Un nouveau scandale familial secoue le monde politique français. Hier soir, le petit neveu de Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux, a été interpellé à l’aéroport de Cayenne en Guyane avec une quantité importante de cocaïne en sa possession. Une affaire embarrassante pour l’ex-ministre de la Justice.
10kg de cocaïne découverts dans les bagages
Selon une source proche du dossier, le petit neveu de Christiane Taubira s’apprêtait à embarquer sur un vol à destination de Paris-Orly lorsque les douaniers ont découvert la drogue dans ses bagages. Pas moins de 10 kg de cocaïne, soigneusement dissimulés. La valeur marchande de la marchandise est estimée à plusieurs centaines de milliers d’euros.
L’homme, âgé d’une trentaine d’années, a immédiatement été placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire pour tenter de démanteler ce qui semble être un important réseau de trafic de stupéfiants entre la Guyane et l’Hexagone.
Christiane Taubira “sous le choc”
Contacté par notre rédaction, l’entourage de Christiane Taubira indique que l’ancienne ministre est “sous le choc” après avoir appris la nouvelle. Elle assure n’avoir eu “aucun contact récent” avec ce petit neveu et “condamne fermement” ses actes.
Si les faits sont avérés, il devra en assumer toutes les conséquences judiciaires. C’est une affaire privée dans laquelle Christiane Taubira n’est en rien impliquée.
Un proche conseiller de l’ex-Garde des Sceaux
La Guyane, plaque tournante du trafic
Ce n’est malheureusement pas la première fois que le département d’outre-mer est pointé du doigt pour son rôle central dans le trafic de cocaïne. Sa position géographique en fait un point de transit idéal pour la drogue en provenance d’Amérique du Sud.
- En 2022, les saisies de cocaïne en Guyane ont atteint un record avec plus de 4,5 tonnes interceptées.
- Plusieurs élus et personnalités guyanais ont déjà été condamnés pour leur implication dans des affaires de trafic de stupéfiants.
La lutte contre ce fléau est un défi constant pour les autorités locales, qui manquent cruellement de moyens face à des réseaux de plus en plus organisés. L’interpellation du petit neveu de Christiane Taubira rappelle l’ampleur du problème, jusque dans les plus hautes sphères de l’État.
L’ombre du trafic plane sur la classe politique
Au-delà du cas personnel de Christiane Taubira, c’est bien la question des liens entre monde politique et narcotrafic qui se pose une nouvelle fois. Ces dernières années, plusieurs affaires retentissantes ont éclaboussé députés, sénateurs et même ministres :
- L’affaire du “méga-cargo” en 2015, avec la saisie de 1,4 tonne de cocaïne dans un avion cargo en Belgique, impliquant un attaché parlementaire.
- La condamnation d’un sénateur en 2018 pour “blanchiment de trafic de stupéfiants” après la découverte de plusieurs dizaines de milliers d’euros issus du trafic sur ses comptes.
- L’inculpation d’un maire de Guadeloupe et de son épouse en 2020 pour “trafic de stupéfiants en bande organisée” et “blanchiment”.
Si la présomption d’innocence doit toujours prévaloir, force est de constater que la frontière entre milieux politiques et narcotrafiquants semble de plus en plus poreuse. Un constat qui ne peut qu’alimenter la défiance des citoyens envers leurs élus.
Une affaire à suivre
Dans les prochains jours, l’enquête sur le petit neveu de Christiane Taubira devrait permettre d’en savoir plus sur l’étendue et le fonctionnement du réseau auquel il est soupçonné d’appartenir. Une affaire à suivre de près, tant les ramifications pourraient être nombreuses.
En attendant, cette nouvelle affaire ne manquera pas de relancer le débat sur la nécessité de renforcer les moyens de lutte contre le trafic de drogue, notamment en Outre-mer. Un combat de longue haleine dans lequel l’État ne peut plus se permettre la moindre zone d’ombre.