Ce week-end, c’est un véritable déluge qui s’est abattu sur la façade ouest de l’Hexagone. Baptisée Darragh, cette tempête hivernale n’a pas fait dans la dentelle, balayant de plein fouet la Bretagne et la Normandie. Bilan des courses : pas moins de 32 000 foyers se retrouvent privés d’électricité en ce dimanche midi. Un chiffre conséquent qui témoigne de la violence des vents et de l’ampleur des dégâts sur les réseaux électriques.
La Bretagne et la Normandie dans le noir
Inutile de dire que le réveil a été brutal pour les habitants de l’ouest. Selon les données communiquées par Enedis, principal gestionnaire du réseau électrique, ce sont 20 000 clients qui restent sans courant en Bretagne. L’Ille-et-Vilaine est le département le plus impacté avec 10 000 foyers touchés, suivi des Côtes-d’Armor (6 000), du Finistère (3 500) et du Morbihan (500). En Normandie, 12 000 foyers sont également dans le noir à l’heure du déjeuner.
Si ces chiffres donnent le tournis, ils ne sont malheureusement pas surprenants au vu de la puissance des rafales enregistrées. Des pointes à 130 km/h ont été relevées sur le littoral breton et normand, de quoi mettre à terre bon nombre de lignes électriques et de poteaux.
600 techniciens Enedis sur le pont
Face à cette situation de crise, Enedis a déployé les grands moyens en mobilisant pas moins de 600 techniciens sur le terrain. Leur mission : établir un diagnostic complet des dégâts et intervenir au plus vite pour rétablir le courant dans les foyers impactés.
Les équipes de dépannage, renforcées par des effectifs venus des régions voisines, s’activent depuis les premières heures de la matinée. Un travail de titan quand on sait que chaque intervention peut prendre plusieurs heures, entre l’élagage, le remplacement des poteaux endommagés et la reconnexion des lignes.
Tous nos techniciens sont sur le pont, avec un seul objectif : reconnecter un maximum de clients aujourd’hui.
Un porte-parole d’Enedis
La sécurité avant tout
Si le gestionnaire met tout en œuvre pour un retour à la normale rapide, la sécurité reste la priorité numéro 1. Enedis appelle à la plus grande prudence et rappelle les consignes de base :
- Ne jamais toucher un fil électrique tombé au sol
- Se tenir éloigné des zones inondées où des câbles immergés peuvent être sous tension
- Signaler toute situation dangereuse en appelant le 09 726 750 suivi du numéro de département
Un week-end noir dans l’ouest
Les violentes rafales de vent n’ont pas fait que des dégâts sur le réseau électrique. Toute la façade atlantique a trinqué, de la pointe du Raz au Mont-Saint-Michel. Outre les 32 000 foyers privés de courant, on déplore également :
- Des toitures arrachées et des arbres déracinés un peu partout
- La suspension des liaisons maritimes vers les îles bretonnes
- L’interruption des liaisons ferroviaires en Normandie samedi
- La fermeture des parcs et jardins à Rennes, Nantes, Brest…
Autant dire que les habitants de l’ouest se souviendront longtemps de ce week-end agité. Si les vents sont en train de faiblir, la prudence reste de mise face aux nombreux dégâts occasionnés.
Une fin d’année sous haute tension
L’épisode Darragh est un nouveau coup dur pour Enedis, déjà sur le qui-vive depuis plusieurs semaines. La succession de tempêtes (Amélie en novembre, Atiyah et Fabien en décembre) met les nerfs des techniciens à rude épreuve.
On n’a pas le temps de souffler. À peine une tempête passée qu’une autre pointe déjà le bout de son nez. C’est usant mais on ne lâche rien !
Yves, technicien Enedis en Ille-et-Vilaine
Malgré la fatigue, les équipes restent mobilisées avec un seul mot d’ordre : réactivité. Un engagement sans faille pour limiter au maximum la durée des coupures et permettre à chacun de passer les fêtes au chaud et avec de l’électricité.
Une chose est sûre, avec le changement climatique, ces épisodes risquent de se multiplier dans les années à venir. Un défi de taille pour Enedis qui devra redoubler d’efforts pour renforcer et adapter son réseau. La tempête Darragh n’est qu’un avertissement de plus…
