En ces temps économiquement chahutés, chaque coup de pouce pour le pouvoir d’achat est le bienvenu. C’est dans ce contexte que l’usage des fameux titres restaurants a récemment évolué. Fini le temps où ils ne servaient qu’à régler l’addition au bistrot du coin. Désormais, il est possible de les utiliser pour faire ses courses alimentaires. Une petite révolution du quotidien qui soulage le porte-monnaie de nombreux Français.
L’achat de produits alimentaires avec les titres restaurants plébiscité
Selon une source proche du dossier, cette extension de l’usage des titres restaurants aux grandes surfaces, mise en place depuis 2022, serait largement plébiscitée par les usagers. Il faut dire qu’en cette période inflationniste, chaque économie compte. Pouvoir acheter des produits de base comme la farine, les pâtes, le riz ou la viande grâce aux titres restaurants offre une vraie bouffée d’oxygène pour de nombreux ménages.
Le gouvernement semble conscient de l’enjeu. D’après nos informations, il se dit “favorable” à la possible prolongation de cette mesure en 2025. Un arbitrage est attendu “dans les prochains jours” sur le sujet.
Les restaurateurs dénoncent un “scandale”
Mais cette extension ne fait pas que des heureux. Du côté des restaurateurs, la pilule a du mal à passer. Thierry Marx, le président de l’Umih, principale organisation patronale du secteur, n’y va pas par quatre chemins. Il qualifie cette mesure de “scandale”.
C’est un détournement de l’usage initial des titres restaurants, qui étaient destinés à soutenir la restauration.
Thierry Marx, président de l’Umih
Il faut dire que le secteur de la restauration sort à peine la tête de l’eau après avoir été durement touché par les crises successives (Covid, hausse des prix des matières premières…). Cette mesure est vécue comme un nouveau coup dur, alors que la concurrence des grandes surfaces est déjà féroce.
Quel équilibre entre pouvoir d’achat et soutien à la restauration ?
Le gouvernement marche donc sur des œufs. Il doit trouver un juste équilibre entre ces deux impératifs :
- Soutenir le pouvoir d’achat des Français dans un contexte inflationniste
- Ne pas fragiliser davantage le secteur de la restauration, déjà durement éprouvé
Un vrai casse-tête qui ne manquera pas d’animer les débats dans les prochaines semaines. L’enjeu sera de trouver une solution qui satisfasse le plus grand nombre, sans léser l’un ou l’autre des acteurs concernés.
Une piste pourrait être de limiter l’usage des titres restaurants aux produits bruts (fruits, légumes, viande, poisson…), en excluant les plats préparés et autres produits transformés. Cela permettrait de cibler les achats de première nécessité, sans empiéter sur le terrain des restaurateurs. Affaire à suivre !