Un étrange colis destiné au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a été intercepté ce samedi au centre de tri postal de Longvic en Côte-d’Or, suscitant l’inquiétude des autorités. Le paquet, qui contenait des insultes à caractère racial envers le ministre ainsi qu’une mystérieuse poudre noire, a immédiatement fait l’objet d’analyses par une unité spécialisée.
Selon les premiers résultats des tests menés par les experts en risques NRBC-E (nucléaire, radiologique, biologique, chimique et explosifs), cette substance inconnue se serait révélée légèrement positive à la peste, une maladie infectieuse grave pouvant être mortelle en l’absence de traitement. Une découverte pour le moins surprenante qui soulève de nombreuses questions.
Des analyses approfondies en cours à l’Institut Pasteur
Face à ces résultats préliminaires troublants, des analyses complémentaires ont été immédiatement diligentées. Des échantillons de la poudre suspecte ont été envoyés à l’Institut Pasteur, centre de référence mondial pour l’étude des maladies infectieuses, afin de confirmer ou d’infirmer la présence réelle de la bactérie responsable de la peste.
Il pourrait s’agir d’un faux positif.
Préfecture de Côte-d’Or
Les autorités se veulent pour l’heure prudentes, évoquant la possibilité d’un “faux positif” comme l’a indiqué la préfecture de Côte-d’Or. Les conclusions définitives des analyses menées par les experts de l’Institut Pasteur sont attendues au plus tard lundi en fin de journée. D’ici là, le mystère reste entier sur la nature exacte et l’origine de cette poudre noire.
La peste, une maladie ré-émergente
Si la peste est souvent associée au Moyen-Âge et à ses terribles épidémies, elle n’a pas pour autant disparu de nos jours. Comme le souligne l’Institut Pasteur, cette zoonose bactérienne “fait partie des maladies actuellement ré-émergentes dans le monde”, sévissant encore en Afrique, en Asie et en Amérique.
La peste se décline sous deux formes principales : la forme bubonique, transmise à l’homme par piqûre de puce infectée, et la forme pulmonaire, hautement contagieuse, qui se transmet par voie aérienne d’homme à homme. Sans une prise en charge précoce et adaptée, la peste pulmonaire est systématiquement mortelle en l’espace de 3 jours.
En France métropolitaine, les derniers cas autochtones recensés remontent à 1945 en Corse. La découverte, même à l’état de traces, d’une telle bactérie dans un colis soulève donc de nombreuses interrogations et pourrait même s’apparenter à une menace d’une extrême gravité si elle venait à se confirmer.
L’expéditeur du colis activement recherché
Parallèlement aux analyses, une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier l’expéditeur de ce mystérieux colis. La division de lutte anti-terroriste a été saisie par le Parquet de Dijon et a débuté ses investigations, avec l’appui de la police judiciaire.
Plusieurs pistes sont explorées, de l’acte isolé d’un déséquilibré à une tentative coordonnée d’intimidation, voire d’atteinte à la vie du ministre de l’Intérieur, en passant par l’hypothèse d’un canular de très mauvais goût. Toute la lumière devra être faite sur les origines, les motivations et les éventuels complices de l’auteur de cet envoi suspect.
Sécurité renforcée autour de Gérald Darmanin
En attendant d’en savoir plus, le service de protection rapprochée du ministre a d’ores et déjà été renforcé et placé en alerte maximale. Tous les courriers et colis qui lui sont adressés font désormais l’objet d’un filtrage et de contrôles stricts par mesure de précaution.
Cette affaire rocambolesque, qui mêle menace potentielle, bactérie aussi dangereuse qu’inattendue et probable déséquilibré, met une nouvelle fois en lumière les risques auxquels sont exposées les personnalités politiques de premier plan. Espérons que les analyses définitives permettront de lever rapidement le voile sur la véritable nature de la poudre expédiée au ministre, et que l’enquête aboutira à l’interpellation de son expéditeur.
