C’est un drame qui a secoué la France entière. Le 26 août dernier, l’adjudant Éric Comyn, gendarme exemplaire marié et père de deux enfants, a perdu la vie à Mougins dans l’exercice de ses fonctions. Lors d’un banal contrôle routier, un chauffard a refusé d’obtempérer et a violemment percuté le motard de 54 ans. Malgré les efforts des secours, Éric a succombé à ses blessures, laissant derrière lui une famille dévastée et une communauté sous le choc.
Un gendarme « discret mais fiable », apprécié de tous
Engagé depuis plus de 30 ans au sein de la gendarmerie, Éric Comyn était un sous-officier respecté et estimé. Affecté depuis 2007 au peloton motorisé de Mandelieu-la-Napoule, il était connu pour son professionnalisme et son dévouement. Ses collègues le décrivent comme un homme « discret mais extrêmement fiable », « très efficace » et « parfaitement à l’aise dans son travail ». Un gendarme qui « faisait l’unanimité », tant auprès de ses pairs que des citoyens.
Eric était très humain, calme, posé, intègre. Il ne s’énervait jamais.
– Jérôme Juhel, collègue d’Éric Comyn
Au-delà de ses qualités professionnelles, Éric était aussi un mari et un père aimant. Marié à Harmonie, il était le fier papa de Valentin, 15 ans, et Marie, 11 ans. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur de ses proches.
Le suspect, un multirécidiviste étranger bien connu de la justice
L’émotion suscitée par ce drame est d’autant plus vive que le profil du chauffard interpellé soulève de nombreuses questions. Âgé de 39 ans et originaire du Cap-Vert, l’homme au lourd passé judiciaire était pourtant en situation régulière sur le sol français. Son casier fait état de 10 condamnations, principalement pour des atteintes aux personnes et des délits routiers. Un « délinquant de la route » donc, coutumier des refus d’obtempérer, qui disposait malgré tout d’un titre de séjour valable jusqu’en 2026.
Un hommage national et un soutien à la famille endeuillée
Face à cette tragédie, c’est toute la France qui s’est rassemblée pour rendre hommage au gendarme disparu. Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien et de condoléances se sont multipliés, saluant le courage et l’engagement d’Éric Comyn. Une cagnotte a été ouverte au profit de son épouse Harmonie et de leurs deux enfants, récoltant déjà plusieurs dizaines de milliers d’euros. Car au-delà de la colère et de l’incompréhension, c’est bien la solidarité et la reconnaissance qui dominent en ces heures sombres.
Dans ce contexte, le débat sur la lutte contre la délinquance routière et la politique migratoire a resurgi. Certains appellent à un durcissement des sanctions, d’autres à une meilleure coopération européenne pour le suivi des multirécidivistes étrangers. Une chose est sûre : le sacrifice d’Éric ne doit pas être vain. Il appelle des réponses fermes mais aussi une réflexion de fond sur les moyens de protéger ceux qui nous protègent au quotidien.