L’avenir de TikTok aux États-Unis pourrait prendre une tournure inattendue. Alors que l’application chinoise fait l’objet d’un bras de fer entre Washington et Pékin, une surprise de taille vient relancer les spéculations : Donald Trump s’est dit ouvert à l’idée qu’Elon Musk, le fantasque patron de Tesla et de X (ex-Twitter), rachète le réseau social.
Trump suspend l’interdiction, Musk en sauveur ?
Lundi, le président américain a signé un décret ordonnant à son gouvernement de suspendre pendant 75 jours l’application de la loi bannissant TikTok, entrée en vigueur dimanche. Un sursis qui doit permettre de trouver une solution à ce dossier explosif. Et c’est là qu’intervient Elon Musk. Depuis plusieurs jours, la rumeur enfle sur un possible rachat de TikTok par le milliardaire sud-africain, ami de Donald Trump.
Si Musk n’a rien confirmé, le locataire de la Maison Blanche a affirmé mardi qu’il était favorable à cette idée. Un scénario qui rebat les cartes dans ce dossier ultra-sensible, au cœur des rivalités entre les deux superpuissances.
La Chine donnerait son feu vert à Musk
D’après des sources proches du dossier, les autorités chinoises seraient elles aussi ouvertes à un rachat par Elon Musk, considéré comme un interlocuteur crédible. Le milliardaire, devenu conseiller de Donald Trump, pourrait ainsi jouer les médiateurs dans ce conflit.
Il nous faudrait peut-être l’accord de la Chine, mais je suis sûr qu’elle le donnerait.
– Donald Trump
Mais la partie est loin d’être gagnée. ByteDance, la maison mère de TikTok, se montre pour l’instant réticente à vendre son joyau, qui compte plus de 170 millions d’utilisateurs américains. Si la Chine refusait de donner son feu vert, « nous leur imposerions des droits de douane », a prévenu Donald Trump.
50% pour les États-Unis ?
Mais le président américain ne compte pas s’arrêter là. Il a suggéré que l’entité qui rachèterait TikTok devrait « donner la moitié aux États-Unis » en échange d’une « licence ». Une proposition pour le moins étonnante, qui soulève de nombreuses questions juridiques et éthiques.
- Comment justifier qu’une entreprise privée verse la moitié de son capital au gouvernement ?
- Quelle serait la contrepartie pour les États-Unis ?
- Cette « taxe » s’appliquerait-elle à d’autres rachats d’entreprises étrangères ?
Autant d’interrogations qui montrent que l’affaire est loin d’être réglée. D’autant que le Congrès américain, à l’origine de la loi bannissant TikTok, pourrait ne pas voir d’un bon œil cette option. Beaucoup d’élus restent convaincus que l’application représente une menace pour la sécurité nationale, quels que soient ses propriétaires.
Le casse-tête des données personnelles
Au cœur des inquiétudes : les données des utilisateurs américains, que Pékin pourrait utiliser à des fins d’espionnage ou de manipulation. TikTok a beau clamer son indépendance, le doute persiste. Un rachat par une entreprise américaine suffirait-il à lever ces craintes ?
Oracle, qui héberge déjà TikTok sur ses serveurs, pourrait jouer un rôle clé. Mais transférer l’intégralité des données et infrastructures aux États-Unis serait un chantier colossal. Sans parler des questions de confiance : les autorités chinoises accepteraient-elles de perdre tout contrôle sur les précieuses données des « TikTokeurs » américains ?
TikTok, pion sur l’échiquier sino-américain
Au-delà du cas TikTok, c’est toute la relation entre les États-Unis et la Chine qui est en jeu. Washington voit d’un mauvais œil la montée en puissance des géants technologiques chinois, suspectés d’être des chevaux de Troie de Pékin. De son côté, la Chine dénonce une politisation des enjeux économiques et une volonté américaine de freiner son développement.
Dans ce contexte, le sort de TikTok apparaît comme un symbole des tensions croissantes entre les deux pays. Un pion sur l’échiquier d’une partie qui se joue à l’échelle planétaire, mêlant technologies, géopolitique et souveraineté numérique. Elon Musk, en joueur d’échecs avisé, a-t-il un coup d’avance ? Réponse dans les prochaines semaines, alors que l’horloge tourne pour l’avenir de TikTok en Amérique.
D’après des sources proches du dossier, les autorités chinoises seraient elles aussi ouvertes à un rachat par Elon Musk, considéré comme un interlocuteur crédible. Le milliardaire, devenu conseiller de Donald Trump, pourrait ainsi jouer les médiateurs dans ce conflit.
Il nous faudrait peut-être l’accord de la Chine, mais je suis sûr qu’elle le donnerait.
– Donald Trump
Mais la partie est loin d’être gagnée. ByteDance, la maison mère de TikTok, se montre pour l’instant réticente à vendre son joyau, qui compte plus de 170 millions d’utilisateurs américains. Si la Chine refusait de donner son feu vert, « nous leur imposerions des droits de douane », a prévenu Donald Trump.
50% pour les États-Unis ?
Mais le président américain ne compte pas s’arrêter là. Il a suggéré que l’entité qui rachèterait TikTok devrait « donner la moitié aux États-Unis » en échange d’une « licence ». Une proposition pour le moins étonnante, qui soulève de nombreuses questions juridiques et éthiques.
- Comment justifier qu’une entreprise privée verse la moitié de son capital au gouvernement ?
- Quelle serait la contrepartie pour les États-Unis ?
- Cette « taxe » s’appliquerait-elle à d’autres rachats d’entreprises étrangères ?
Autant d’interrogations qui montrent que l’affaire est loin d’être réglée. D’autant que le Congrès américain, à l’origine de la loi bannissant TikTok, pourrait ne pas voir d’un bon œil cette option. Beaucoup d’élus restent convaincus que l’application représente une menace pour la sécurité nationale, quels que soient ses propriétaires.
Le casse-tête des données personnelles
Au cœur des inquiétudes : les données des utilisateurs américains, que Pékin pourrait utiliser à des fins d’espionnage ou de manipulation. TikTok a beau clamer son indépendance, le doute persiste. Un rachat par une entreprise américaine suffirait-il à lever ces craintes ?
Oracle, qui héberge déjà TikTok sur ses serveurs, pourrait jouer un rôle clé. Mais transférer l’intégralité des données et infrastructures aux États-Unis serait un chantier colossal. Sans parler des questions de confiance : les autorités chinoises accepteraient-elles de perdre tout contrôle sur les précieuses données des « TikTokeurs » américains ?
TikTok, pion sur l’échiquier sino-américain
Au-delà du cas TikTok, c’est toute la relation entre les États-Unis et la Chine qui est en jeu. Washington voit d’un mauvais œil la montée en puissance des géants technologiques chinois, suspectés d’être des chevaux de Troie de Pékin. De son côté, la Chine dénonce une politisation des enjeux économiques et une volonté américaine de freiner son développement.
Dans ce contexte, le sort de TikTok apparaît comme un symbole des tensions croissantes entre les deux pays. Un pion sur l’échiquier d’une partie qui se joue à l’échelle planétaire, mêlant technologies, géopolitique et souveraineté numérique. Elon Musk, en joueur d’échecs avisé, a-t-il un coup d’avance ? Réponse dans les prochaines semaines, alors que l’horloge tourne pour l’avenir de TikTok en Amérique.