ActualitésPolitique

Trump Attaque En Justice Une Sondeuse L’ayant Donné Perdant En Iowa

Dans un geste sans précédent, Trump poursuit une sondeuse de renom en justice pour un sondage le donnant perdant en Iowa. Il crie à l'ingérence électorale et réclame des...

Dans une procédure judiciaire des plus inhabituelles, l’ancien et futur président américain Donald Trump a déposé plainte au civil contre une sondeuse réputée, l’accusant d' »ingérence électorale flagrante » lors de l’élection présidentielle de novembre dernier. La plainte, déposée lundi soir devant un tribunal de l’Iowa, vise Ann Selzer, spécialiste des sondages dans cet État clé, ainsi que ses employeurs.

Un sondage controversé au cœur des allégations

Selon des sources proches du dossier, le litige porte sur un sondage réalisé par Ann Selzer début novembre, qui avait créé la surprise en donnant la candidate démocrate Kamala Harris gagnante de quelques points en Iowa. Un résultat en total décalage avec la victoire finale de Donald Trump dans cet État rural, où il l’a finalement emporté de 13 points.

Le président élu n’y est pas allé de main morte dans ses accusations, affirmant lors d’une conférence de presse que la sondeuse avait selon lui « inventé les chiffres » et commis « une fraude » ainsi qu’une « ingérence électorale ». « C’est une très bonne sondeuse, elle savait ce qu’elle faisait », a-t-il insisté, laissant entendre une manipulation délibérée des chiffres.

Une sondeuse renommée et jusqu’ici respectée

Ann Selzer, cible de cette plainte retentissante, est loin d’être une inconnue dans le milieu des sondages. Collaborant de longue date avec le quotidien local Des Moines Register, elle s’était forgée jusqu’ici une solide réputation de fiabilité dans cet État qui donne souvent le ton de la présidentielle.

Face à l’attaque en justice dont elle fait l’objet, la sondeuse a préféré garder le silence. Contactée, elle a simplement indiqué via ses services n’avoir « pas de commentaire » sur la procédure lancée par le camp Trump.

Le journal assume, la plainte vue comme « sans fondement »

De son côté, le Des Moines Register, co-visé par la plainte, fait front. Sa porte-parole a déclaré que le journal avait certes reconnu que le sondage controversé n’avait « pas reflété la marge finale de la victoire du président Trump en Iowa », mais qu’il assumait son travail et avait depuis publié des données approfondies sur ce coup de tonnerre.

Nous maintenons notre travail sur le sujet et estimons que cette plainte est sans fondement.

Lark-Marie Anton, porte-parole du Des Moines Register

Un avis partagé par certains experts en droit électoral, à l’instar de Rick Hasen, professeur à l’UCLA, qui a commenté ne pas s’attendre à ce que cette procédure « aille très loin » sur le plan juridique. Mais politiquement, l’impact est indéniable.

Trump repart en guerre contre les « médias corrompus »

En attaquant frontalement cette sondeuse, Donald Trump renoue avec son répertoire habituel de candidate anti-establishment et de pourfendeur des médias, qu’il n’a cessé de conspuer depuis son entrée fracassante en politique en 2015. Récemment encore, il les qualifiait de « suceurs de sang » et de « corrompus ».

Et cette plainte en diffamation ne sera visiblement pas la dernière. Lundi, le président a annoncé son intention de lancer d’autres procédures, citant notamment l’émission 60 minutes de CBS News, accusée à son tour d’avoir manipulé une réponse de Kamala Harris.

Objectif 2024 : discréditer les critiques

À l’évidence, l’objectif de Donald Trump est clair : paver le terrain pour sa nouvelle campagne présidentielle en vue de 2024 en discréditant par avance toute couverture médiatique critique. Quitte à s’attaquer à des figures aussi respectées qu’Ann Selzer.

Reste à savoir si cette stratégie du bras de fer permanent avec la presse portera ses fruits, ou si elle lassera un électorat américain éprouvé par des années de controverses trumpiennes. Réponse dans les urnes, mais le match est lancé, et les sondages n’ont qu’à bien se tenir…

En attaquant frontalement cette sondeuse, Donald Trump renoue avec son répertoire habituel de candidate anti-establishment et de pourfendeur des médias, qu’il n’a cessé de conspuer depuis son entrée fracassante en politique en 2015. Récemment encore, il les qualifiait de « suceurs de sang » et de « corrompus ».

Et cette plainte en diffamation ne sera visiblement pas la dernière. Lundi, le président a annoncé son intention de lancer d’autres procédures, citant notamment l’émission 60 minutes de CBS News, accusée à son tour d’avoir manipulé une réponse de Kamala Harris.

Objectif 2024 : discréditer les critiques

À l’évidence, l’objectif de Donald Trump est clair : paver le terrain pour sa nouvelle campagne présidentielle en vue de 2024 en discréditant par avance toute couverture médiatique critique. Quitte à s’attaquer à des figures aussi respectées qu’Ann Selzer.

Reste à savoir si cette stratégie du bras de fer permanent avec la presse portera ses fruits, ou si elle lassera un électorat américain éprouvé par des années de controverses trumpiennes. Réponse dans les urnes, mais le match est lancé, et les sondages n’ont qu’à bien se tenir…

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.