Le football, ce sport universel qui fait vibrer des milliards de personnes, pourrait-il devenir un levier d’influence pour les États-Unis ? À l’approche de la finale du Mondial des clubs 2025, un spectateur inattendu attire tous les regards : Donald Trump. Sa présence au MetLife Stadium, près de New York, pour assister au choc entre le PSG et Chelsea n’est pas anodine. Derrière cet engouement apparent, le président républicain voit dans le soccer une opportunité unique de renforcer l’image de l’Amérique, à un an de la Coupe du monde 2026. Mais comment un sport encore secondaire aux États-Unis peut-il servir une ambition aussi grandiose ?
Le football, nouvelle vitrine de l’Amérique
Donald Trump ne cache pas ses ambitions. En assistant à la finale du Mondial des clubs, il ne se contente pas de jouer les spectateurs passionnés. Son objectif est clair : faire des grands événements sportifs, comme le Mondial 2026 et les Jeux olympiques de Los Angeles 2028, des vitrines de ce qu’il appelle l’âge d’or de l’Amérique. Dans un pays où le football américain, le baseball et le basketball règnent en maîtres, le soccer peine encore à s’imposer. Pourtant, Trump y voit une opportunité stratégique.
Le Mondial des clubs, avec sa nouvelle formule à 32 équipes, marque une étape clé. Organisée aux États-Unis, cette compétition a été saluée comme un succès par la FIFA, qui n’hésite pas à reprendre l’expression trumpienne d’un âge d’or du football. Cependant, des critiques persistent : calendrier surchargé pour les joueurs, affluences parfois décevantes… Le chemin vers une véritable popularité du football aux États-Unis semble encore long.
L’âge d’or du football de clubs a commencé.
Gianni Infantino, président de la FIFA
Une alliance stratégique avec la FIFA
Un atout majeur se trouve dans la relation étroite entre Trump et Gianni Infantino, président de la FIFA. Cette proximité, affichée sans retenue, donne à Trump une influence certaine sur le monde du football. Lors d’une visite à la Maison Blanche, Infantino a offert au président américain le trophée du Mondial des clubs, qui trône désormais dans le Bureau oval. Un symbole fort de cette alliance.
Cette relation ne date pas d’hier. Dès 2018, sous le premier mandat de Trump, les États-Unis, en partenariat avec le Canada et le Mexique, ont obtenu l’organisation du Mondial 2026. Ce succès diplomatique, souvent rappelé par Trump, renforce son image de leader capable de placer l’Amérique au centre de la scène mondiale, même dans un sport où elle n’a jamais brillé.
La présence du siège de la FIFA dans la Trump Tower à New York illustre cette alliance inattendue entre le monde du sport et celui des affaires.
Le football, un amour familial ?
Trump, un passionné de football ? L’idée peut surprendre. Pourtant, des anecdotes laissent penser que le président n’est pas totalement étranger à ce sport. On raconte qu’il aurait lui-même pratiqué le soccer au lycée, pendant une année. Plus récemment, il a évoqué l’amour de son fils Barron, 19 ans, pour le football. Lors d’une discussion avec Infantino, Trump aurait confié que cet engouement familial influence son propre intérêt.
Ce lien personnel pourrait sembler anecdotique, mais il humanise l’approche de Trump. En tant que parent, il affirme s’intéresser à ce que son fils aime. Une stratégie habile pour se rapprocher d’un public jeune et diversifié, dans un pays où le football gagne du terrain, notamment auprès des nouvelles générations.
Quand le sport rencontre la politique
Le football n’échappe pas aux débats politiques, surtout sous l’administration Trump. En juin, lors de la visite de joueurs de la Juventus de Turin à la Maison Blanche, le président s’est lancé dans une critique virulente des personnes transgenres dans le sport, un sujet qu’il affectionne particulièrement. Cette sortie, adressée directement aux joueurs, a surpris par son ton direct : “Une femme pourrait-elle intégrer votre équipe, les gars ?”
Une femme pourrait-elle intégrer votre équipe, les gars ?
Donald Trump, s’adressant aux joueurs de la Juventus
Ce mélange de sport et de politique ne s’arrête pas là. La question de l’immigration, au cœur de la politique trumpienne, impacte directement le football. Avec une interdiction d’entrée réinstaurée pour les ressortissants de 12 pays, majoritairement africains et moyen-orientaux, l’accueil des spectateurs étrangers pour le Mondial 2026 pose question. Si la Maison Blanche assure que les équipes participantes ne seront pas touchées, des incidents récents, comme le refus de visas pour l’équipe féminine de basketball du Sénégal, alimentent les inquiétudes.
Événement | Impact politique |
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Mondial des clubs 2025 | Renforcement de l’image de Trump comme leader mondial |
Mondial 2026 | Défis liés à l’immigration et aux relations internationales |
Les défis du Mondial 2026
L’organisation du Mondial 2026, co-organisé avec le Canada et le Mexique, s’annonce complexe. Les relations tendues avec ces deux pays, exacerbées par la politique de droits de douane imposée par Trump, pourraient compliquer la collaboration. Pourtant, le président voit dans cet événement une chance de marquer l’histoire, non seulement sportive, mais aussi politique.
Pour réussir, les États-Unis devront relever plusieurs défis :
- Améliorer l’infrastructure pour accueillir des millions de visiteurs.
- Gérer les tensions liées à l’immigration pour garantir un accès fluide aux spectateurs étrangers.
- Renforcer la popularité du football dans un pays où il reste marginal.
La réussite du Mondial des clubs 2025 est un premier test. Si la FIFA se félicite de cette édition, les critiques sur les affluences et le calendrier montrent qu’il reste du travail pour convaincre les sceptiques.
Un pari audacieux pour l’avenir
En misant sur le football, Trump joue une carte audacieuse. Le sport, par sa portée universelle, offre une tribune exceptionnelle pour promouvoir une vision de l’Amérique forte et influente. Mais ce pari n’est pas sans risques. Entre les controverses politiques et les défis logistiques, le chemin vers un Mondial 2026 réussi est semé d’embûches.
Pourtant, l’enthousiasme de Trump, porté par sa relation avec Infantino et son ambition de marquer l’histoire, pourrait changer la donne. Le football, souvent perçu comme un sport secondaire aux États-Unis, pourrait-il devenir le symbole d’une nouvelle ère ? La réponse se jouera dans les stades, mais aussi dans l’arène politique.
Le football deviendra-t-il le nouveau visage de l’Amérique ?
En attendant, la finale du Mondial des clubs reste un moment clé. Entre l’éclat des projecteurs et les stratégies en coulisses, Trump ne manque pas une occasion de faire parler de lui. Et si le soccer était finalement son arme secrète pour conquérir le monde ?