L’Amérique est sous le choc. Ce week-end, une tentative d’assassinat a visé l’ancien président Donald Trump lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. Alors que l’homme de 78 ans, de nouveau candidat pour 2024, haranguait la foule, plusieurs coups de feu ont claqué. Trump a été évacué d’urgence par ses gardes du corps, le visage ensanglanté. Un spectateur est mort et deux autres sont grièvement blessés.
“Je devrais être mort” : Donald Trump sort indemne mais choqué
Touché à l’oreille droite par une balle, Donald Trump a échappé de justesse à la mort. Depuis son avion le ramenant à Milwaukee pour la convention républicaine, il s’est confié au New York Post :
Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort. C’était une expérience très surréaliste.
– Donald Trump
L’ancien président américain, portant un bandage à l’oreille, se dit miraculé. Cet attentat politique aurait pu lui coûter la vie. Le tireur et ses motivations restent inconnus à ce stade, mais les enquêteurs évoquent un “acte potentiel de terrorisme intérieur”.
Joe Biden appelle à “baisser la température” face aux violences
Depuis le Bureau ovale, le président américain Joe Biden a appelé le pays au calme face à la montée des violences politiques :
Je veux vous parler ce soir de la nécessité de baisser la température de notre vie politique. La politique n’est pas un champ de bataille meurtrier.
– Joe Biden
Biden, qui dit avoir eu une “courte mais bonne conversation” avec son rival samedi soir, prône l’unité nationale. Il a ordonné une enquête indépendante sur cette tentative d’assassinat.
Une convention républicaine sous très haute tension à Milwaukee
C’est dans un climat délétère que s’ouvre la convention républicaine à Milwaukee ce lundi. Des milliers de partisans trumpistes affluent, galvanisés après avoir failli perdre leur champion. Trump devrait annoncer son colistier pour 2024, avec en pole position le sénateur JD Vance ou le gouverneur Doug Burgum.
Mais un coup de théâtre n’est pas à exclure de la part de l’ex-président, friand des surprises. Le lieu de la convention, décoré de ses portraits géants, témoigne de l’emprise de Trump sur le parti républicain, malgré ses déboires.
Les Républicains pointent du doigt la “rhétorique incendiaire” démocrate
Dans le camp républicain, certains rejettent la responsabilité de la tentative d’assassinat sur les Démocrates et leur “rhétorique incendiaire”, accusant directement Biden :
Le postulat central de la campagne de Biden est de dire que Trump est un fasciste autoritaire qu’il faut arrêter à tout prix. Cette rhétorique a directement conduit à la tentative d’assassinat.
– J.D. Vance, sénateur républicain
Un haut responsable de l’équipe de campagne Trump renchérit, pointant “des militants de gauche, des donateurs démocrates, et même Joe Biden” qui se seraient exprimés de façon “répugnante” sur le fait de tirer sur Trump.
Alors que la campagne présidentielle est lancée, cette attaque contre le favori républicain risque d’attiser les tensions et les divisions. L’Amérique retient son souffle, craignant une escalade. À quatre mois d’un scrutin crucial, le pays semble au bord de la crise de nerfs. La démocratie américaine vivra-t-elle l’une de ses pires épreuves ?
