L’Amérique centrale panse ses plaies après le passage dévastateur de la tempête tropicale Sara qui a fait au moins 4 morts et plus de 130 000 sinistrés au Honduras et au Nicaragua. Un nouveau drame pour cette région du monde régulièrement frappée par des catastrophes naturelles.
Le Honduras et le Nicaragua, pays les plus touchés
C’est au Honduras que le bilan est le plus lourd avec deux morts, dont un enfant de 3 ans emporté par une rivière en crue, et plus de 123 000 personnes affectées selon les autorités. D’après une source gouvernementale, plus de 200 maisons ont été détruites et 3200 endommagées, sans compter les dégâts sur les ponts, les routes et les terres agricoles.
Le Nicaragua déplore également deux morts et 5000 sinistrés. Près de 1800 habitations ont été inondées dans ce pays d’après un responsable local.
Un phénomène qui se dégrade en quittant la zone
Après avoir traversé le Belize dimanche, la tempête s’est dégradée en dépression tropicale. Selon le Centre national des ouragans aux États-Unis, elle est en train de « se désagréger » au sud-ouest du Mexique.
D’autres pays d’Amérique centrale affectés
Si le Honduras et le Nicaragua ont été les plus sévèrement touchés, d’autres pays de la région ont aussi subi les effets dévastateurs de la tempête Sara :
- Au Costa Rica, les pluies diluviennes qui ont précédé l’arrivée de Sara ont provoqué 6 morts, 4 disparus et 54 glissements de terrain impactant routes, ponts et habitations.
- Au Guatemala, plus de 1900 personnes ont dû être évacuées et placées dans des refuges temporaires.
- Le Salvador et le Panama ont également enregistré d’importantes précipitations et des inondations.
Vers une augmentation des phénomènes extrêmes
Pour de nombreux experts, la multiplication et l’intensification des événements météorologiques extrêmes en Amérique centrale ces dernières années sont une conséquence directe du réchauffement climatique. La déforestation galopante dans la région aggrave aussi l’impact de ces catastrophes naturelles.
Le dérèglement du climat provoque des phénomènes de plus en plus dévastateurs en Amérique centrale, frappant en premier lieu les populations les plus pauvres et vulnérables.
Un expert d’une ONG environnementale locale
Face à cette situation préoccupante, les pays d’Amérique centrale tentent de mettre en place des politiques d’adaptation et de réduction des risques. Mais le manque de moyens et de coordination régionale freinent les efforts. Les populations, elles, craignent déjà la prochaine catastrophe.
L’aide internationale se mobilise
Devant l’ampleur des dégâts, plusieurs pays et organisations internationales ont promis une aide d’urgence aux pays affectés :
- Les États-Unis ont débloqué 100 000 dollars et envoyé des équipes d’experts.
- L’Union Européenne va débloquer 1,5 million d’euros du Fonds d’aide humanitaire.
- La Croix-Rouge a lancé un appel aux dons et déployé des centaines de volontaires sur place.
Mais au-delà de l’urgence, c’est un soutien sur le long terme dont aura besoin l’Amérique centrale pour renforcer sa résilience face aux catastrophes à répétition. Un défi colossal pour cette région parmi les plus pauvres et les plus vulnérables du monde.