Dans un nouveau chapitre sanglant du conflit qui déchire l’Ukraine, une frappe des forces de Kiev sur un village de la région de Kherson, sous contrôle russe, a coûté la vie à au moins deux civils et blessé 13 autres personnes lundi, dont trois enfants. Selon des responsables locaux pro-russes, le bombardement a eu lieu près d’une école, visant des élèves et des enseignants.
Cette attaque meurtrière intervient alors que l’armée russe accentue sa pression sur différents fronts, revendiquant notamment la prise de plusieurs localités stratégiques pour la logistique des troupes ukrainiennes. Face à un adversaire en manque d’effectifs et d’équipements, Moscou gagne du terrain, se rapprochant dangereusement de la région de Dnipro.
Le Lourd Tribut des Civils
Tragique réalité d’un conflit qui n’épargne pas les populations, ce bombardement ukrainien sur le village de Bekhtery, à une cinquantaine de kilomètres de Kherson, a frappé les abords d’une école. Selon Vladimir Saldo, responsable local nommé par la Russie, deux adultes ont perdu la vie et 13 personnes ont été blessées, parmi lesquelles figurent trois enfants.
Deux attaques, menées par l’armée ukrainienne avec des bombes à sous-munitions, ont eu lieu près d’une école où des enfants et des enseignants se rendaient en cours.
Vladimir Saldo, responsable local pro-russe
Cette frappe, qui aurait impliqué des armes à sous-munitions particulièrement dévastatrices, illustre une fois de plus les souffrances endurées par les civils pris au piège d’une guerre impitoyable. Malgré les appels répétés de la communauté internationale, les belligérants semblent faire peu de cas de la protection des populations.
Avancées russes sur plusieurs fronts
Pendant que les civils payent le prix fort, la machine de guerre russe poursuit son travail de sape. Selon le ministère de la Défense, les forces de Moscou ont enregistré de nouveaux gains territoriaux ces derniers jours, s’emparant notamment de Chevtchenko, au sud de Pokrovsk, un hub logistique crucial pour l’approvisionnement des troupes ukrainiennes.
Les Russes ont également mis la main sur Novoïegorivka, dans la région de Louhansk, consolidant leur emprise sur le Donbass. Au fil des semaines, l’étau se resserre autour des défenseurs ukrainiens, confrontés à un ennemi numériquement supérieur et mieux équipé. Les lignes de front ne sont désormais plus qu’à une poignée de kilomètres de la région de Dnipro, faisant craindre de nouveaux assauts dévastateurs.
Frappes et contre-frappes
Si l’Ukraine subit le gros des attaques, elle n’en mène pas moins des actions en territoire russe. Un dépôt pétrolier de la région de Voronej était toujours la proie des flammes lundi, cinq jours après avoir été touché par une salve de drones ukrainiens. D’après le gouverneur régional, l’incendie a été maîtrisé dans certaines zones mais se poursuit ailleurs.
Non loin de là, dans la région de Kalouga, limitrophe de Moscou, la chute de débris de drones abattus a également provoqué un incendie sur le site d’une entreprise, rapidement éteint. Au total, l’armée russe affirme avoir intercepté 31 drones ukrainiens ayant ciblé des infrastructures industrielles, y compris dans des régions éloignées du front comme le Tatarstan.
De son côté, Kiev assure que 141 drones russes ont survolé son territoire dans la nuit, dont une centaine ont été détruits et 47 « perdus ». Un ballet aérien mortel qui rythme désormais le quotidien d’un pays meurtri par 18 mois d’une guerre sans fin.
Jusqu’où ira l’escalade ?
Alors que le conflit s’enlise et que les pertes s’accumulent, combattants comme civils, une question brûle les lèvres : quand ce cauchemar prendra-t-il fin ? Malgré les efforts diplomatiques et les sanctions internationales, Moscou ne semble pas prêt à lâcher prise, déterminé à mener sa « mission » à son terme. En face, l’Ukraine n’entend rien céder de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, forte du soutien indéfectible de ses alliés occidentaux.
Mais à mesure que les morts s’entassent et que les destructions s’amplifient, c’est tout un pays qui sombre dans un abîme de souffrance. Les civils, comme ces écoliers de Kherson fauchés par les bombes, sont les premières victimes d’une folie guerrière qui semble ne plus connaître de limites. Face à ce déferlement de violence, le monde retient son souffle, partagé entre horreur et impuissance. Comment stopper cette spirale infernale avant qu’il ne soit trop tard ?