Alors que la saison de Ligue 1 bat son plein, un nouveau rebondissement vient secouer le landerneau du football français. Au cœur des tensions ? L’éternelle rivalité entre l’Olympique de Marseille et l’AS Saint-Étienne. Dernière péripétie en date : l’interdiction faite aux supporters de l’OM de se rendre au stade Geoffroy-Guichard ce dimanche pour le choc contre les Verts. Une décision radicale qui en dit long sur l’état d’ébullition entre les deux clubs historiques.
Rivalité ancestrale, antagonisme profond
Il faut dire que l’opposition OM-ASSE n’est pas née d’hier. Véritable classique du championnat, elle puise ses racines dans des décennies de lutte acharnée, aussi bien sur les pelouses que dans les tribunes. Marseille, cité phocéenne bouillonnante, face à Saint-Étienne, bastion ouvrier du Forez. Plus qu’un simple match, c’est tout un pan de l’identité du foot français qui s’exprime à travers ce duel au sommet.
Mais au fil des années, la passion a laissé place à des débordements de plus en plus fréquents et violents. Affrontements entre ultras, dégradations, envahissements de terrain… Les incidents se multiplient, mettant à rude épreuve les dispositifs de sécurité. Et malgré les appels au calme répétés, rien ne semble pouvoir apaiser les esprits échauffés. Le spectre des hooligans continue de planer.
Le ministère de l’Intérieur sort l’artillerie lourde
Face à cette situation explosive, les autorités ont décidé de frapper un grand coup. Dans un arrêté publié ce vendredi au Journal Officiel, le ministère de l’Intérieur interdit purement et simplement le déplacement des supporters marseillais à Saint-Étienne. Une mesure drastique, qui témoigne de l’inquiétude grandissante des pouvoirs publics.
Le risque réel et sérieux d’affrontement entre les supporters des deux clubs
– Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Pour justifier cette décision, le ministre invoque « le risque réel et sérieux d’affrontement entre les supporters des deux clubs », mais aussi la nécessité de mobiliser les forces de l’ordre sur d’autres événements ce week-end, dont la très attendue et sensible inauguration de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Un argument qui fait grincer des dents certains observateurs, y voyant une forme de hiérarchisation discutable des priorités.
Pas une première, et sans doute pas une dernière
Reste que cette interdiction de déplacement n’est pas une nouveauté. Ces dernières années, plusieurs arrêtés similaires ont été pris pour tenter d’endiguer la violence qui gangrène le football. Un mal profond et complexe, symptôme d’un malaise sociétal plus large, que les seules mesures coercitives peinent à juguler durablement.
En attendant, c’est une nouvelle page de l’antagonisme OM-ASSE qui s’écrit. Une page amère, où la ferveur populaire se heurte à la raison d’État. Et nul ne peut prédire quelles en seront les répercussions sur le long terme. Une chose est sûre : ce dimanche, le chaudron stéphanois sonnera quelque peu creux. Mais gageons que la passion, elle, n’est pas prête de retomber.
L’ombre du Covid plane encore
Au-delà de la rivalité propre aux deux clubs, impossible d’occulter le contexte sanitaire particulier. Malgré une nette amélioration, la pandémie de Covid-19 n’a pas dit son dernier mot. Et le spectre de foules incontrôlables, propices à la propagation du virus, a sans doute pesé dans la balance au moment de prononcer l’interdiction.
Un paramètre de plus dans une équation déjà complexe, où se mêlent passion sportive, enjeux sécuritaires et impératifs de santé publique. Un sacré casse-tête pour les autorités, condamnées à jouer les équilibristes pour maintenir le fragile édifice du foot professionnel debout en ces temps troublés.
Vers un huis clos généralisé ?
Certains craignent que cette décision ne soit que le prélude à des mesures plus drastiques encore. Avec la menace persistante du Covid et la recrudescence des violences, la tentation d’un huis clos généralisé pourrait se faire de plus en plus pressante. Une perspective cauchemardesque pour un football qui se nourrit de la ferveur des tribunes.
Sans public, le foot perd son âme
– Un dirigeant de club sous couvert d’anonymat
« Sans public, le foot perd son âme », résume un dirigeant de club sous couvert d’anonymat. Un constat amer, mais lucide, face aux dérives qui minent le « sport roi ». Et une piqûre de rappel : aussi fascinant soit-il, le ballon rond n’est pas imperméable aux maux de notre société. Ni au virus qui l’étreint.
L’appel à la responsabilité de tous
Face à cette situation préoccupante, c’est un véritable appel à la responsabilité qui est lancé. Aux clubs, d’abord, sommés de mieux encadrer leurs supporters et de promouvoir des valeurs de respect et de fair-play. Aux joueurs, ensuite, invités à se montrer exemplaires sur et en dehors des terrains. Aux supporters, enfin, exhortés à vivre leur passion avec intensité mais sans excès, dans un esprit de fête et de partage.
Un vœu pieux ? Peut-être. Mais aussi le seul chemin viable pour que le football puisse continuer à rassembler et à vibrer. Pour que les stades restent ces arènes de l’exploit et de l’émotion, et non des poudrières prêtes à s’embraser. L’avenir du foot, c’est aujourd’hui qu’il s’écrit. Dans les bureaux feutrés des ministères comme dans la fournaise des kops. À chacun d’y prendre sa part.
Mais au fil des années, la passion a laissé place à des débordements de plus en plus fréquents et violents. Affrontements entre ultras, dégradations, envahissements de terrain… Les incidents se multiplient, mettant à rude épreuve les dispositifs de sécurité. Et malgré les appels au calme répétés, rien ne semble pouvoir apaiser les esprits échauffés. Le spectre des hooligans continue de planer.
Le ministère de l’Intérieur sort l’artillerie lourde
Face à cette situation explosive, les autorités ont décidé de frapper un grand coup. Dans un arrêté publié ce vendredi au Journal Officiel, le ministère de l’Intérieur interdit purement et simplement le déplacement des supporters marseillais à Saint-Étienne. Une mesure drastique, qui témoigne de l’inquiétude grandissante des pouvoirs publics.
Le risque réel et sérieux d’affrontement entre les supporters des deux clubs
– Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Pour justifier cette décision, le ministre invoque « le risque réel et sérieux d’affrontement entre les supporters des deux clubs », mais aussi la nécessité de mobiliser les forces de l’ordre sur d’autres événements ce week-end, dont la très attendue et sensible inauguration de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Un argument qui fait grincer des dents certains observateurs, y voyant une forme de hiérarchisation discutable des priorités.
Pas une première, et sans doute pas une dernière
Reste que cette interdiction de déplacement n’est pas une nouveauté. Ces dernières années, plusieurs arrêtés similaires ont été pris pour tenter d’endiguer la violence qui gangrène le football. Un mal profond et complexe, symptôme d’un malaise sociétal plus large, que les seules mesures coercitives peinent à juguler durablement.
En attendant, c’est une nouvelle page de l’antagonisme OM-ASSE qui s’écrit. Une page amère, où la ferveur populaire se heurte à la raison d’État. Et nul ne peut prédire quelles en seront les répercussions sur le long terme. Une chose est sûre : ce dimanche, le chaudron stéphanois sonnera quelque peu creux. Mais gageons que la passion, elle, n’est pas prête de retomber.
L’ombre du Covid plane encore
Au-delà de la rivalité propre aux deux clubs, impossible d’occulter le contexte sanitaire particulier. Malgré une nette amélioration, la pandémie de Covid-19 n’a pas dit son dernier mot. Et le spectre de foules incontrôlables, propices à la propagation du virus, a sans doute pesé dans la balance au moment de prononcer l’interdiction.
Un paramètre de plus dans une équation déjà complexe, où se mêlent passion sportive, enjeux sécuritaires et impératifs de santé publique. Un sacré casse-tête pour les autorités, condamnées à jouer les équilibristes pour maintenir le fragile édifice du foot professionnel debout en ces temps troublés.
Vers un huis clos généralisé ?
Certains craignent que cette décision ne soit que le prélude à des mesures plus drastiques encore. Avec la menace persistante du Covid et la recrudescence des violences, la tentation d’un huis clos généralisé pourrait se faire de plus en plus pressante. Une perspective cauchemardesque pour un football qui se nourrit de la ferveur des tribunes.
Sans public, le foot perd son âme
– Un dirigeant de club sous couvert d’anonymat
« Sans public, le foot perd son âme », résume un dirigeant de club sous couvert d’anonymat. Un constat amer, mais lucide, face aux dérives qui minent le « sport roi ». Et une piqûre de rappel : aussi fascinant soit-il, le ballon rond n’est pas imperméable aux maux de notre société. Ni au virus qui l’étreint.
L’appel à la responsabilité de tous
Face à cette situation préoccupante, c’est un véritable appel à la responsabilité qui est lancé. Aux clubs, d’abord, sommés de mieux encadrer leurs supporters et de promouvoir des valeurs de respect et de fair-play. Aux joueurs, ensuite, invités à se montrer exemplaires sur et en dehors des terrains. Aux supporters, enfin, exhortés à vivre leur passion avec intensité mais sans excès, dans un esprit de fête et de partage.
Un vœu pieux ? Peut-être. Mais aussi le seul chemin viable pour que le football puisse continuer à rassembler et à vibrer. Pour que les stades restent ces arènes de l’exploit et de l’émotion, et non des poudrières prêtes à s’embraser. L’avenir du foot, c’est aujourd’hui qu’il s’écrit. Dans les bureaux feutrés des ministères comme dans la fournaise des kops. À chacun d’y prendre sa part.