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Tokyo : Des Objets Perdus Aux Petits Soins De La Police

A Tokyo, la police prend un soin tout particulier des objets perdus, qu'il s'agisse de parapluies, de clés ou même d'animaux exotiques. Découvrez les coulisses étonnantes de ce système ultra-efficace, véritable tradition japonaise. Une approche qui surprend les visiteurs étrangers et qui...

Au Japon, les objets égarés ont peu de chances de rester longtemps séparés de leurs propriétaires, même dans une mégalopole comme Tokyo et ses 14 millions d’habitants. Selon une source proche du centre des objets trouvés de la police de Tokyo, les visiteurs étrangers sont souvent étonnés de retrouver leurs effets personnels. Mais dans ce pays, c’est une évidence. Signaler un objet trouvé dans un lieu public serait même une caractéristique nationale, transmise de génération en génération.

Un système ultra-performant pour gérer les objets perdus

Au centre de police du district d’Iidabashi, en plein cœur de Tokyo, une équipe d’environ 80 employés s’affaire à répertorier et ranger méticuleusement les objets grâce à un ingénieux système de base de données. Cartes d’identité, permis de conduire… Tout est étiqueté et trié pour accélérer la restitution à son légitime propriétaire. Un soin du détail poussé à l’extrême :

Même s’il s’agit simplement d’une clé, nous notons les détails tels que la forme et celle du porte-clés auquel elle est attachée.

Harumi Shoji, directrice du centre des objets trouvés de la police de Tokyo

Et les résultats sont au rendez-vous. En 2023, plus de 4 millions d’objets ont été remis à la police métropolitaine de Tokyo. Pour les objets de valeur comme les portefeuilles, téléphones, ordinateurs ou documents importants, le taux de restitution atteint les 70%.

Des animaux égarés aux bons soins de la police

Mais les agents ne s’occupent pas uniquement d’objets inanimés. Chiens, chats et même écureuils volants ou iguanes atterrissent régulièrement dans les commissariats. Les policiers n’hésitent alors pas à consulter livres, internet, voire des vétérinaires pour leur prodiguer les meilleurs soins, avec beaucoup de sensibilité.

Un ballet incessant au centre des objets trouvés

En l’espace d’un après-midi, des dizaines de personnes défilent dans l’immense centre qui regroupe les objets non réclamés des gares et petits commissariats locaux de Tokyo. Si personne ne se manifeste au bout de 3 mois, l’objet est vendu ou jeté. Un délai qui tend à se raccourcir avec l’afflux record de touristes depuis la fin de la pandémie et la miniaturisation des gadgets, nouveaux champions des objets égarés.

Le parapluie, star incontestée des objets perdus

Mais une catégorie règne en maître : les parapluies. Un espace de 200 m² leur est dédié. En 2023, 300 000 d’entre eux ont été apportés et seuls 3700 ont retrouvé preneur. Il faut dire qu’au pays du Soleil Levant, on préfère souvent racheter ces accessoires peu coûteux plutôt que de partir à la recherche de l’égaré. Résultat, le centre croule littéralement sous les parapluies, surtout en saison des pluies où ils occupent deux niveaux !

Cette tradition nippone consistant à prendre soin des objets perdus avec autant de rigueur et de bienveillance ne cesse d’étonner les visiteurs étrangers. Une curiosité à la fois surprenante et attachante qui en dit long sur le sens du civisme et du respect si profondément ancrés dans la culture japonaise. Un modèle dont on aurait sans doute beaucoup à apprendre…

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