Alors que les violences s’intensifient entre Israël et le Hezbollah libanais, la pression internationale s’accentue pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu. Mais malgré les appels de plus en plus pressants, les deux camps semblent déterminés à en découdre.
Israël frappe le bastion du Hezbollah à Beyrouth
Trois nouvelles frappes israéliennes ont visé lundi matin la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, après un weekend particulièrement sanglant. Dimanche, au lendemain d’un raid meurtrier en plein cœur de la capitale libanaise, le mouvement chiite avait tiré un nombre record de roquettes sur le territoire israélien.
Selon l’armée israélienne, les bombardements de lundi ont ciblé plusieurs centres de commandement du Hezbollah. Ils interviennent dans un contexte de violente escalade, après des mois d’échanges de tirs par-dessus la frontière entre les deux ennemis jurés.
Le sud du Liban, théâtre d’intenses combats
Pendant ce temps, au sud du pays, les combats font rage entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. D’après l’agence de presse libanaise, Tsahal a dynamité des habitations dans la localité frontalière de Khiam, progressant sous couvert de violents tirs d’artillerie et de phosphore.
L’aviationisraélienne a également bombardé le château de Beaufort, une forteresse stratégique utilisée comme base arrière par l’armée jusqu’à son retrait du Liban en 2000. Face à l’intensification des hostilités, les écoles de Beyrouth et sa banlieue ont dû suspendre les cours ce lundi.
La communauté internationale se mobilise pour une trêve
Devant l’embrasement, la communauté internationale multiplie les efforts diplomatiques pour tenter d’arracher un cessez-le-feu. En visite à Beyrouth dimanche, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé à une trêve « immédiate », tandis que son homologue français évoquait une « fenêtre d’opportunité » à saisir.
Washington serait en train de finaliser un plan prévoyant un retrait des belligérants du sud du Liban, remplacés par l’armée régulière libanaise avec supervision internationale. Mais ce projet suscite le scepticisme, notamment en Israël où des responsables mettent en garde contre un règlement en demi-teinte qui profiterait in fine au Hezbollah.
Liban et Gaza meurtris par les conflits
Les violences de ces derniers jours viennent alourdir un bilan déjà très lourd. Depuis le début du nouveau conflit israélo-libanais en octobre 2023, près de 3 800 personnes ont péri côté libanais selon un décompte officiel. À Gaza, plus de 44 000 Palestiniens auraient été tués dans les combats.
Nous sommes sur une poudrière, il faut absolument que les armes se taisent pour éviter un embrasement général. Chaque jour qui passe rapproche un peu plus la région du chaos.
Un diplomate occidental cité sous couvert d’anonymat
Alors que les grandes puissances tentent de reprendre la main, la question est de savoir si les belligérants accepteront de leur emboîter le pas. Entre Israël déterminé à neutraliser le Hezbollah et ce dernier qui veut faire payer à l’État hébreu un lourd tribut, la voie d’une désescalade paraît semée d’embûches.