La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris fait et cause pour le Nigeria suite aux graves accusations portées par le Niger à l’encontre de son voisin. Selon le général Abdourahamane Tchiani, l’homme fort du Niger depuis le putsch de juillet 2023, le Nigeria abriterait un complot ourdi par la France visant à déstabiliser son pays. Des révélations explosives qui font l’effet d’une bombe dans la sous-région.
Le Niger Pointe du Doigt une Alliance Secrète entre le Nigeria et la France
Lors d’une allocution télévisée le jour de Noël, le général Tchiani a lancé de lourdes accusations à l’encontre du Nigeria et de l’ancienne puissance coloniale française. Il affirme que deux ressortissants français expulsés du Niger pour « activités antigouvernementales » ont en réalité trouvé refuge au Nigeria, où la France mènerait des opérations subversives.
Le chef de la junte nigérienne va plus loin en déclarant que la France aurait établi une base au Nigeria « où elle arme des groupes terroristes dans la région du lac Tchad pour fomenter des troubles » dans son pays. Il met directement en cause le groupe djihadiste l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), qui aurait conclu un accord secret avec les Français le 4 mars 2024 en vue de créer un « bastion terroriste » à la frontière nigéro-nigériane.
Le Nigeria et la CEDEAO Réfutent en Bloc
Face à ces allégations, le Nigeria et la CEDEAO ont immédiatement réagi pour clamer l’innocence d’Abuja. Dans un communiqué, l’organisation ouest-africaine souligne le rôle stabilisateur joué depuis des années par le Nigeria, « non seulement dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi sur le continent africain ». Elle « réfute donc toute insinuation selon laquelle un pays aussi généreux et magnanime deviendrait un État soutenant le terrorisme ».
De son côté, le ministre nigérian de l’information Mohammed Idris a démenti « fermement » dans un communiqué séparé toute alliance avec la France ou un autre pays visant à déstabiliser le Niger. Abuja et Niamey entretiennent des relations houleuses depuis le putsch qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Des Accusations qui Fragilisent une Région Instable
Cette nouvelle crise diplomatique survient dans un contexte de fortes tensions dans la région sahélienne, confrontée à la montée de l’insécurité et du sentiment anti-français. Le coup d’État au Niger a été condamné par la CEDEAO et la communauté internationale, mais les putschistes sont parvenus à se maintenir au pouvoir, sur fond de rapprochement avec la Russie.
Les accusations portées par Niamey, si elles s’avéraient fondées, représenteraient une grave atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Niger. Elles risquent en outre d’envenimer les relations entre les deux pays, de fragiliser les efforts de lutte contre le terrorisme dans la zone et de compliquer encore davantage la tâche de la CEDEAO pour ramener la stabilité.
La Communauté Internationale en Alerte
Cette affaire illustre la complexité de la situation sécuritaire et géopolitique dans la région. Elle soulève de nombreuses interrogations sur le rôle des acteurs régionaux et internationaux, en particulier de la France, ancienne puissance coloniale très présente dans son « pré carré » africain.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation. L’ONU, l’Union africaine et les partenaires occidentaux du Niger et du Nigeria ont appelé à la retenue et au dialogue pour éviter toute escalade. Une réunion d’urgence de la CEDEAO pourrait se tenir prochainement pour tenter une médiation.
Il reste à espérer que la raison l’emportera et que les différentes parties sauront faire preuve de sagesse pour préserver la paix et la stabilité dans cette région déjà durement éprouvée. L’avenir du Niger, du Nigeria et de l’ensemble du Sahel en dépend.
Le chef de la junte nigérienne va plus loin en déclarant que la France aurait établi une base au Nigeria « où elle arme des groupes terroristes dans la région du lac Tchad pour fomenter des troubles » dans son pays. Il met directement en cause le groupe djihadiste l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), qui aurait conclu un accord secret avec les Français le 4 mars 2024 en vue de créer un « bastion terroriste » à la frontière nigéro-nigériane.
Le Nigeria et la CEDEAO Réfutent en Bloc
Face à ces allégations, le Nigeria et la CEDEAO ont immédiatement réagi pour clamer l’innocence d’Abuja. Dans un communiqué, l’organisation ouest-africaine souligne le rôle stabilisateur joué depuis des années par le Nigeria, « non seulement dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi sur le continent africain ». Elle « réfute donc toute insinuation selon laquelle un pays aussi généreux et magnanime deviendrait un État soutenant le terrorisme ».
De son côté, le ministre nigérian de l’information Mohammed Idris a démenti « fermement » dans un communiqué séparé toute alliance avec la France ou un autre pays visant à déstabiliser le Niger. Abuja et Niamey entretiennent des relations houleuses depuis le putsch qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Des Accusations qui Fragilisent une Région Instable
Cette nouvelle crise diplomatique survient dans un contexte de fortes tensions dans la région sahélienne, confrontée à la montée de l’insécurité et du sentiment anti-français. Le coup d’État au Niger a été condamné par la CEDEAO et la communauté internationale, mais les putschistes sont parvenus à se maintenir au pouvoir, sur fond de rapprochement avec la Russie.
Les accusations portées par Niamey, si elles s’avéraient fondées, représenteraient une grave atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Niger. Elles risquent en outre d’envenimer les relations entre les deux pays, de fragiliser les efforts de lutte contre le terrorisme dans la zone et de compliquer encore davantage la tâche de la CEDEAO pour ramener la stabilité.
La Communauté Internationale en Alerte
Cette affaire illustre la complexité de la situation sécuritaire et géopolitique dans la région. Elle soulève de nombreuses interrogations sur le rôle des acteurs régionaux et internationaux, en particulier de la France, ancienne puissance coloniale très présente dans son « pré carré » africain.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation. L’ONU, l’Union africaine et les partenaires occidentaux du Niger et du Nigeria ont appelé à la retenue et au dialogue pour éviter toute escalade. Une réunion d’urgence de la CEDEAO pourrait se tenir prochainement pour tenter une médiation.
Il reste à espérer que la raison l’emportera et que les différentes parties sauront faire preuve de sagesse pour préserver la paix et la stabilité dans cette région déjà durement éprouvée. L’avenir du Niger, du Nigeria et de l’ensemble du Sahel en dépend.