Alors que la campagne présidentielle américaine bat son plein, la Chine se retrouve au cœur des débats, prise entre les attaques de la vice-présidente Kamala Harris et celles de l’ex-président Donald Trump. Une situation délicate pour Pékin, qui cherche à préserver ses intérêts sans provoquer d’escalade des tensions.
La Chine, cible de toutes les critiques
Dès les premières minutes du débat entre les deux candidats à la Maison-Blanche, la Chine a été pointée du doigt. Kamala Harris a accusé l’administration Trump d’avoir “vendu” les États-Unis à la Chine, tout en défendant les sanctions technologiques prises par Joe Biden à l’encontre de Pékin.
De son côté, Donald Trump s’est posé en défenseur des intérêts américains face à la menace chinoise, se targuant d’avoir été le premier à imposer des taxes douanières sur les produits importés de Chine.
Nous savons que Xi était responsable du manque de transparence sur l’origine du Covid.
Kamala Harris lors du débat présidentiel
Une position inconfortable pour Pékin
Face à ce feu nourri de critiques, la Chine se retrouve dans une position pour le moins inconfortable. D’autant que les échanges sont retransmis en direct sur les réseaux sociaux chinois, avant d’être brutalement censurés au bout d’une trentaine de minutes.
Pour Pékin, l’enjeu est de taille : éviter à tout prix une escalade des tensions qui risquerait de dégénérer en véritable guerre froide entre les deux premières puissances mondiales. Mais dans le même temps, ne pas se laisser faire et continuer à défendre ses intérêts stratégiques.
La stratégie chinoise : jouer la carte de la retenue
Pour l’instant, la Chine semble avoir opté pour une stratégie de relative retenue. Pas question pour Xi Jinping de répliquer ouvertement aux attaques américaines et de jeter de l’huile sur le feu.
L’objectif est clair : maintenir des canaux de communication ouverts avec Washington, quel que soit le futur locataire de la Maison-Blanche. Et éviter à tout prix de donner des arguments supplémentaires à ceux qui, aux États-Unis, prônent une ligne dure face à la Chine.
Reste que cette position attentiste pourrait bien ne pas durer. Si les attaques se multiplient, Pékin n’aura peut-être pas d’autre choix que de durcir le ton à son tour. Avec le risque d’une escalade difficilement contrôlable.
Vers une recomposition des équilibres mondiaux ?
Au-delà de la joute sino-américaine, c’est bien la place de la Chine dans le monde de demain qui se joue en filigrane de cette campagne présidentielle. Washington semble déterminé à contenir l’influence grandissante de Pékin, quitte à bousculer les équilibres géopolitiques actuels.
De quoi pousser la Chine à accélérer sa quête d’autonomie stratégique, pour ne plus dépendre des aléas de la politique américaine. Et potentiellement, à se rapprocher d’autres puissances, comme la Russie, pour faire contrepoids à l’Oncle Sam.
Une recomposition des alliances qui pourrait bien bouleverser durablement l’échiquier mondial. Et faire de la rivalité sino-américaine l’un des principaux enjeux géopolitiques des prochaines années.
Pour l’instant, la Chine semble avoir opté pour une stratégie de relative retenue. Pas question pour Xi Jinping de répliquer ouvertement aux attaques américaines et de jeter de l’huile sur le feu.
L’objectif est clair : maintenir des canaux de communication ouverts avec Washington, quel que soit le futur locataire de la Maison-Blanche. Et éviter à tout prix de donner des arguments supplémentaires à ceux qui, aux États-Unis, prônent une ligne dure face à la Chine.
Reste que cette position attentiste pourrait bien ne pas durer. Si les attaques se multiplient, Pékin n’aura peut-être pas d’autre choix que de durcir le ton à son tour. Avec le risque d’une escalade difficilement contrôlable.
Vers une recomposition des équilibres mondiaux ?
Au-delà de la joute sino-américaine, c’est bien la place de la Chine dans le monde de demain qui se joue en filigrane de cette campagne présidentielle. Washington semble déterminé à contenir l’influence grandissante de Pékin, quitte à bousculer les équilibres géopolitiques actuels.
De quoi pousser la Chine à accélérer sa quête d’autonomie stratégique, pour ne plus dépendre des aléas de la politique américaine. Et potentiellement, à se rapprocher d’autres puissances, comme la Russie, pour faire contrepoids à l’Oncle Sam.
Une recomposition des alliances qui pourrait bien bouleverser durablement l’échiquier mondial. Et faire de la rivalité sino-américaine l’un des principaux enjeux géopolitiques des prochaines années.