Près d’un mois après l’entrée en vigueur d’une trêve entre Israël et le Hezbollah libanais, la situation dans le sud du Liban reste très tendue. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a exprimé jeudi sa vive préoccupation face à la poursuite des destructions menées par l’armée israélienne dans la région, en violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Des zones résidentielles, agricoles et routières ciblées
Dans un communiqué, la Finul a déploré le fait que « les forces de l’armée israélienne continuent de détruire des zones résidentielles, des terres agricoles et des réseaux routiers dans le sud du Liban ». Ces actions unilatérales sapent les efforts de stabilisation et de reconstruction entrepris depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre dernier, après deux mois de guerre ouverte entre l’État hébreu et la milice chiite libanaise.
Une trêve fragile et des accusations mutuelles
Les termes de l’accord de trêve prévoient le déploiement de l’armée libanaise et des casques bleus onusiens dans le sud du Liban, parallèlement au retrait des troupes israéliennes de la zone sous 60 jours. Mais depuis, Israéliens et Libanais s’accusent mutuellement de violations répétées du cessez-le-feu. Une situation explosive qui fait craindre une reprise des hostilités à tout moment.
Il est préoccupant de constater que les forces de l’armée israélienne continuent de détruire des zones résidentielles, des terres agricoles et des réseaux routiers dans le sud du Liban, en violation de la résolution 1701.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)
L’ONU exhorte Israël à accélérer son retrait
Face à cette situation critique, la Finul a lancé un nouvel appel pressant à « au retrait rapide » de l’armée israélienne du sud du Liban. Elle insiste sur la nécessité d’une « mise en œuvre intégrale » de la résolution 1701, qui stipule que seules les troupes libanaises et les casques bleus onusiens sont habilités à porter les armes dans cette zone hautement sensible.
Toute action mettant en péril le fragile cessez-le-feu doit cesser.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)
Vastes opérations de ratissage israéliennes
Sur le terrain, les tensions restent extrêmement vives. L’agence nationale d’information libanaise ANI a rapporté jeudi de « vastes opérations de ratissage » de l’armée israélienne dans le sud du pays. Suite à l’incursion soudaine des forces d’occupation en direction de la localité de Qantara, des dizaines d’habitants ont dû fuir précipitamment vers le village voisin de Ghandouriya.
Frappes aériennes dans l’est libanais
La veille, l’ANI avait aussi fait état d’une frappe aérienne israélienne dans la région de Baalbeck, dans l’est du Liban. Une escalade militaire qui alimente les craintes d’une reprise généralisée des combats, alors que la population libanaise aspire désespérément à un retour à la paix et à la stabilité après des mois de guerre dévastatrice.
La communauté internationale en alerte
Face à ces développements alarmants, la communauté internationale reste en état d’alerte maximale. Diplomates et observateurs soulignent l’impérieuse nécessité pour toutes les parties de respecter scrupuleusement les termes de la trêve et de s’engager résolument dans la voie du dialogue et de l’apaisement. Car au final, ce sont les populations civiles, déjà durement éprouvées, qui paient le prix fort de l’instabilité chronique et des soubresauts de violence.
Reste à espérer que la raison et la sagesse finiront par l’emporter, pour permettre enfin à cette région martyrisée de panser ses plaies et d’envisager un avenir meilleur. Un défi titanesque, mais un espoir que la communauté internationale se doit de maintenir vivace, en apportant son soutien indéfectible aux efforts de paix et de reconstruction au Liban et dans l’ensemble du Proche-Orient.
