L’insécurité continue de gangrener certains quartiers de Nice. Ce week-end, c’est un point de deal qui a cristallisé de nouvelles tensions, mettant la police sur les dents. Selon le syndicat Alliance Police nationale, le scénario rappelle étrangement celui de la semaine passée. Plusieurs individus originaires de Marseille ont été interpellés, tentant de se débarrasser d’un sac suspect. À l’intérieur, les forces de l’ordre ont découvert un véritable arsenal : deux armes dont une kalachnikov, approvisionnées et prêtes à l’emploi.
La crainte d’une guerre des territoires
Ces événements préoccupants surviennent alors que les autorités tentent d’endiguer le trafic de drogue qui mine la tranquillité des Niçois. L’arrivée de ces individus lourdement armés depuis Marseille fait craindre une volonté de s’emparer de points de deal stratégiques. Les enquêteurs redoutent l’émergence d’une guerre des territoires entre réseaux criminels, sur fond de rivalités et d’appât du gain.
Les habitants des quartiers concernés vivent dans la peur de ces affrontements entre trafiquants. Beaucoup témoignent d’un sentiment d’abandon et d’impuissance face à cette loi de la jungle qui s’installe dans certaines cités. Les parents s’inquiètent pour leurs enfants, régulièrement exposés à ces scènes de violence.
On a l’impression de vivre dans une zone de non-droit. Les dealers font la loi, les fusillades sont presque quotidiennes. On a peur de prendre une balle perdue dès qu’on met le nez dehors.
– Karim, habitant du quartier des Moulins
La riposte policière s’organise
Face à cette situation explosive, la police multiplie les opérations coup de poing pour démanteler les réseaux. D’importants moyens sont déployés pour sécuriser les zones sensibles :
- Patrouilles renforcées de jour comme de nuit
- Effectifs de la BAC et de la BRI mobilisés
- Chiens renifleurs pour détecter drogues et armes
- Caméras de surveillance et drones
Malgré ces dispositifs, les trafiquants rivalisent d’ingéniosité pour échapper aux forces de l’ordre. Planques secrètes, guetteurs, language codé… Ils sont rodés aux techniques de la guérilla urbaine.
Le fléau de la drogue gangrène l’économie souterraine
Au-delà de la violence qu’il engendre, le trafic de stupéfiants représente une véritable économie parallèle qui échappe à tout contrôle. L’argent de la drogue irrigue toute une économie souterraine :
- Blanchiment dans des commerces de façade
- Corruption pour acheter des complicités
- Financement d’autres trafics (armes, prostitution…)
Enraciné au coeur des cités, le trafic de drogue constitue un véritable cancer qui détruit le tissu social et économique. Il transforme des adolescents en soldats des dealers et brise des destins. Seule une action déterminée sur tous les fronts, alliant répression et prévention, pourra venir à bout de ce fléau.
L’État déploie les grands moyens
Conscientes de l’urgence, les autorités affichent leur volonté d’agir avec fermeté. Des renforts policiers sont annoncés ainsi qu’une intensification de la coopération entre services. Une politique de harcèlement des points de deal est mise en place pour casser les réseaux.
La lutte contre les trafics de stupéfiants est une priorité absolue. Nous mettrons tous les moyens nécessaires pour éradiquer ces réseaux criminels et restaurer la tranquillité des citoyens.
– Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes
En parallèle, un travail de fond est mené dans les quartiers pour proposer des alternatives aux jeunes tentés par l’argent facile. Médiateurs, éducateurs, associations se mobilisent pour redonner des perspectives à cette jeunesse en perdition. Car au final, c’est bien un combat pour les valeurs de la République qui est en jeu.