Une trêve historique a été conclue à Gaza après des mois d’affrontements sanglants entre Israël et le Hamas. Mais alors que les armes se sont tues, une nouvelle bataille fait rage, cette fois-ci entre le président élu Joe Biden et le président sortant Donald Trump, qui se disputent tous deux la paternité de cet accord de cessez-le-feu tant espéré.
D’un côté, Joe Biden affirme que cette avancée diplomatique majeure est le fruit direct de sa victoire à l’élection présidentielle de novembre. Selon lui, son arrivée imminente à la Maison Blanche aurait envoyé un signal fort au monde entier, prouvant que son administration s’engagerait résolument dans la recherche de la paix et la négociation d’accords pour garantir la sécurité de tous.
De l’autre, Donald Trump ne l’entend pas de cette oreille. Non content de contester encore et toujours sa défaite dans les urnes, il revendique haut et fort la paternité de la trêve à Gaza. Selon le milliardaire, cet « accord de cessez-le-feu épique » suivrait en réalité « le cadre exact » de celui qu’il avait lui-même proposé en mai dernier, lorsqu’il était encore le locataire du Bureau ovale.
Deux présidents, deux versions des faits
Cette passe d’armes par médias interposés illustre à merveille les tensions qui règnent entre le président élu et son prédécesseur, à quelques jours seulement de la passation de pouvoir. Chacun cherche à tirer la couverture à soi et à s’attribuer les mérites de ce dénouement inespéré, fruit de longues et difficiles tractations diplomatiques.
Pourtant, au-delà de cette bataille d’ego, il convient de rappeler l’essentiel : après des mois de violence et de souffrances, une lueur d’espoir brille enfin à Gaza. Les civils, premières victimes de ce conflit, vont pouvoir souffler un peu. Les familles endeuillées pourront enfin faire leur deuil. Et la reconstruction, à la fois matérielle et humaine, va pouvoir commencer.
Le rôle clé de la diplomatie américaine
Si Biden et Trump se disputent aujourd’hui la paternité de cette trêve, c’est bien parce que les États-Unis ont joué un rôle crucial dans son élaboration. Allié historique d’Israël mais aussi interlocuteur incontournable des Palestiniens, Washington était le mieux placé pour faire pression sur les deux camps et les amener à la table des négociations.
Selon des sources proches du dossier, la diplomatie américaine s’est activée en coulisses pendant des semaines, multipliant les contacts à haut niveau pour tenter de désamorcer la crise. Un travail de l’ombre qui a fini par payer, même si le chemin vers une paix durable est encore long et semé d’embûches.
Le cessez-le-feu obtenu à Gaza est une étape importante, mais ce n’est qu’un début. Il faut maintenant s’attaquer aux racines du conflit et bâtir une paix juste et durable pour tous les peuples de la région.
Une source diplomatique occidentale
Les défis de l’après-guerre
Au-delà de la bataille politicienne entre Biden et Trump, l’heure est maintenant à la reconstruction et à la réconciliation à Gaza. Les dégâts matériels sont immenses, de nombreuses infrastructures vitales ayant été détruites ou endommagées par les bombardements. Mais ce sont surtout les plaies psychologiques et le traumatisme des populations civiles qu’il faudra soigner.
Un défi colossal attend la communauté internationale, qui devra se mobiliser pour apporter une aide d’urgence aux habitants de Gaza, tout en posant les jalons d’un développement économique et social durable. Car seule la perspective d’un avenir meilleur pourra éteindre durablement les braises de la violence.
Reconstruire Gaza ne suffira pas. Il faut donner de l’espoir à sa jeunesse, lui offrir des perspectives d’emploi et d’épanouissement. C’est à ce prix que nous pourrons bâtir une paix durable.
Un responsable onusien
Vers une reprise du processus de paix ?
Au-delà de Gaza, c’est tout le processus de paix israélo-palestinien qui pourrait être relancé à la faveur de ce cessez-le-feu. Nombreux sont ceux qui espèrent que cette trêve sera le point de départ d’une reprise du dialogue entre les deux camps, sous l’égide d’une communauté internationale unie et déterminée.
Le défi est immense, tant les positions semblent irréconciliables et les rancœurs tenaces. Mais l’alternative est pire encore : sans perspective politique, le risque est grand de voir le cycle infernal des violences se répéter encore et encore, faisant toujours plus de victimes innocentes.
Alors que Joe Biden s’apprête à entrer à la Maison Blanche, tous les regards sont désormais tournés vers Washington. Le nouveau président aura-t-il la volonté et la capacité de relancer un véritable processus de paix au Proche-Orient ? C’est tout l’enjeu des prochains mois, qui s’annoncent décisifs pour l’avenir de la région.