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Troubles au Venezuela : Des Familles Réclament la Libération des Détenus

Au Venezuela, des familles de détenus suite aux troubles post-électoraux manifestent pour réclamer leur libération. Témoignages poignants de proches qui passeront un Noël le cœur lourd. Un appel déchirant dans un pays sous haute tension...

Dans les rues du Venezuela, les voix de dizaines de manifestants se sont élevées ce jeudi pour réclamer la libération des quelque 2000 personnes arrêtées lors des troubles ayant suivi la réélection contestée du président Nicolas Maduro. Parmi eux, de nombreuses mères brandissant des pancartes poignantes : “Pas de Noël sans mon fils emprisonné”, “Nos enfants sont innocents, ni terroristes ni délinquants !”. Un cri du cœur dans un pays sous haute tension.

Une vague d’arrestations après l’élection controversée

Le scrutin présidentiel du 28 juillet dernier a vu la réélection de Nicolas Maduro, immédiatement contestée par l’opposition qui crie à la fraude. Son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, contraint à l’exil en Espagne depuis septembre, revendique la victoire. Dès le lendemain du vote, des manifestations spontanées ont éclaté à travers le pays, déclenchant une répression brutale. Bilan : 27 morts, dont deux membres des forces de l’ordre, près de 200 blessés et plus de 2400 arrestations selon les ONG locales.

69 mineurs parmi les détenus

D’après le Foro Penal, une organisation de défense des prisonniers politiques, 69 mineurs figurent parmi les personnes incarcérées. Dionexis Gomez, employée de nettoyage, raconte le calvaire vécu par son frère de 17 ans, Diomer : “Ils l’ont torturé : mis de l’électricité, une cagoule et l’ont battu. Ils voulaient le forcer à enregistrer une vidéo où il devait dire avoir été payé 50 dollars pour manifester. Dieu merci, il a refusé.” Des témoignages glaçants qui en disent long sur les méthodes des autorités pour mater la contestation.

Un Noël amer loin des leurs

Pour ces familles, les fêtes de fin d’année auront un goût bien amer cette année. “Mon fils a passé son 17e anniversaire en détention, la plus grande douleur de ma vie”, confie Diana Urbina, mère du jeune Miguel. “C’est peut-être Noël pour ceux qui ont toute leur famille réunie, comme le dit le président Maduro. Mais pour nous dont les proches sont injustement emprisonnés, ce ne sera pas un vrai Noël”, ajoute-t-elle la gorge nouée. Un sentiment partagé par Dionexis Gomez : “Imaginez un Noël avec un membre de votre famille en prison, en sachant qu’il n’a rien fait de mal. Chez nous, il n’y aura ni sapin, ni repas de fête cette année.”

À l’approche des festivités, avancées au 1er octobre par le président Maduro dans le sillage du scrutin, ces familles ne baissent pas les bras. Elles continuent de clamer l’innocence de leurs proches et d’appeler à leur libération, pour qu’ils puissent enfin retrouver les leurs. Un vœu de Noël bien modeste mais ô combien précieux pour ceux qui devront passer les fêtes le cœur lourd et la chaise vide à table.

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