Alors que la transition présidentielle américaine bat son plein, la guerre en Ukraine reste au cœur des préoccupations internationales. Dans ce contexte, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a appelé lundi à ne pas préjuger de la politique que mènera la future administration Trump sur ce dossier brûlant.
Des rumeurs d’échanges entre Trump et Poutine
Depuis sa victoire surprise à l’élection présidentielle américaine, Donald Trump multiplie les appels concernant la situation en Ukraine, suscitant de nombreuses spéculations. Selon le Washington Post, le président élu se serait même entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine deux jours seulement après le scrutin, lui demandant de ne pas provoquer d’escalade. Une information démentie ce lundi matin par le Kremlin.
Face aux spéculations sur ce que seront les positions ou les initiatives d’une nouvelle administration américaine, je crois surtout qu’il ne faut pas en préjuger et qu’il convient de se donner le temps de travailler avec elle.
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères
La France prête à collaborer avec la nouvelle administration
Lors de l’ouverture du Forum de Paris sur la Paix, le chef de la diplomatie française a souligné que son pays se tenait “prêt à travailler avec la nouvelle administration et avec ambition“, estimant qu’il faut donner à l’Ukraine les moyens de repousser l’agression russe. Il a rappelé l’engagement de l’Union européenne et de la France aux côtés de Kiev.
Jean-Noël Barrot a par ailleurs martelé que “rien ne saurait se faire sur l’Ukraine sans les Ukrainiens” s’agissant d’éventuelles négociations de paix. Il s’est dit confiant quant à l’établissement d’une relation forte entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la future administration américaine, les deux hommes s’étant déjà rencontrés par le passé.
Le soutien à l’Ukraine, un impératif pour la communauté internationale
Au-delà des interrogations sur la position qu’adoptera Donald Trump une fois à la Maison Blanche, le ministre français a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de continuer à épauler l’Ukraine face à l’agression russe. Selon lui, il y aurait “trop à perdre de l’imposition par la Russie de la loi du plus fort“.
Si le président élu américain a plusieurs fois affirmé pouvoir mettre fin à la guerre “en un jour”, sans jamais préciser comment, nombreux sont ceux qui attendent de voir quelle sera concrètement sa politique une fois aux commandes. D’ici son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, la prudence reste donc de mise, comme l’a souligné Jean-Noël Barrot.
Dans cette période de transition délicate, la France et ses partenaires européens entendent bien continuer à jouer tout leur rôle pour soutenir l’Ukraine et éviter toute escalade dangereuse du conflit. Un défi majeur qui s’annonce d’ores et déjà comme l’un des dossiers prioritaires de ce début de quinquennat pour le président Macron et sa diplomatie.