Les Jeux olympiques, célébration universelle du sport et des valeurs de dépassement de soi, ont malheureusement aussi été le théâtre de certains des plus grands scandales de tricherie et de dopage de l’histoire du sport. De Séoul 1988 à Paris 2024, retour sur ces affaires qui ont terni l’image de l’olympisme.
Ben Johnson, la chute d’une icône à Séoul 1988
Le 100 mètres masculin des Jeux de Séoul 1988 restera à jamais gravé dans les mémoires comme « la course la plus sale de l’Histoire ». Le duel très attendu entre les stars Carl Lewis et Ben Johnson tourne au scandale quand le Canadien, vainqueur en pulvérisant le record du monde en 9”79, est contrôlé positif aux stéroïdes deux jours plus tard.
Déchu de son titre et suspendu, Ben Johnson devient le symbole d’une athlétisme gangrené par le dopage. Un choc pour le public et un tournant dans la lutte antidopage.
Marion Jones, du podium à la prison
Autre scandale retentissant : celui de la sprinteuse américaine Marion Jones aux JO de Sydney 2000. Sacrée avec 5 médailles dont 3 en or, elle devient une icône planétaire. Avant la chute…
Accusée de dopage en 2003, elle clame d’abord son innocence sous serment. Puis elle avoue, révélant avoir pris de la THG, produit indétectable. Ses médailles lui sont retirées, ses performances annulées, et elle écope de 6 mois de prison ferme pour parjure.
Paris 2024 : la traque high-tech des tricheurs
Pour les JO de Paris, le CIO a décidé de frapper fort avec un programme antidopage sans précédent :
- Contrôles ciblés et inopinés sur près de 4000 athlètes
- Analyses poussées dans un laboratoire ultra-moderne à Orsay
- Tests génétiques pour détecter les manipulations de l’ADN
- Suivi des athlètes en amont des JO, période propice au dopage
Des moyens colossaux pour tenter de dissuader les tricheurs et redorer le blason de l’olympisme. Avec l’espoir que le sport et les valeurs de dépassement de soi l’emportent sur les dérives et les scandales.
L’athlétisme ne se résume pas aux médailles et aux records. Il est aussi fait de courage, de détermination et de respect. Des valeurs que le dopage bafoue et que nous devons défendre.
Thomas Bach, Président du CIO