Le vent a tourné chez GE Vernova. Ce géant des énergies renouvelables fait face à une tempête d’une rare violence : entre 350 et 400 postes seraient menacés de suppression dans sa branche dédiée aux éoliennes en mer. Une annonce qui a l’effet d’une bombe parmi les salariés, inquiets pour leur avenir mais aussi pour celui de toute une filière stratégique.
Un tiers des effectifs dans la tourmente
Sur le site de fabrication des nacelles à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, un tiers des effectifs pourrait être touché. Du côté des bureaux de Saint-Herblain, dans la banlieue nantaise, c’est près de 60% des postes qui seraient supprimés. Des chiffres vertigineux qui suscitent l’émoi et la colère.
Des salariés sous le choc
Pour les salariés, c’est l’incompréhension qui domine. Beaucoup s’inquiètent de leur capacité à retrouver un emploi équivalent dans la région. D’autres craignent de devoir se reconvertir ou déménager. Mais au-delà des problématiques individuelles, c’est l’avenir même d’un savoir-faire unique et d’une filière d’avenir qui est en jeu.
En 2014, quand l’État a vendu Alstom aux Américains, General Electric a dit que c’était une filière d’emplois. Ils ont vendu beaucoup de rêves aux salariés.
– Un délégué syndical de la CGT
Une filière stratégique menacée ?
Au-delà du choc humain, ces suppressions de postes massives font peser une lourde menace sur la pérennité de la filière éolienne française. Un comble alors que la transition énergétique est érigée en priorité nationale. Certains redoutent que ces compétences uniques ne soient perdues, laissant le champ libre à des concurrents étrangers, notamment chinois.
- Des centaines d’emplois menacés chez GE Vernova
- Un tiers des effectifs touchés à Montoir-de-Bretagne
- 60% des postes supprimés à Saint-Herblain
- Des salariés inquiets pour leur avenir
- La pérennité de la filière éolienne française en question
L’État appelé à la rescousse
Face à l’ampleur de la crise, les regards se tournent vers l’État. Élus locaux et syndicats appellent les pouvoirs publics à intervenir pour préserver l’emploi et la maîtrise technologique française dans ce secteur stratégique. La nationalisation, un temps taboue, refait surface dans le débat. Une mobilisation de grande ampleur s’organise pour tenter d’infléchir le cours des événements.
Cette annonce chez GE Vernova sonne comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà assombri par de nombreux plans sociaux. Elle pose avec acuité la question de l’avenir de la filière éolienne française et, plus largement, de la stratégie énergétique du pays. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour les salariés et l’ensemble d’un écosystème industriel fragilisé. L’État saura-t-il être à la hauteur des enjeux ?