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Tractations et divisions chez Macron face à la coalition de gauche

Le camp d'Emmanuel Macron divisé face à la menace d'une coalition de gauche : les tractations s'intensifient dans les couloirs de l'Assemblée pour définir une stratégie, alors que le spectre d'une cohabitation se profile à l'horizon...

Depuis l’annonce des résultats des élections législatives dimanche soir, qui n’ont donné aucune majorité absolue, le camp présidentiel est en ébullition. Engagés dans une course contre la montre pour former un nouveau gouvernement avant le camp de la gauche, les macronistes apparaissent divisés sur la stratégie à adopter. Les tractations et conciliabules s’intensifient dans les couloirs de l’Assemblée nationale.

Une majorité sortante sous pression

La succession de réunions discrètes organisées par les leaders de la gauche, qui cherchent à former une coalition baptisée le “Nouveau Front populaire”, met une pression maximale sur la majorité présidentielle sortante. Beaucoup s’étonnent de l’attentisme d’Emmanuel Macron, qui a refusé lundi matin la démission de son Premier ministre Gabriel Attal, et s’apprête à partir mercredi pour un sommet de l’OTAN à Washington.

Partir trois jours à Washington alors que chaque jour compte, c’est spéculer sur le fait que la gauche n’arrivera pas à se mettre d’accord.

Un proche du président cité par Le Figaro

L’aile droite et l’aile gauche en désaccord

Au sein même de la majorité présidentielle, les divisions se font jour sur le périmètre d’une éventuelle coalition pour gouverner. Si tous s’accordent sur une ligne “ni LFI, ni RN”, l’aile droite milite pour ne rien céder à la gauche, quand l’aile gauche est tentée de se tourner vers sa partie modérée.

  • L’aile droite, menée par François Bayrou, penche pour une alliance avec LR et “une partie du PS” mais pas EELV.
  • L’aile gauche, derrière Élisabeth Borne, regarde du côté du PS et d’EELV, sans LFI ni PCF.

La piste d’une dissolution rejetée

Pour sortir de l’impasse, certains évoquaient ces derniers jours l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Mais cette option semble désormais écartée, jugée trop risquée au vu du résultat des élections.

Un nouveau scrutin pourrait encore renforcer les oppositions et nous laisser dans une situation encore plus inextricable pour gouverner.

Un conseiller de l’exécutif cité par Le Monde

Des négociations discrètes en coulisses

En attendant, des émissaires de la majorité ont été dépêchés pour prendre discrètement contact avec des élus socialistes et écologistes jugés “responsables”. L’objectif : tenter de les convaincre de participer à une “coalition de projet” pour permettre de gouverner, en échange de postes et de concessions programmatiques.

Mais le temps presse et la menace d’une cohabitation forcée avec le Nouveau Front populaire se fait de plus en plus pressante. Emmanuel Macron va devoir rapidement clarifier sa stratégie et endosser son costume de chef de majorité s’il ne veut pas se retrouver dépossédé de son pouvoir.

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