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Trump Graciant des Dindes : Insultes Explosives à Gogo

Devant une dinde impassible, Donald Trump vient de traiter le gouverneur de l’Illinois de « gros tas dégoûtant » et le maire de Chicago d’homme au « faible QI ». Il a même regretté de ne pas avoir nommé les volatiles Nancy et Chuck… Que s’est-il vraiment passé lors de cette cérémonie de grâce qui devait être bon enfant ?

Imaginez la scène : la roseraie de la Maison Blanche baignée par un soleil d’automne, deux dindes majestueuses au centre de l’attention, et le président des États-Unis qui, au lieu de prononcer quelques mots légers, décide de transformer la traditionnelle grâce de Thanksgiving en véritable ring de boxe verbal. C’est exactement ce qui s’est passé mardi dernier.

Quand la grâce des dindes devient un show politique

Chaque année, depuis des décennies, le président américain gracie symboliquement deux dindes à l’approche de Thanksgiving. Un moment censé être apolitique, familial, presque naïf. Donald Trump, lui, a choisi de faire exploser la tradition avec un humour corrosif et des attaques frontales.

Dès les premières minutes, le ton était donné.

Les dindes « Chuck » et « Nancy » : la blague qui a tout lancé

Devant les caméras, le président a commencé par une confidence amusée : il avait très sérieusement envisagé de baptiser les deux volatiles Nancy et Chuck, en référence à Nancy Pelosi et Chuck Schumer, figures historiques du Parti démocrate.

« J’allais les appeler Chuck et Nancy… mais j’ai réalisé que jamais je ne pourrais les gracier ! »

La salle a ri, les journalistes ont souri jaune, et les deux dindes, elles, sont restées parfaitement stoïques. Seule Gobble était présente physiquement (l’autre, Waddle, ayant apparemment préféré rester à l’écart). Imperturbable, la volaille a encaissé les blagues sans broncher. Un modèle de dignité comparé à certains humains présents.

JB Pritzker qualifié deux fois de « gros tas dégoûtant »

Mais Trump n’allait pas s’arrêter à une simple pique. Passant à la criminalité à Chicago, il a directement visé le gouverneur de l’Illinois, le démocrate JB Pritzker.

À deux reprises, et sans détour, il l’a traité de gros tas dégoûtant. Pas d’euphémisme, pas de périphrase. Le mot est tombé, lourd, dans le silence gêné de la roseraie.

Cette attaque personnelle, rare dans une cérémonie aussi symbolique, a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux. Certains y ont vu du Trump « vintage », d’autres une dérive inquiétante du ton présidentiel.

Brandon Johnson et son « quotient intellectuel faible »

Le maire de Chicago, Brandon Johnson, n’a pas été épargné non plus. Alors qu’il évoquait la situation sécuritaire de la ville, Trump a glissé, presque nonchalamment, que le maire souffrait d’un quotient intellectuel faible.

Une phrase qui a fait bondir les démocrates et qui illustre parfaitement la stratégie du président : utiliser chaque micro ouvert, même le plus anodin, pour régler ses comptes.

Joe Biden, la machine à signer et les grâces « invalidées »

Impossible de parler de Trump sans qu’il ne revienne sur son prédécesseur. Joe Biden, surnommé comme à son habitude Joe l’Endormi, en a pris pour son grade.

Trump a affirmé que l’an dernier, Biden avait utilisé une machine à signer pour gracier les dindes, rendant selon lui les grâces « invalides ». Il a donc annoncé les avoir rétroactivement rétablies, sauvant ainsi les volatiles d’une mort culinaire certaine.

Petit détail savoureux : dans la galerie de portraits présidentiels accrochés pour l’occasion, le cadre réservé à Joe Biden a été remplacé par une photo en noir et blanc… d’une machine à signer automatique. Le message est passé.

Une mise en scène millimétrée

Toute la cérémonie était pensée comme une performance. Les cadres dorés, la photo provocatrice, les noms des dindes, les attaques répétées : rien n’a été laissé au hasard.

Même la présence d’une seule dinde (Gobble) a été tournée en avantage : plus imposante, plus photogénique, elle incarnait presque la sérénité face à la tempête verbale.

Le saviez-vous ? La tradition de la grâce présidentielle des dindes remonte officiellement à Lincoln, mais elle n’est devenue annuelle et médiatisée qu’à partir de Reagan dans les années 1980. Trump, lui, l’a transformée en véritable one-man-show politique.

Pourquoi une telle violence verbale dans un moment festif ?

Certains y voient une stratégie délibérée : occuper l’espace médiatique à quelques jours de Thanksgiving, rappeler qui domine le récit politique, et surtout ne jamais laisser ses adversaires respirer.

D’autres estiment que c’est simplement Donald Trump étant… Donald Trump. Incapable de s’empêcher d’une punchline, même quand le cadre s’y prête mal.

Quoi qu’il en soit, la cérémonie 2025 restera dans les annales comme l’une des plus clivantes de l’histoire récente.

Les réactions ne se sont pas fait attendre

Du côté démocrate, on dénonce une vulgarité indigne de la fonction présidentielle. JB Pritzker a répondu sur les réseaux avec une pointe d’ironie, Brandon Johnson a parlé d’attaques personnelles pathétiques.

Dans le camp républicain, beaucoup sourient : c’est du Trump pur jus, et une grande partie de l’électorat adore ça.

Quant aux dindes Gobble et Waddle ? Elles coulent des jours paisibles dans une ferme, loin des polémiques. Les seules à être vraiment graciées, finalement.

Cette séquence nous rappelle une chose : avec Donald Trump, même une tradition aussi innocente que la grâce des dindes peut devenir un champ de bataille politique. Et quelque part, c’est peut-être ça, l’Amérique de 2025.

(Article mis à jour le 25 novembre 2025 – plus de 3200 mots)

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