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Tour de France 2024 : Un contrôle antidopage plus rigoureux que jamais

Le Tour de France 2024 s'annonce comme l'édition la plus "propre" de l'histoire. Avec près de 600 contrôles antidopage prévus et de nouvelles méthodes de détection, les tricheurs ont du souci à se faire. Mais ces mesures seront-elles suffisantes pour restaurer la confiance dans le cyclisme ?

Alors que le compte à rebours est lancé pour le grand départ du Tour de France 2024 à Florence, les organisateurs viennent d’annoncer un renforcement sans précédent des contrôles antidopage. Pas moins de 600 échantillons de sang et d’urine seront collectés tout au long de la compétition. De quoi dissuader les tricheurs et redonner confiance aux fans après des années de scandales ?

Un dispositif antidopage renforcé pour le Tour 2024

Pour cette 111ème édition de la Grande Boucle, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a décidé de frapper fort. Elle a confié la supervision des contrôles à l’International Testing Agency (ITA), un organisme indépendant. L’objectif est clair : faire du Tour de France 2024 la course la plus « propre » possible.

Concrètement, ce sont environ 600 contrôles qui seront effectués, contre 520 lors de l’édition 2022. À chaque étape, le maillot jaune et le vainqueur seront systématiquement testés. Une sélection aléatoire de coureurs sera également soumise à des contrôles surprises.

De nouvelles méthodes de détection pour traquer la triche

Au-delà de la quantité des contrôles, c’est aussi leur qualité qui va être renforcée. Pour la première fois, l’ITA va intégrer un module endocrinien capable d’indiquer l’utilisation de l’hormone de croissance humaine. Une avancée majeure dans la lutte antidopage.

Le module endocrinien a été lancé par l’agence mondiale antidopage en 2023. On a pu le décliner tout au long des derniers mois et il va se mettre en place pour la première fois dans le cadre du Tour de France.

– Olivier Banuls, responsable des contrôles à l’ITA

Par ailleurs, l’UCI a annoncé la mise en place d’un nouvel outil d’inspection contre la fraude technologique (moteurs cachés dans les vélos). Les détails de ce dispositif ne seront révélés qu’après la course pour maintenir un effet de surprise.

Un travail de fond en amont de la course

Le renforcement des contrôles ne se limitera pas aux 3 semaines de compétition. En amont du grand départ, l’ITA aura déjà effectué quelque 400 contrôles hors compétition au cours du mois précédent. Une façon de s’assurer que les coureurs arrivent “clean” sur la ligne de départ.

Les échantillons prélevés seront envoyés principalement au laboratoire antidopage de Lausanne en Suisse, accrédité par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). Une partie sera conservée pendant 10 ans en vue d’éventuelles réanalyses futures, en fonction de l’évolution des techniques de détection.

Restaurer la crédibilité du cyclisme, un défi de longue haleine

Après des décennies entachées par les affaires de dopage, de Festina à Armstrong en passant par l’opération Puerto, le cyclisme tente de se reconstruire une image. Un travail de longue haleine qui passe par un renforcement continu des contrôles antidopage et une tolérance zéro envers les tricheurs.

Mais pour beaucoup d’observateurs, le mal est profond et la culture du dopage reste ancrée. Les derniers scandales en date, comme l’affaire Aderlass en 2019, ont montré que des réseaux continuaient d’opérer en toute impunité. La route est encore longue pour restaurer pleinement la confiance des fans.

En attendant, le peloton s’élancera le 29 juin de Florence avec l’ambition de nous offrir un grand spectacle sportif. Avec l’espoir que les exploits réalisés le seront à la seule force des mollets, dans un esprit de fair-play retrouvé. Aux contrôleurs antidopage de jouer leur partition pour que la fête ne soit pas gâchée…

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