Les relations diplomatiques entre la France et Israël traversent une zone de turbulences. Alors que l’État hébreu a lancé une offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, où sont déployés des Casques bleus de l’ONU, le président Emmanuel Macron a déclaré qu’Israël « a été créé par une décision de l’ONU ». Des propos qui ont immédiatement fait réagir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Macron affirme qu’Israël est né d’une résolution de l’ONU
Lors d’une conférence de presse, le chef de l’État français a rappelé les origines de la création de l’État d’Israël en 1948, affirmant que celui-ci était issu d’un vote de l’Organisation des Nations unies. « Israël a été créé par une décision de l’ONU », a-t-il souligné, faisant référence à la résolution 181 de l’Assemblée générale du 29 novembre 1947 sur le partage de la Palestine.
Emmanuel Macron a également appelé à la « retenue » et au « respect de la souveraineté du Liban » alors que l’armée israélienne a lancé une incursion terrestre pour frapper les positions du Hezbollah près de la frontière. Des combats ont éclaté dans cette zone où la FINUL, la force intérimaire des Nations unies, est déployée depuis 1978 pour maintenir la paix.
Netanyahou réplique : « Israël n’a pas besoin de l’ONU »
La réponse du Premier ministre israélien ne s’est pas fait attendre. « Israël n’a pas été créé par l’ONU mais par la détermination du peuple juif à avoir son propre État », a rétorqué Benyamin Netanyahou sur Twitter. Selon lui, « l’existence d’Israël ne dépend pas des Nations unies mais de la volonté des Israéliens de vivre libres et indépendants dans leur patrie ancestrale ».
Ces échanges tendus interviennent dans un contexte régional volatil, marqué par une escalade entre Israël et le mouvement chiite libanais. D’après une source proche du dossier, les autorités françaises s’inquiètent des risques d’embrasement et multiplient les contacts pour tenter d’apaiser la situation.
Autres tensions diplomatiques pour Israël
Au-delà du front libanais, Israël fait face à d’autres critiques sur la scène internationale :
- Washington a mis en garde contre toute « escalade dangereuse » au Liban
- L’UE a appelé au « respect de l’intégrité territoriale » du pays du Cèdre
- L’ONU a exhorté les parties à « faire preuve de la plus grande retenue »
Selon des sources diplomatiques, les efforts se multiplient en coulisses pour éviter un embrasement régional qui ferait le jeu de l’Iran, parrain du Hezbollah. Mais le ton est monté d’un cran entre Paris et Tel-Aviv, laissant planer le doute sur une désescalade rapide.
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