La victoire éclair des rebelles en Syrie et la chute de Damas ne sont pas sans conséquences pour la sécurité de la France. Les services antiterroristes craignent des retours incontrôlés de djihadistes aguerris sur le territoire national, faisant planer la menace d’une résurgence du terrorisme endogène qui a durement frappé le pays ces dernières années.
L’ombre des vétérans du djihad syrien
D’après une source proche des milieux du renseignement, les propos tenus par le nouveau leader de la rébellion syrienne à Damas ont de quoi inquiéter. En saluant « une victoire pour la nation islamique », il a fait écho aux aspirations de tous les radicalisés, y compris ceux présents en France. Le spectre du retour des vétérans du djihad syrien hante les autorités.
Nous devons nous préparer à une possible vague de retours de ces individus ultra-radicalisés et entraînés au combat. Ils représentent une menace sérieuse pour notre sécurité intérieure.
Un haut-responsable antiterroriste sous couvert d’anonymat
Les services redoutent que le chaos qui règne actuellement en Syrie ne permette à ces djihadistes de regagner discrètement le territoire national, en profitant de la porosité des frontières et des filières de passeurs. Une fois sur place, ils pourraient reconstituer des réseaux terroristes dormants, prêts à frapper.
Renforcer les contrôles aux frontières
Face à ce risque, les autorités françaises ont décidé de renforcer drastiquement les contrôles aux frontières, notamment dans les aéroports et ports maritimes. Tous les ressortissants syriens feront l’objet d’une surveillance accrue et de vérifications approfondies.
Parallèlement, une coopération renforcée a été mise en place avec les pays voisins de la Syrie comme la Turquie, le Liban ou la Jordanie. L’objectif : mieux tracer les déplacements des individus suspects et démanteler les filières djihadistes.
Mieux surveiller la menace intérieure
Mais la menace ne vient pas seulement de l’extérieur. Les services craignent aussi une résurgence du terrorisme dit « endogène », c’est-à-dire provenant d’individus déjà présents sur le sol français.
- Surveillance renforcée des individus fichés pour radicalisation
- Suivi des réseaux sociaux pour détecter les signes de basculement dans le terrorisme
- Renforcement des moyens humains et techniques des services antiterroristes
- Coopération accrue entre services de renseignement et forces de l’ordre
Les mosquées et lieux de culte soupçonnés d’abriter des discours radicaux seront aussi davantage contrôlés. Il s’agit de couper court à toute tentative d’embrigadement ou d’incitation au djihad sur le territoire national.
Mieux accompagner le retour des djihadistes repentis
Enfin, les autorités misent sur une meilleure prise en charge des djihadistes qui souhaiteraient revenir en France et abandonner l’idéologie radicale. Des programmes de déradicalisation et de réinsertion seront proposés, sous haute surveillance, pour éviter les « bombes à retardement ».
Nous devons offrir une alternative crédible à ces individus pour couper court au risque terroriste. Mais cela doit se faire dans un cadre strict et contrôlé pour garantir la sécurité de tous.
Une source gouvernementale
La situation en Syrie rebat donc les cartes de la menace terroriste pesant sur la France. Alors que le chaos règne à Damas, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage pour les services antiterroristes français. L’objectif : tout mettre en œuvre pour éviter que la chute d’un dictateur au Moyen-Orient ne se traduise par une résurgence de la terreur dans l’Hexagone. Un défi sécuritaire majeur pour les mois et années à venir.