Dans les Balkans, les tensions ethniques sont à nouveau sous le feu des projecteurs. Cette fois, c’est la menace des Serbes de Bosnie de bloquer le fonctionnement des institutions centrales du pays qui provoque l’ire de la communauté internationale. L’Union européenne et les États-Unis ont en effet vivement condamné cette intention, mettant en lumière la fragilité persistante de la paix dans cette région meurtrie par la guerre.
Le procès de Milorad Dodik, étincelle d’un nouveau conflit
Au cœur de la discorde se trouve Milorad Dodik, président de la Republika Srpska, l’entité serbe de Bosnie. Ce dernier est jugé depuis le début de l’année pour avoir contesté l’autorité du Haut représentant international, chargé de veiller au respect des accords de paix. Un procès qualifié de « politique » par les Serbes de Bosnie, qui y voient une atteinte à leur souveraineté.
Le Parlement serbe appelle au blocage des institutions
En réaction, le Parlement de la Republika Srpska a adopté une série de mesures visant à entraver le fonctionnement des institutions centrales bosniaques. Les représentants serbes sont ainsi appelés à ne plus participer aux prises de décision relatives au processus d’adhésion du pays à l’Union européenne. Une paralysie institutionnelle qui inquiète au plus haut point les Occidentaux.
Les conclusions adoptées par le Parlement de la RS (…) constituent une menace sérieuse à l’ordre constitutionnel du pays.
Communiqué conjoint des ambassades occidentales
Milorad Dodik, un nationaliste proche de Moscou
Figure controversée de la politique bosniaque, Milorad Dodik est connu pour ses prises de position séparatistes et sa proximité avec le Kremlin. Déjà visé par des sanctions américaines et britanniques, il est soupçonné de vouloir déstabiliser le fragile équilibre ethnique issu des accords de Dayton, qui ont mis fin à la guerre en 1995.
L’UE et les États-Unis appellent au respect de l’ordre constitutionnel
Face à cette situation explosive, l’Union européenne et les États-Unis ont rappelé leur attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine. Dans un communiqué commun, les ambassades occidentales ont souligné l’importance du respect de l’ordre constitutionnel et du rôle du Haut représentant international.
Nous réitérons notre soutien à la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et le caractère multiethnique de la Bosnie.
Communiqué des ambassades occidentales
Un test pour la stabilité des Balkans
Plus de 25 ans après la fin de la guerre, la Bosnie-Herzégovine reste une poudrière où les tensions communautaires peuvent à tout moment s’enflammer. Le bras de fer engagé par les Serbes de Bosnie constitue un véritable test pour la stabilité de la région, et plus largement pour la capacité de l’Europe à promouvoir la réconciliation et le dialogue sur son sol.
Alors que le procès de Milorad Dodik entre dans sa phase finale, tous les regards sont tournés vers Sarajevo et Banja Luka. L’enjeu : éviter une nouvelle déflagration dans une région qui peine encore à panser les plaies du passé. Un défi de taille pour la diplomatie européenne et internationale, qui doit plus que jamais jouer un rôle d’apaisement et de médiation dans cet imbroglio balkanique.
Face à cette situation explosive, l’Union européenne et les États-Unis ont rappelé leur attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine. Dans un communiqué commun, les ambassades occidentales ont souligné l’importance du respect de l’ordre constitutionnel et du rôle du Haut représentant international.
Nous réitérons notre soutien à la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et le caractère multiethnique de la Bosnie.
Communiqué des ambassades occidentales
Un test pour la stabilité des Balkans
Plus de 25 ans après la fin de la guerre, la Bosnie-Herzégovine reste une poudrière où les tensions communautaires peuvent à tout moment s’enflammer. Le bras de fer engagé par les Serbes de Bosnie constitue un véritable test pour la stabilité de la région, et plus largement pour la capacité de l’Europe à promouvoir la réconciliation et le dialogue sur son sol.
Alors que le procès de Milorad Dodik entre dans sa phase finale, tous les regards sont tournés vers Sarajevo et Banja Luka. L’enjeu : éviter une nouvelle déflagration dans une région qui peine encore à panser les plaies du passé. Un défi de taille pour la diplomatie européenne et internationale, qui doit plus que jamais jouer un rôle d’apaisement et de médiation dans cet imbroglio balkanique.