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Surf Féminin à Teahupo’o : Fierro Ouvre la Voie aux JO

Sur la vague mythique de Teahupo'o, les femmes s'imposent ! De l'audace des pionnières à la démonstration de Vahine Fierro, le surf féminin franchit un cap historique à l'approche des JO de Paris 2024. Une belle façon de montrer ce dont elles sont capables, dans des conditions extrêmes. Découvrez comment...

Au cœur de l’océan Pacifique, la vague de Teahupo’o, réputée comme l’une des plus dangereuses au monde, a longtemps été un bastion masculin. Mais les temps changent, et les femmes s’imposent désormais sur ce spot mythique de Tahiti. Des pionnières audacieuses des années 60 à la récente victoire historique de Vahine Fierro, le surf féminin franchit un cap à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Vahine Fierro, un symbole fort à deux mois des JO

La semaine dernière, dans des conditions musclées avec des rouleaux de plus de trois mètres, la Tahitienne Vahine Fierro, 24 ans, a réalisé un véritable exploit en remportant l’étape de la World Surf League (WSL) à Teahupo’o. Une première pour une locale sur ce spot qui accueillera les épreuves olympiques de surf en 2024. Au-delà de la performance sportive, cette victoire a une portée symbolique forte.

C’était un rêve de gosse de gagner ici. C’est très positif pour le surf féminin. On voulait toutes surfer aujourd’hui et montrer qu’on est capable de rider Teahupo’o.

Vahine Fierro, victorieuse du Tahiti Pro 2023

L’évolution des mentalités

Entre 2006 et 2021, seuls les hommes étaient autorisés à surfer Teahupo’o lors des compétitions, les organisateurs invoquant des raisons de sécurité. Il aura fallu le lobbying de stars comme Carissa Moore ou Tatiana Weston-Webb pour permettre le retour des femmes sur le spot depuis trois ans. Un combat qui porte ses fruits, comme en témoigne la première vague notée 10 de l’histoire pour une femme, obtenue par la Brésilienne Weston-Webb la semaine passée.

Cette évolution s’inscrit dans un mouvement plus large de reconnaissance du surf féminin. Depuis 2018, la WSL a instauré l’égalité des prize money entre hommes et femmes. La qualité du matériel, de l’encadrement et de la préparation des surfeuses s’est aussi nettement améliorée ces dernières années, permettant une progression rapide du niveau.

Sur les traces des pionnières

Bien avant la création du circuit pro, des femmes ont ouvert la voie en défiant les vagues de Tahiti dès les années 60. Parmi elles, Annick Paofai, 72 ans aujourd’hui. Avec sa planche « de la taille d’un paquebot », elle était souvent la seule fille à s’aventurer au milieu des locaux dans un monde très masculin.

Les mecs étaient gentils mais un peu machos. Alors quand je réussissais quelque chose, je ne me gênais pas pour le rappeler !

Annick Paofai, pionnière du surf tahitien

Celle qui a été choisie pour porter la flamme olympique à Teahupo’o incarne la détermination de toute une génération de surfeuses. Des femmes qui ont prouvé, vague après vague, qu’elles avaient toute leur place dans ce sport.

Le défi olympique

À deux mois des Jeux de Paris 2024, tous les regards sont désormais tournés vers Teahupo’o. Sur ce spot unique qui ne se soucie guère du genre des surfeurs, les femmes auront à cœur de briller. Avec en tête l’objectif d’décrocher des médailles, mais surtout de montrer au monde entier l’étendue de leur talent.

Nul doute que l’héritage des pionnières et la détermination des nouvelles générations permettront d’écrire une page mémorable de l’histoire du surf féminin. Paris 2024 pourrait bien être un tournant, consacrant l’égalité hommes-femmes dans ce sport au plus haut niveau. Une vague de progrès que rien ne semble pouvoir arrêter.

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