Alors que la plupart des compétitions olympiques débutent généralement après 9h, avez-vous remarqué que les épreuves de triathlon font figure d’exception en s’élançant dès potron-minet ? Loin d’être anodin, ce choix relève d’une stratégie mûrement réfléchie de la part des organisateurs. Décryptage d’un timing bien huilé qui présente de nombreux avantages, tant pour le bien-être des athlètes que pour le bon déroulement des courses.
Des conditions optimales pour les triathlètes
Avec un départ aux aurores, les triathlètes bénéficient de conditions climatiques idéales pour donner le meilleur d’eux-mêmes. En effet, les températures plus fraîches du petit matin permettent d’éviter un coup de chaud lors de l’effort intense que représentent les 1500 mètres de natation, les 40 km de vélo et les 10 km de course à pied du triathlon olympique.
Un départ matinal minimise également les risques liés à la déshydratation et à l’hyperthermie, favorisant ainsi la sécurité des athlètes. Ces derniers sont donc dans des dispositions physiques optimales pour réaliser leur performance dans des conditions de chaleur supportables.
La natation, une entrée en matière stratégique
Si les triathlons débutent systématiquement par l’épreuve de natation, ce n’est pas un hasard. Placer la partie aquatique en premier permet de limiter les risques d’incidents. En effet, en cas de malaise dans l’eau, les conséquences peuvent être bien plus dramatiques pour un organisme déjà éprouvé par des kilomètres de vélo et de course à pied.
On préfère donc envoyer les athlètes à l’eau lorsqu’ils sont encore frais, dès le début de la compétition.
Gilles Festor, journaliste sportif
Un casse-tête logistique simplifié
Organiser une épreuve de triathlon en pleine ville relève du défi logistique. Routes fermées, itinéraires de déviation, sécurisation du parcours… Autant de paramètres à prendre en compte pour impacter le moins possible le quotidien des riverains. En positionnant les courses tôt le matin, idéalement les jours fériés, les organisateurs s’assurent de perturber au minimum la circulation et la vie de la cité.
Ainsi, en optant pour un départ matinal, les épreuves de triathlon concilient performance sportive et contraintes organisationnelles. Une manière efficace de conjuguer le bien-être des triathlètes avec la nécessité de limiter les nuisances pour les habitants. Une stratégie payante qui a démontré son efficacité au fil des éditions et qui sera, à n’en pas douter, reconduite aux prochains Jeux Olympiques de Paris.