Alors que l’élection présidentielle américaine approche à grands pas, les deux principaux candidats, le président sortant Donald Trump et la vice-présidente Kamala Harris, intensifient leurs efforts de campagne dans l’espoir de faire pencher la balance en leur faveur. À seulement dix jours du scrutin crucial du 5 novembre, les sondages restent très serrés et aucun des deux prétendants ne semble en mesure de prendre un avantage décisif.
Une bataille acharnée dans les États clés
Pour tenter de faire la différence, Donald Trump et Kamala Harris se concentrent sur les fameux « swing states », ces États pivots où se jouera très probablement l’issue de l’élection. Parmi eux, le Michigan, que les deux candidats ont choisi de visiter ce samedi, conscients de son importance capitale. Le président sortant y a tenu un meeting en soirée, quelques heures seulement après le passage de sa rivale démocrate.
Harris s’appuie sur le soutien des Obama
Pour tenter de mobiliser l’électorat démocrate, Kamala Harris peut compter sur des soutiens de poids. Après avoir partagé la scène avec les stars Lizzo, Usher et Beyoncé ces derniers jours, la candidate a pu bénéficier samedi de la présence à ses côtés de Barack et Michelle Obama, l’ancien président et l’ancienne Première dame, toujours très populaires. Un atout précieux pour Harris dans la dernière ligne droite.
Ne restez pas assis à vous plaindre. Faites quelque chose
Michelle Obama, lors de la convention démocrate en août
Lors d’un meeting centré sur le droit à l’avortement à Houston vendredi, la chanteuse Beyoncé a elle aussi apporté son soutien à Harris, exhortant l’Amérique à « entonner une nouvelle chanson ». Une prise de position remarquée de la part de la star.
Trump attaque et se pose en rempart
De son côté, le président sortant poursuit sa stratégie habituelle, n’hésitant pas à attaquer frontalement son adversaire. Lors de son meeting dans le Michigan vendredi, Donald Trump a une nouvelle fois agité le spectre d’une « invasion de migrants criminels » qui serait selon lui favorisée par les démocrates. Il se pose en unique rempart contre ce qu’il présente comme le déclin des États-Unis.
Le milliardaire républicain mise aussi sur sa présence médiatique pour l’emporter. Il a accordé une longue interview de 3 heures au très populaire animateur Joe Rogan, diffusée vendredi. L’occasion pour lui de revenir sur son parcours et son bilan à la Maison Blanche devant un public potentiellement acquis à sa cause, notamment les jeunes hommes.
Un sprint final dans sept États décisifs
Pour les deux candidats, l’essentiel de la fin de campagne va se jouer dans les sept États pivots identifiés par les stratèges : l’Arizona, la Géorgie, le Nevada, la Pennsylvanie, la Caroline du Nord, le Michigan et le Wisconsin. Donald Trump va d’ailleurs enchaîner deux meetings dans les deux premiers ce samedi, avant un grand rassemblement à New York dimanche.
Si le président sortant veut reprendre les trois États de la « ceinture de rouille » qui avaient fait basculer l’élection en sa faveur en 2016 (Michigan, Pennsylvanie, Wisconsin), Kamala Harris espère consolider l’avantage démocrate dans des États comme le Nevada et l’Arizona. Une bataille âpre et serrée dont l’issue, selon la plupart des observateurs, est totalement incertaine à ce stade.
Quel scénario pour le 5 novembre ?
À quelques jours du scrutin, plusieurs scénarios restent possibles. Une victoire nette de l’un des deux candidats semble peu probable au vu des sondages, mais une courte majorité pourrait se dessiner en faveur de Donald Trump ou de Kamala Harris au soir de l’élection. L’hypothèse d’un résultat très serré qui ne permettrait pas de désigner immédiatement le vainqueur n’est pas non plus à exclure, avec des risques de contestations et de recours juridiques.
Quoi qu’il en soit, le suspense devrait rester entier jusqu’au bout dans cette élection présidentielle américaine hors norme à plus d’un titre. Une chose est sûre : le monde entier aura les yeux rivés sur les États-Unis le 5 novembre prochain pour connaître le nom de celui ou celle qui s’installera à la Maison Blanche pour les 4 prochaines années. Un scrutin historique.
