La tempête Kirk a déferlé sur l’Île-de-France avec une violence inouïe, provoquant des inondations d’une ampleur sans précédent. Plus de 140 communes ont été touchées en Seine-et-Marne, tandis que les autres départements franciliens n’ont pas été épargnés. Des milliers d’habitants ont dû être évacués en urgence, parfois par barque, alors que les eaux tumultueuses envahissaient rues et habitations. Le bilan humain et matériel de ce déluge est d’ores et déjà très lourd.
Une tempête d’une intensité exceptionnelle
Dès vendredi, Météo France plaçait plusieurs départements d’Île-de-France en vigilance rouge pour risques de crues, un niveau d’alerte rarissime. Et pour cause : en l’espace de quelques heures, des trombes d’eau se sont abattues sur la région, gonflant rivières et cours d’eau. À Crécy-la-Chapelle en Seine-et-Marne, près de 200 personnes ont été évacuées en catastrophe.
L’eau est montée très vite, on n’a jamais vu ça !
témoigne un habitant encore sous le choc
Partout, les mêmes scènes de désolation : routes coupées, voitures submergées, maisons et commerces inondés. Les pompiers et la sécurité civile ont multiplié les opérations de sauvetage, aidés par de nombreux volontaires. Mais malgré leur dévouement, le bilan s’annonce très lourd.
Des dégâts matériels considérables
Au plus fort de la tempête, quelque 9 000 foyers étaient privés d’électricité en Île-de-France. De nombreux axes routiers restent coupés et des communes entières sont encore sous les eaux. L’état de catastrophe naturelle sera prochainement décrété pour les territoires les plus sinistrés.
En Seine-et-Marne, l’un des départements les plus touchés, le préfet a activé le plan Orsec. Les établissements scolaires resteront fermés lundi, tout comme de nombreux services publics et commerces. Il faudra des semaines voire des mois pour effacer les stigmates de ce déluge.
L’angoisse de la montée des eaux
Malgré une accalmie, les habitants des zones inondées retiennent leur souffle. Car les fleuves et rivières d’Île-de-France continuent de gonfler, emportant tout sur leur passage. À Melun, le niveau de la Seine n’a jamais été aussi haut. À Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne, on craint une crue dévastatrice dans les prochaines heures.
Nous nous préparons au pire, l’eau monte encore
confie le maire de la commune
Les équipes municipales, épaulées par de nombreux bénévoles, s’activent pour dresser des digues de fortune avec des sacs de sable. Une course contre la montre et les éléments qui semble perdue d’avance. Dans les hôpitaux d’Évry et de Corbeil-Essonnes, on évacue les patients par précaution.
Vers une lente décrue ?
Météo France se veut rassurant : les prévisions tablent sur une amélioration progressive de la situation avec l’éloignement de la tempête Kirk. Mais il faudra du temps pour que les eaux refluent et que la vie reprenne son cours en Île-de-France. D’ici là, des milliers de sinistrés devront prendre leur mal en patience, soutenus par un formidable élan de solidarité.
Ces inondations record resteront dans les mémoires. Elles nous rappellent cruellement notre vulnérabilité face au dérèglement climatique et aux phénomènes météo extrêmes qu’il engendre. Kirk n’est peut-être qu’un avant-goût des défis qui attendent nos territoires pour les années et décennies à venir.