d’une ampleur inédite intervient alors que le président russe Vladimir Poutine a récemment brandi la menace d’un missile balistique dernier cri, capable de frapper n’importe quel point du territoire européen.
Face à cette situation explosive, une réunion d’urgence a été convoquée ce mardi à Bruxelles entre les ambassadeurs de l’OTAN et leurs homologues ukrainiens. Si Kiev espère des engagements fermes de la part de l’Alliance atlantique, les diplomates se montrent plus mesurés quant aux décisions concrètes qui pourraient en découler. Il n’en demeure pas moins que ce rendez-vous revêt une importance capitale, alors que les échanges de tirs s’intensifient des deux côtés du front.
Une nuit sous les bombes
D’après le bilan provisoire communiqué par les autorités ukrainiennes, l’attaque nocturne aurait mobilisé un nombre record de 188 drones kamikazes, associés au tir de quatre missiles balistiques Iskander-M. Si aucune victime n’est à déplorer à ce stade, les dégâts matériels sont considérables. Des immeubles d’habitation ainsi que des infrastructures stratégiques ont été touchés dans plusieurs régions du pays, plongeant une fois de plus la population dans le noir.
Cette offensive de grande envergure marque un nouveau palier dans l’escalade militaire qui oppose Kiev et Moscou. Depuis plusieurs semaines, les deux camps ont en effet intensifié leurs attaques, ayant respectivement recours à des missiles longue portée fournis par l’Occident côté ukrainien, et à des frappes massives visant le territoire adverse côté russe. Vladimir Poutine a par ailleurs réitéré ses menaces à l’encontre des pays européens et des États-Unis, brandissant le spectre d’un conflit élargi.
L’Ukraine ne cède pas
En dépit de la pression et des intimidations, les autorités ukrainiennes ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles ne céderaient pas aux injonctions de Moscou. Le recours aux redoutables missiles ATACMS pour frapper le territoire russe, notamment dans la région partiellement occupée de Koursk, en témoigne. Tout en refusant de commenter directement ces frappes, le Kremlin a une nouvelle fois rejeté la responsabilité de « l’escalade en cours » sur les Américains.
Des sites d’infrastructures essentielles ont été touchés et dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés.
Un porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne
Du côté ukrainien, on dénonce une stratégie délibérée visant à semer la terreur au sein de la population civile. La destruction méthodique des infrastructures énergétiques du pays, plongeant des millions de personnes dans l’obscurité et le froid, en serait l’illustration. Malgré la violence des bombardements nocturnes, la défense antiaérienne serait néanmoins parvenue à abattre 76 drones dans 17 régions, tandis que 95 autres appareils se seraient écrasés sous l’effet du brouillage électronique.
L’OTAN sous pression
C’est dans ce climat de haute tension que se tient ce mardi la réunion des ambassadeurs de l’OTAN et de l’Ukraine. Convoquée à la demande expresse de Kiev, suite au tir d’un missile balistique expérimental russe, cette rencontre est scrutée avec attention. Le gouvernement ukrainien attend en effet des engagements forts de la part de ses alliés occidentaux, notamment en matière de systèmes de défense antiaérienne de dernière génération.
Moscou a beau assurer que ses nouveaux missiles « Orechnik » sont impossibles à intercepter, Kiev compte sur le soutien indéfectible de l’OTAN pour renforcer son arsenal défensif. La Russie a quant à elle prévenu qu’elle multiplierait les offensives si l’Ukraine persistait à utiliser des armements fournis par l’Occident pour frapper son territoire. Vladimir Poutine est allé jusqu’à menacer directement les pays pourvoyeurs de ces équipements militaires.
Des alliés prudents mais déterminés
Si les ambassadeurs des pays membres devraient réaffirmer avec force leur soutien à l’Ukraine, des zones d’ombre subsistent quant aux décisions concrètes qui seront prises. Comme le souligne un diplomate sous couvert d’anonymat, « il est peu probable que des engagements majeurs soient actés au niveau des ambassadeurs ». Il n’en demeure pas moins que cette réunion intervient à un moment charnière, alors que les Européens redoutent un désengagement militaire américain en cas de retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
L’intensification des attaques russes apparaît en effet comme une tentative de Moscou de renforcer sa position en vue d’éventuelles négociations. Un accord au détriment de l’Ukraine constitue le scénario du pire pour Kiev, dont l’armée plie sous le nombre et la puissance de feu adverse. L’arrivée annoncée de milliers de soldats nord-coréens aux côtés des troupes russes ne fait qu’accentuer la pression sur les épaules des défenseurs ukrainiens.
Un soutien vital pour Kiev
Dans ce rapport de force déséquilibré, l’aide militaire occidentale revêt un caractère absolument crucial pour l’Ukraine. Privée de cet appui, il est peu probable que l’armée ukrainienne, éprouvée par des mois de combats acharnés, puisse endiguer durablement l’avancée russe. Les récents gains territoriaux revendiqués par Moscou dans la région de Kharkiv en sont l’illustration.
Tous les regards sont donc tournés vers Bruxelles, où se joue une partie serrée entre alliés. L’équilibre est fragile entre la nécessité de soutenir un pays agressé dans son intégrité territoriale, et la volonté d’éviter à tout prix un embrasement généralisé du conflit. Si les mots ont leur importance, ce sont avant tout des actes forts que Kiev attend désormais de ses partenaires pour repousser la menace qui pèse sur son existence même en tant qu’État souverain.