Quel début de saison mes amis ! Le premier choc tant attendu entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles a tenu toutes ses promesses. Dans un stade Ernest-Wallon chauffé à blanc, les deux équipes nous ont offert un spectacle de toute beauté, à l’image de l’intensité qu’on peut attendre d’une telle affiche. Rugby offensif, défense acharnée, coups d’éclat individuels, cette partie avait tout d’un grand match de phase finale. Pourtant, nous ne sommes qu’en octobre, mais les deux formations avaient visiblement à cœur d’en découdre d’entrée.
Une entame sous haute tension
Dès le coup d’envoi, la tension était palpable sur la pelouse toulousaine. Les joueurs se rendaient coup pour coup, avec un engagement physique remarquable. Très vite, un premier fait de jeu vient confirmer qu’on aura droit à un match âpre : le pilier bordelais Ben Tameifuna écope d’un carton jaune pour un plaquage haut. Toulouse en profite immédiatement en inscrivant le premier essai du match par l’intermédiaire de son ailier Arthur Retière, bien servi par une merveille de passe au pied de Romain Ntamack. Les locaux mènent 7-0 et le ton est donné !
Mais Bordeaux ne s’avoue pas vaincu et repart de plus belle à l’assaut du camp toulousain. Sur un ballon porté bien construit, le talonneur Maxime Lamothe aplatit en force et permet à l’UBB de recoller au score. Tout est à refaire pour les coéquipiers d’Antoine Dupont.
Ntamack – Jalibert, un duel au sommet
Si ce match était attendu, c’est aussi en raison de l’opposition entre les deux ouvreurs Romain Ntamack et Matthieu Jalibert. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux internationaux français ne nous ont pas déçus. Véritable chef d’orchestre, Ntamack a multiplié les initiatives pour dynamiser le jeu toulousain, avec plusieurs transversales laser qui ont mis le feu dans la défense bordelaise. En face, Jalibert a répondu présent avec une prestation XXL, ponctuée par un essai en solitaire et une passe décisive “venue d’ailleurs” pour son ailier Geoffrey Cros. Assurément deux des hommes clés de cette rencontre.
Toulouse solide à 14 puis irrésistible à 15
Malgré l’engagement et la qualité de jeu, les fautes n’ont pas manqué dans ce choc au sommet. Peu après l’heure de jeu, le deuxième ligne toulousain Emmanuel Meafou se voit sanctionné d’un carton jaune pour un plaquage cathédrale sur Bastien Vergnes-Taillefer. Un coup dur pour le leader du Top 14, qui doit composer en infériorité numérique pendant 10 minutes. Mais portés par un état d’esprit irréprochable, les Stadistes vont résister héroïquement aux assauts répétés de l’UBB. Mieux, sur une contre-attaque éclair, le centre Pierre Fouyssac intercepte une passe de Jalibert et file en dame pour donner 10 points d’avance aux siens. Du grand art.
De retour à 15, Toulouse va dérouler et enfoncer le clou en toute fin de match. Pénalité de Ramos puis essai en force de Dorian Aldegheri scellent la victoire bonifiée des “Rouge et Noir”, qui s’imposent 33-19 et confirment leur statut de favori. Battu mais pas ridiculisé, l’UBB repart bredouille de son déplacement en Haute-Garonne, non sans avoir montré de belles choses.
C’était un gros match, un combat vraiment intense. On savait que Bordeaux nous attendrait de pied ferme, mais on a répondu présent dans l’engagement. C’est une belle victoire collective qui va nous donner de la confiance pour la suite.
– Antoine Dupont, demi de mêlée et capitaine du Stade Toulousain
Les temps forts à retenir
- L’intensité et l’engagement mis par les deux équipes durant 80 minutes
- Le carton rouge de Ben Tameifuna qui coûte cher à l’UBB
- Le duel à distance entre Ntamack et Jalibert, grands artisans du spectacle
- Le festival offensif toulousain en fin de match qui fait la différence
Au final, ce premier choc entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles a parfaitement lancé la saison du Top 14. Dans la continuité de son titre la saison passée, Toulouse a frappé fort d’entrée en dominant l’un de ses concurrents directs. Mais la route est encore longue et la saison s’annonce plus disputée que jamais. Le spectacle ne fait que commencer, et les amoureux de l’ovalie ont de quoi se réjouir !
