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Syrie : Le nouveau ministre de l’Information promet la liberté de presse

Le nouveau ministre syrien de l'Information promet une presse libre et objective après des années de censure. Mais les défis restent nombreux pour reconstruire des médias crédibles dans un pays meurtri par la guerre et les divisions. Découvrez les enjeux de cette transition délicate.

Alors que la Syrie peine à se relever après plus d’une décennie de guerre dévastatrice, le nouveau ministre de l’Information Mohamed al-Omar multiplie les déclarations rassurantes. Lors d’un entretien accordé à l’AFP, il a affirmé vouloir œuvrer pour une presse « libre et objective », tournant ainsi le dos à des décennies de censure et de propagande sous le régime de Bachar el-Assad.

La promesse d’un nouveau départ pour les médias syriens

Depuis la chute du dictateur en décembre dernier, le gouvernement de transition mené par la coalition rebelle tente de rassurer la population et la communauté internationale. Mohamed al-Omar, ancien ministre de l’Information du « gouvernement de salut » d’Idleb, s’est engagé à « consolider les libertés de la presse et d’expression qui étaient sévèrement restreintes » sous l’ancien régime. Il a aussi promis de ne pas reproduire un modèle de « média officiel dont le but est de polir l’image du pouvoir ».

Pour le ministre, il s’agit de « reconstruire un champ médiatique syrien libre, objectif et professionnel ». Un véritable défi dans un pays où pendant plus d’un demi-siècle, le clan Assad a muselé toute liberté d’expression, transformant les médias en outils de propagande. Les journalistes qui ont refusé ce rôle devraient être « appelés à revenir à leurs postes » selon M. al-Omar.

Des gestes d’ouverture pour convaincre

Pour prouver sa bonne volonté, le nouveau pouvoir multiplie les signaux encourageants :

  • Retour des médias d’opposition autrefois interdits
  • Libération de journalistes emprisonnés
  • Allègement des procédures pour les journalistes étrangers
  • Consultations avec la profession pour réformer le secteur

Ces gestes sont destinés à rassurer une population traumatisée mais aussi la communauté internationale, alors que les délégations diplomatiques occidentales et arabes se succèdent à Damas.

Un chemin semé d’embûches vers des médias crédibles

Malgré ces promesses, le chemin vers une presse véritablement libre et objective en Syrie s’annonce long et difficile. Outre les dégâts matériels, le secteur des médias est profondément meurtri par des années de guerre, de propagande et de polarisation.

Restaurer la confiance du public envers les médias prendra du temps. Il faudra prouver notre indépendance au quotidien.

Un journaliste syrien souhaitant rester anonyme

D’autres défis de taille attendent la profession :

  • Besoin de formation pour une nouvelle génération de journalistes
  • Persistance de menaces et pressions de la part de certains acteurs
  • Manque de moyens et de modèle économique viable
  • Nécessité de gagner en représentativité de la diversité de la société syrienne

L’espoir d’une société civile renforcée

Au-delà des médias, c’est toute la société civile syrienne qui espère profiter de ces nouvelles libertés pour se reconstruire et peser dans le débat public. Après avoir été réprimées ou instrumentalisées pendant le conflit, les associations, syndicats, ONG et initiatives citoyennes aspirent à jouer pleinement leur rôle.

Une presse libre est essentielle mais pas suffisante. Nous avons besoin d’une société civile active et écoutée pour bâtir une Syrie nouvelle.

Leila, militante des droits humains à Alep

Le défi est immense pour un pays qui doit panser les plaies d’une guerre fratricide, instaurer un véritable État de droit et réinventer son vivre-ensemble. Mais comme l’illustrent les propos du ministre al-Omar, les espoirs d’une transition démocratique et d’une réconciliation nationale passent aussi par la libre circulation de l’information et le pluralisme des opinions. Une condition sine qua non pour tourner la page des années noires et se projeter vers l’avenir.

Malgré ces promesses, le chemin vers une presse véritablement libre et objective en Syrie s’annonce long et difficile. Outre les dégâts matériels, le secteur des médias est profondément meurtri par des années de guerre, de propagande et de polarisation.

Restaurer la confiance du public envers les médias prendra du temps. Il faudra prouver notre indépendance au quotidien.

Un journaliste syrien souhaitant rester anonyme

D’autres défis de taille attendent la profession :

  • Besoin de formation pour une nouvelle génération de journalistes
  • Persistance de menaces et pressions de la part de certains acteurs
  • Manque de moyens et de modèle économique viable
  • Nécessité de gagner en représentativité de la diversité de la société syrienne

L’espoir d’une société civile renforcée

Au-delà des médias, c’est toute la société civile syrienne qui espère profiter de ces nouvelles libertés pour se reconstruire et peser dans le débat public. Après avoir été réprimées ou instrumentalisées pendant le conflit, les associations, syndicats, ONG et initiatives citoyennes aspirent à jouer pleinement leur rôle.

Une presse libre est essentielle mais pas suffisante. Nous avons besoin d’une société civile active et écoutée pour bâtir une Syrie nouvelle.

Leila, militante des droits humains à Alep

Le défi est immense pour un pays qui doit panser les plaies d’une guerre fratricide, instaurer un véritable État de droit et réinventer son vivre-ensemble. Mais comme l’illustrent les propos du ministre al-Omar, les espoirs d’une transition démocratique et d’une réconciliation nationale passent aussi par la libre circulation de l’information et le pluralisme des opinions. Une condition sine qua non pour tourner la page des années noires et se projeter vers l’avenir.

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