Une nouvelle tragique secoue le Bénin alors que trois militaires ont perdu la vie dans une attaque survenue dans le parc national de la Pendjari, situé à la frontière avec le Burkina Faso. Cet incident, qui s’est produit lors d’une patrouille de routine lundi dernier, soulève de sérieuses inquiétudes quant à la sécurité dans cette région du nord du pays.
Une Embuscade Meurtrière
Selon des sources militaires et locales contactées par l’AFP, le véhicule des soldats a sauté sur une mine, entraînant la mort de trois d’entre eux. « On ne peut en dire plus pour le moment », a déclaré un officier de l’opération Mirador, soulignant la gravité de la situation.
Un haut responsable militaire, souhaitant garder l’anonymat, a confirmé que l’incident avait également fait « des blessés graves » dans les rangs de l’armée béninoise. Cependant, aucun bilan officiel n’a été communiqué par les autorités à ce stade.
Une Région Sous Pression
Cette attaque n’est malheureusement pas un cas isolé dans le nord du Bénin, où l’armée affronte régulièrement des groupes armés. Ces derniers sont souvent attribués à des combattants djihadistes venus des pays voisins, profitant de l’instabilité de la région pour étendre leur influence.
La zone frontalière avec le Burkina Faso reste l’épicentre de ces attaques, comme en témoigne l’embuscade meurtrière de juin dernier dans ce même parc de la Pendjari, qui avait coûté la vie à sept soldats béninois.
Une Menace Grandissante
Face à cette menace croissante, les autorités béninoises ont pris des mesures pour renforcer la sécurité dans le nord du pays. En janvier 2022, près de 3000 soldats ont été déployés dans le cadre de l’opération « Mirador » pour sécuriser les frontières. De plus, 5000 soldats supplémentaires ont été recrutés pour épauler les troupes déjà sur place.
Malgré ces efforts, la situation reste préoccupante. Selon des sources proches du dossier, une vingtaine d’incursions transfrontalières ont été recensées depuis 2021, témoignant de la pression exercée par les groupes armés sur la région.
Un Soutien International Nécessaire
Face à ce défi sécuritaire, le Bénin ne peut agir seul. Fin avril, l’Union européenne a annoncé le déblocage de 47 millions d’euros pour soutenir le pays dans sa lutte anti-terroriste, notamment via l’achat de matériel et d’équipements.
Cette aide est cruciale, car la menace ne se limite pas aux frontières du Bénin. Les pays voisins, comme le Ghana et le Togo, subissent également des attaques djihadistes depuis quelques années, soulignant la nécessité d’une réponse régionale coordonnée.
Un Deuil National
Alors que le Bénin pleure ses soldats tombés au combat, les questions sur la sécurité dans le nord du pays se font de plus en plus pressantes. Les autorités se doivent de rassurer la population et de montrer leur détermination à combattre cette menace.
Cet incident tragique rappelle une fois de plus le lourd tribut payé par les forces armées dans leur lutte contre le terrorisme. Il est essentiel de saluer leur courage et leur engagement au service de la nation, tout en œuvrant pour renforcer leur sécurité sur le terrain.
Dans ces moments difficiles, le Bénin a plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale pour faire face à ce défi. Car derrière chaque soldat tombé, ce sont des familles endeuillées et un pays meurtri qui continuent leur combat pour la paix et la stabilité.
