Le Nigeria est en deuil cette semaine après une série noire de bousculades qui ont fait 32 victimes dans le sud du pays. Samedi, deux mouvements de foule meurtriers se sont produits lors de distributions alimentaires à Okija et Abuja, faisant respectivement 22 et 10 morts. Quelques jours plus tôt, 35 enfants avaient également perdu la vie lors de la bousculade d’un lycée à Ibadan. Des tragédies qui soulèvent des questions sur la sécurité lors des rassemblements.
22 morts lors d’une distribution alimentaire à Okija
Samedi dans l’État d’Anambra, une bousculade a fait 22 morts et de nombreux blessés lors d’une distribution de nourriture organisée à Okija. Selon la police locale qui a ouvert une enquête, le mouvement de foule a eu lieu lorsqu’une foule s’est précipitée pour recevoir les denrées. Des scènes de chaos qui mettent en lumière la précarité de nombreux Nigérians.
10 victimes supplémentaires à Abuja
Le même jour dans la capitale Abuja, une autre bousculade mortelle a eu lieu devant une église catholique lors d’une opération caritative visant à distribuer de la nourriture à des personnes vulnérables et âgées. Le mouvement de foule a fait 10 morts et 8 blessés selon les forces de l’ordre. Une double tragédie qui a poussé le président Bola Tinubu à annuler ses engagements officiels.
35 enfants tués dans un lycée à Ibadan
Mercredi, c’est lors d’une fête foraine organisée dans un lycée d’Ibadan, grande ville du sud-ouest, qu’une bousculade a coûté la vie à au moins 35 enfants et fait 6 blessés graves. Un drame qui s’est déroulé lorsque petits et grands étaient conviés à l’événement festif dans l’enceinte de l’établissement scolaire.
Le manque de mesures de sécurité pointé du doigt
Pour Manzo Ezekiel, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), ces bousculades répétées montrent que les précautions nécessaires ne sont pas prises lors de grands rassemblements :
Cela devient trop répandu et cela montre que des mesures de précaution ne sont pas prises. Chaque fois que vous distribuez des produits de première nécessité à des personnes, et qu’il n’y a pas de mesures prises pour contrôler la foule, cela engendre souvent des situations comme celle-ci.
Manzo Ezekiel, porte-parole de la NEMA
Des propos qui soulignent l’urgence pour les autorités et les organisateurs d’événements de renforcer drastiquement la sécurité afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent. En attendant, le Nigeria pleure ses morts, endeuillé par ces mouvements de foule meurtriers qui ont mis en lumière de façon tragique les failles dans la gestion des rassemblements de personnes vulnérables.