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Transition de genre : Le tabou de la détransition

Transition, puis détransition de genre : un phénomène tabou qui cache un profond mal-être chez certains jeunes. Quand le changement de sexe vire au regret...

Derrière les projecteurs braqués sur les parcours de transition de genre, se cache une réalité bien plus sombre : celle de la détransition. Un phénomène tabou qui traduit le profond mal-être d’une partie de la jeunesse d’aujourd’hui, perdue dans les méandres de la quête identitaire.

Quand la transition vire au regret

Sophie avait 14 ans quand elle a annoncé à ses parents vouloir devenir Soan, un garçon. Mal dans sa peau, introvertie, l’adolescente était persuadée d’être née dans le mauvais corps. Avec le soutien de son père, elle a entamé un processus de transition de genre, réclamant un traitement hormonal et une mastectomie pour enlever ses seins.

Mais le psychiatre consulté s’est montré réticent, conseillant à Sophie de prendre son temps avant de se lancer. Furieuse, l’ado l’a accusé de lui imposer une “thérapie de conversion”. Face à l’insistance du père et de sa fille, le praticien a fini par céder. Un an plus tard, Sophie entamait son traitement.

Le mal-être derrière la dysphorie

L’histoire de Sophie est loin d’être un cas isolé. Avec l’émergence des questions de genre dans le débat public, de plus en plus de jeunes s’identifient comme transgenres. Persuadés d’être nés dans le mauvais corps, ils entreprennent une transition, convaincus qu’elle résoudra leur mal-être.

Beaucoup de jeunes dysphoriques de genre souffrent en réalité de troubles anxio-dépressifs, parfois liés à un passé traumatique.

Dr. Martin, pédopsychiatre

Mais derrière la dysphorie de genre se cachent souvent d’autres maux. Harcèlement scolaire, difficultés familiales, abus sexuels… Autant de traumatismes qui fragilisent des ados en quête de repères, comme l’explique le Dr Martin, pédopsychiatre.

Le tabou de la détransition

Après des mois, voire des années de transition, certains finissent par regretter leur choix. C’est le cas de Sophie, devenue Soan. 3 ans après sa mastectomie, elle a réalisé que changer de genre n’avait pas résolu ses problèmes. Pire, cela en avait créé de nouveaux. Dépression, rupture familiale, regards réprobateurs… Soan a fini par entamer une détransition de genre, pour redevenir Sophie.

Un parcours douloureux, qu’elle a longtemps caché, par honte. Car la détransition reste un immense tabou. Ceux qui franchissent le pas se retrouvent tiraillés entre deux camps : les militants trans qui les accusent de trahison, et les transphobes qui instrumentalisent leur histoire.

Déconstruire le mythe de la transition “miracle”

Malgré les tentatives de censure, le phénomène des détransitions commence à émerger. Sur les réseaux sociaux, des témoignages affluent. Des jeunes, parfois même des enfants, qui racontent leur parcours chaotique. De la transition initiale, vécue comme une délivrance, jusqu’au désenchantement et aux regrets.

Des récits qui bousculent le discours dominant sur les bienfaits de la transition de genre. Et qui pointent la nécessité d’une prise en charge plus globale des jeunes en souffrance, au-delà des questions d’identité de genre. Pour que la transition ne soit plus vue comme une solution miracle, mais comme un choix lourd de conséquences, qui doit être mûrement réfléchi.

Vers une meilleure prise en charge

Face à l’augmentation des transitions et des détransitions, les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme. Ils plaident pour une approche plus prudente et individualisée des parcours de transition, surtout chez les mineurs.

  • Évaluation psychologique approfondie
  • Prise en charge des comorbidités psychiatriques
  • Accompagnement sur le long terme
  • Consentement éclairé sur les risques

Autant de mesures essentielles pour éviter les transitions précipitées et leurs potentielles conséquences délétères. L’objectif : permettre à chaque jeune de faire un choix éclairé, en toute connaissance de cause. Et briser le tabou qui entoure le phénomène grandissant de la détransition.

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