En cette période électorale cruciale, un événement sans précédent vient de se produire. Pour la première fois, les grands syndicats français, des communistes aux réformistes, lancent ensemble un vibrant appel à défendre la démocratie face à la menace de l’extrême droite. Un manifeste historique qui fait l’effet d’une bombe.
L’union sacrée des syndicats pour sauver la République
C’est un signal fort envoyé à quelques jours du premier tour des élections législatives. Cinq grandes organisations syndicales, la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires, appellent à manifester massivement ce week-end “pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail”. Mais surtout, pour s’opposer à l’extrême droite qui se retrouve “aux portes du pouvoir”.
Notre République et notre démocratie sont en danger
Extrait du communiqué commun des syndicats
Les centrales syndicales, d’habitude divisées, font ainsi front commun dans une initiative inédite. Elles mettent en garde contre “le risque d’une victoire de la droite nationaliste lors du scrutin” et appellent à un “sursaut démocratique et social”.
La gauche rejoint le mouvement
Dans la foulée, les partis de gauche ont aussi appelé à rejoindre les cortèges. Le PS, le PCF, EELV, LFI ainsi que Génération.s et Place Publique veulent “porter un programme de rupture” à travers un “nouveau front populaire”. Une union des forces progressistes face au spectre de l’extrême droite.
Il faut un sursaut démocratique et social. À défaut, l’extrême droite arrivera au pouvoir.
Extrait du communiqué commun CFDT-CGT-UNSA-FSU-Solidaires
Des revendications sociales au cœur du manifeste
Au-delà de l’enjeu démocratique, les syndicats portent aussi des exigences sur le terrain social. Ils revendiquent de “revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l’assurance chômage”. Le gouvernement est sommé de “renoncer immédiatement” à appliquer sa réforme controversée de l’assurance chômage.
C’est donc un double combat qui s’annonce, pour les valeurs républicaines mais aussi les droits des travailleurs. Les syndicats veulent faire de ces législatives un référendum social autant que démocratique.
Une mobilisation déjà en marche
Avant même l’appel des syndicats, la jeunesse s’était déjà spontanément mobilisée lundi soir. Des milliers de personnes, en majorité des jeunes, ont manifesté dans plusieurs villes contre l’extrême droite qui serait “aux portes du pouvoir”. Un électrochoc démocratique.
Avec le ralliement des syndicats et des partis de gauche, le mouvement prend désormais une tout autre ampleur. Ce sont des manifestations XXL qui s’annoncent partout en France ce week-end. Objectif : créer une digue républicaine face à la vague brune.
Les syndicats en première ligne
Pour les organisations de salariés, l’heure est grave. La CFDT parle d’une “très mauvaise nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs”. La CGT dénonce une “énorme colère” et appelle à bâtir en urgence un “front populaire”. Même la CFE-CGC des cadres met en cause la “politique d’appauvrissement du travail” menée par Emmanuel Macron.
C’est donc un véritable électrochoc dans le monde syndical. Réformistes comme contestataires, tous font le choix de descendre dans la rue pour combattre la menace de l’extrême droite. Un front uni des travailleurs et des démocrates.
Construire une alternative sociale et démocratique
Au-delà de la mobilisation immédiate, syndicats et partis de gauche entendent peser sur le débat des législatives. Ils veulent porter un projet de “rupture”, avec des mesures fortes de progrès social et démocratique. L’objectif : incarner une alternative crédible à la fois à l’extrême droite et à la politique jugée antisociale d’Emmanuel Macron.
Ces législatives s’annoncent donc comme un moment de vérité, pour la démocratie comme pour le modèle social français. Avec ce manifeste historique, les syndicats ont clairement choisi leur camp. Reste à savoir si leur appel sera entendu dans les urnes.
