Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre les rênes du pouvoir, il envoie un signal fort en désignant Jamieson Greer comme prochain représentant au Commerce des États-Unis. Cet avocat spécialisé dans le droit commercial international s’est fait connaître pour ses positions offensives à l’égard de la Chine. Sa nomination intervient dans un contexte de vives tensions commerciales, le président élu menaçant d’imposer de nouveaux droits de douane dès son investiture.
Un partisan de la ligne dure face à Pékin
Ancien chef de cabinet de Robert Lighthizer, le précédent représentant au Commerce sous la première présidence Trump, Jamieson Greer a joué un rôle clé dans la mise en place de taxes douanières sur 300 milliards de dollars de produits chinois importés. L’objectif affiché était de forcer la Chine à négocier un rééquilibrage des échanges commerciaux.
Une stratégie payante ?
Si ces mesures protectionnistes ont permis d’arracher quelques concessions à Pékin, elles ont aussi entraîné de lourdes représailles sur les exportations américaines. Agriculteurs et industriels en ont fait les frais. Beaucoup craignent que ce bras de fer ne pénalise durablement la croissance.
Les guerres commerciales sont bonnes et faciles à gagner.
Donald Trump
Pourtant, Donald Trump semble déterminé à poursuivre sur cette voie. En nommant un proche de Lighthizer, il confirme sa volonté d’utiliser l’arme tarifaire pour rééquilibrer les échanges, quitte à bousculer le libre-échange. Une approche protectionniste qui inquiète de nombreux économistes.
Le Canada et le Mexique également dans le viseur
Au-delà de la Chine, le futur locataire de la Maison Blanche a aussi brandi la menace de taxes contre deux de ses plus proches partenaires commerciaux : le Canada et le Mexique. Lors de son premier mandat, Jamieson Greer avait été impliqué dans la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), débouchant sur un nouveau traité jugé plus favorable aux intérêts américains.
Mais visiblement, cela ne suffit pas à rassurer Donald Trump. Ce dernier exige de nouvelles concessions, notamment sur les exportations automobiles et agricoles. Ses exigences maximalistes font craindre une nouvelle escalade, susceptible de déstabiliser ces relations commerciales cruciales pour l’économie américaine.
Un risque de guerres commerciales généralisées
Plus largement, la politique agressive promise par le président élu fait redouter un engrenage protectionniste au niveau mondial. Si les États-Unis devaient multiplier les sanctions douanières tous azimuts, il y a fort à parier que leurs partenaires riposteraient, ouvrant la voie à de véritables guerres commerciales.
Dans ce contexte, la nomination de Jamieson Greer est scrutée de près. Réputé pour son intransigeance et sa loyauté envers Donald Trump, il aura un rôle pivot pour définir la politique commerciale de la nouvelle administration. Ses premières décisions donneront le ton des batailles à venir, avec des répercussions potentiellement lourdes sur l’économie mondiale.
Vers une remise en cause du multilatéralisme
Au-delà des enjeux économiques, c’est toute l’architecture du commerce international qui pourrait vaciller. En privilégiant le rapport de force bilatéral, Donald Trump remet en cause les fondements mêmes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), garante d’un certain multilatéralisme.
Son intention de contourner les règles et les procédures de l’institution pour imposer ses vues suscite de vives inquiétudes. Beaucoup y voient une menace directe contre un système certes imparfait, mais qui a le mérite d’encadrer les différends et d’éviter que la loi du plus fort ne l’emporte.
À cet égard, la désignation de Jamieson Greer est un signal peu rassurant. Cet avocat rompu aux conflits commerciaux devrait jouer un rôle moteur pour mettre en œuvre la vision trumpienne, quitte à bousculer les équilibres géopolitiques.
L’Europe en position d’arbitre
Dans cette nouvelle donne, l’Union européenne pourrait être amenée à jouer un rôle central. Attachés au multilatéralisme et au libre-échange, les Européens devront défendre avec force leurs intérêts et leurs valeurs. Il leur faudra se montrer unis et fermes face aux assauts protectionnistes, tout en œuvrant au maintien d’un dialogue constructif.
Cette position d’équilibriste s’annonce délicate, alors que les relations transatlantiques promettent d’être tumultueuses. Les déclarations va-t-en-guerre du président américain et le profil de son nouveau représentant au Commerce ne laissent en tout cas guère de doute sur sa détermination à bousculer le statu quo. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir du commerce mondial et de la coopération économique internationale.
Au-delà de la Chine, le futur locataire de la Maison Blanche a aussi brandi la menace de taxes contre deux de ses plus proches partenaires commerciaux : le Canada et le Mexique. Lors de son premier mandat, Jamieson Greer avait été impliqué dans la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), débouchant sur un nouveau traité jugé plus favorable aux intérêts américains.
Mais visiblement, cela ne suffit pas à rassurer Donald Trump. Ce dernier exige de nouvelles concessions, notamment sur les exportations automobiles et agricoles. Ses exigences maximalistes font craindre une nouvelle escalade, susceptible de déstabiliser ces relations commerciales cruciales pour l’économie américaine.
Un risque de guerres commerciales généralisées
Plus largement, la politique agressive promise par le président élu fait redouter un engrenage protectionniste au niveau mondial. Si les États-Unis devaient multiplier les sanctions douanières tous azimuts, il y a fort à parier que leurs partenaires riposteraient, ouvrant la voie à de véritables guerres commerciales.
Dans ce contexte, la nomination de Jamieson Greer est scrutée de près. Réputé pour son intransigeance et sa loyauté envers Donald Trump, il aura un rôle pivot pour définir la politique commerciale de la nouvelle administration. Ses premières décisions donneront le ton des batailles à venir, avec des répercussions potentiellement lourdes sur l’économie mondiale.
Vers une remise en cause du multilatéralisme
Au-delà des enjeux économiques, c’est toute l’architecture du commerce international qui pourrait vaciller. En privilégiant le rapport de force bilatéral, Donald Trump remet en cause les fondements mêmes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), garante d’un certain multilatéralisme.
Son intention de contourner les règles et les procédures de l’institution pour imposer ses vues suscite de vives inquiétudes. Beaucoup y voient une menace directe contre un système certes imparfait, mais qui a le mérite d’encadrer les différends et d’éviter que la loi du plus fort ne l’emporte.
À cet égard, la désignation de Jamieson Greer est un signal peu rassurant. Cet avocat rompu aux conflits commerciaux devrait jouer un rôle moteur pour mettre en œuvre la vision trumpienne, quitte à bousculer les équilibres géopolitiques.
L’Europe en position d’arbitre
Dans cette nouvelle donne, l’Union européenne pourrait être amenée à jouer un rôle central. Attachés au multilatéralisme et au libre-échange, les Européens devront défendre avec force leurs intérêts et leurs valeurs. Il leur faudra se montrer unis et fermes face aux assauts protectionnistes, tout en œuvrant au maintien d’un dialogue constructif.
Cette position d’équilibriste s’annonce délicate, alors que les relations transatlantiques promettent d’être tumultueuses. Les déclarations va-t-en-guerre du président américain et le profil de son nouveau représentant au Commerce ne laissent en tout cas guère de doute sur sa détermination à bousculer le statu quo. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir du commerce mondial et de la coopération économique internationale.