Le derby entre le Stade Toulousain et le Stade Français, surnommé le « Classico », a une nouvelle fois offert un spectacle rugbystique d’anthologie. Au-delà de la victoire des champions de France en titre 38 à 23, ce sont surtout les essais inscrits qui ont marqué les esprits. Retour sur les 4 réalisations les plus spectaculaires de cette affiche au sommet.
Azagoh, l’essai du guerrier
À la 58e minute, alors que son équipe est menée 28 à 16, le deuxième ligne parisien Pierre-Henri Azagoh s’empare du ballon et entame un raid solitaire digne des plus grands treizistes. Après avoir cassé trois plaquages toulousains, il aplatit en force dans l’en-but. Un essai qui récompense l’abnégation et l’envie du combattant parisien.
Pierre-Henri a réalisé une action individuelle exceptionnelle, dans la lignée de sa prestation du jour. Il ne lâche rien et emmène toute l’équipe dans son sillage.
D’après une source proche du vestiaire parisien
Ntamack, la classe incarnée
Huit minutes plus tôt, c’est le demi d’ouverture toulousain Romain Ntamack qui a fait parler son talent. Bien servi par Antoine Dupont à hauteur des 22 mètres, il feinte une passe pour éliminer un défenseur avant de mettre les cannes et d’aller aplatir en coin. Un essai tout en finesse et en technique, à l’image du jeune prodige des Rouge et Noir.
Mauvaka, puissance et détermination
L’avant toulousain Peato Mauvaka n’est pas en reste puisqu’il a inscrit un doublé retentissant. Si son premier essai à la 68e est un modèle du genre en force pure depuis un maul porté, le second à la 77e résulte d’un contest gagné en touche et d’un superbe enchaînement des avants jusqu’à l’en-but. La démonstration de force du pack stadiste.
Laumape transperce la défense
Enfin, impossible de passer à côté de la réalisation du centre parisien Ngani Laumape à la 73e. Servi sur un pas à 40 mètres de la ligne, le All Black élimine successivement trois défenseurs par des appuis dévastateurs avant de servir son ailier Lester Etien qui n’a plus qu’à conclure. Un essai qui démontre toute l’explosivité et les qualités de vitesse du Néo-Zélandais.
Quand Ngani est lancé, c’est très difficile de l’arrêter. Il a fait parler sa puissance et a fait la différence au meilleur moment. Un grand joueur.
Confie un membre du staff technique parisien
Si Toulouse s’est finalement imposé logiquement dans ce choc au sommet, le Stade Français n’a pas à rougir de sa performance, porté par des individualités de premier plan. Un « Classico » qui a tenu toutes ses promesses, tant dans l’engagement que dans le spectacle proposé. De quoi entretenir la flamme d’une rivalité légendaire entre deux monuments du rugby français.