La guerre civile qui ravage la Syrie depuis plus de dix ans connaît un nouveau tournant dramatique. En l’espace d’une semaine, les rebelles emmenés par les islamistes extrémistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont réalisé des avancées spectaculaires. Après s’être emparés des villes stratégiques d’Alep et de Hama, ils sont désormais aux portes de Homs, dernière grande ville sur la route de la capitale Damas encore aux mains du régime de Bachar al-Assad. Une situation qui fait craindre le pire pour l’avenir du pays.
Une offensive rebelle fulgurante qui change la donne
Lancée le 27 novembre dernier depuis le bastion rebelle d’Idleb dans le nord-ouest de la Syrie, l’offensive des insurgés a pris de court les forces gouvernementales. En quelques jours seulement, les combattants de HTS et leurs alliés ont conquis des dizaines de localités ainsi que la majeure partie de la ville d’Alep, deuxième cité du pays. Mais c’est surtout la prise de Hama le 30 novembre qui a constitué un tournant.
En effet, le contrôle de cette ville stratégique ouvre aux rebelles la route vers Homs, située à une quarantaine de kilomètres au sud. Et au-delà, c’est la capitale Damas, cœur du pouvoir de Bachar al-Assad, qui semble à portée de main. Privé de Homs, le régime syrien se retrouverait coupé de la côte méditerranéenne, son principal bastion avec la minorité alaouite dont est issu le président.
La population de Homs fuit les combats
Alors que la menace rebelle se précise, la peur s’est emparée des habitants de Homs, en majorité issus de la communauté alaouite. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des dizaines de milliers de personnes ont fui la ville jeudi soir en direction de la côte. « La peur couvre la ville », témoigne Haidar, un habitant joint par téléphone, qui cherche lui aussi à partir au plus vite.
Face à cette situation critique, le régime syrien tente de mobiliser des renforts pour défendre Homs et stopper l’avancée rebelle. Mais il semble bien mal en point après des années de guerre et les lourdes pertes subies. Signe de la gravité de la situation, la Russie, principal allié de Damas avec l’Iran, a lancé des frappes aériennes sur les secteurs passés sous contrôle des insurgés. Mais cela suffira-t-il à inverser la tendance ?
Un conflit meurtrier et dévastateur
Depuis son déclenchement en 2011 dans le sillage des printemps arabes, la guerre civile syrienne a fait un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés. Elle a aussi morcelé le pays en différentes zones d’influence, avec des belligérants soutenus par des puissances étrangères rivales.
L’offensive rebelle en cours est la plus importante depuis 2020. En une semaine, les violences ont fait plus de 800 morts dont 111 civils selon l’OSDH. De quoi pousser le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à dénoncer un « carnage » et un « échec collectif chronique ».
Quel avenir pour la Syrie ?
Si les rebelles parvenaient à s’emparer de Homs puis à menacer Damas, cela constituerait indéniablement un tournant dans le conflit syrien. Affaibli militairement et diplomatiquement, le régime de Bachar al-Assad pourrait vaciller, ouvrant une période d’incertitude.
Mais une victoire des groupes islamistes radicaux comme HTS, qui contrôlent et dominent la rébellion, est-elle souhaitable ? Les craintes sont grandes de voir la Syrie basculer dans le chaos et la violence extrême en cas de chute du régime. Les déclarations rassurantes du chef de HTS sur l’absence de « vengeance » à Hama ne suffisent pas à dissiper les inquiétudes.
Quoi qu’il en soit, l’avenir de la Syrie apparaît plus que jamais incertain. Après plus de dix ans d’une guerre dévastatrice qui a ravagé le pays, l’espoir d’un retour à la paix et à la stabilité semble encore bien lointain. Et ce sont comme toujours les civils syriens qui paient le plus lourd tribut de ce conflit interminable.
Sources proches du dossier indiquent que la communauté internationale, et notamment les parrains de la Syrie que sont la Russie, l’Iran et la Turquie, multiplient actuellement les tractations en coulisses. L’objectif serait de trouver une issue négociée au conflit avant qu’il ne soit trop tard. Mais au vu des positions antagonistes des différents acteurs et de la complexité de la situation sur le terrain, un compromis semble bien difficile à trouver. La Syrie n’a pas fini de nous inquiéter…
Si les rebelles parvenaient à s’emparer de Homs puis à menacer Damas, cela constituerait indéniablement un tournant dans le conflit syrien. Affaibli militairement et diplomatiquement, le régime de Bachar al-Assad pourrait vaciller, ouvrant une période d’incertitude.
Mais une victoire des groupes islamistes radicaux comme HTS, qui contrôlent et dominent la rébellion, est-elle souhaitable ? Les craintes sont grandes de voir la Syrie basculer dans le chaos et la violence extrême en cas de chute du régime. Les déclarations rassurantes du chef de HTS sur l’absence de « vengeance » à Hama ne suffisent pas à dissiper les inquiétudes.
Quoi qu’il en soit, l’avenir de la Syrie apparaît plus que jamais incertain. Après plus de dix ans d’une guerre dévastatrice qui a ravagé le pays, l’espoir d’un retour à la paix et à la stabilité semble encore bien lointain. Et ce sont comme toujours les civils syriens qui paient le plus lourd tribut de ce conflit interminable.
Sources proches du dossier indiquent que la communauté internationale, et notamment les parrains de la Syrie que sont la Russie, l’Iran et la Turquie, multiplient actuellement les tractations en coulisses. L’objectif serait de trouver une issue négociée au conflit avant qu’il ne soit trop tard. Mais au vu des positions antagonistes des différents acteurs et de la complexité de la situation sur le terrain, un compromis semble bien difficile à trouver. La Syrie n’a pas fini de nous inquiéter…