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Suède : Le peintre de 84 ans qui bouscule les codes du travail

En Suède, Bernt, 84 ans, continue de travailler comme peintre en bâtiment. Son histoire met en lumière les avantages d'une retraite active et les spécificités du modèle suédois. Découvrez comment ce pays favorise l'emploi des seniors et quelles leçons en tirer pour nos sociétés...

Imaginez un instant que votre grand-père de 84 ans se lève tous les matins à 6 heures pour aller travailler. C’est pourtant le quotidien de Bernt, un Suédois qui a troqué sa retraite paisible pour un emploi de peintre en bâtiment. Son histoire, loin d’être anecdotique, illustre une tendance de fond dans ce pays scandinave où l’emploi des seniors bat des records.

La Suède, championne d’Europe de l’emploi des seniors

Avec plus de 62 000 personnes de plus de 75 ans encore en activité, soit 7% de cette tranche d’âge, la Suède se distingue nettement de ses voisins européens. Un chiffre qui a doublé en vingt ans, porté par l’allongement de l’espérance de vie, mais aussi par des politiques volontaristes en faveur de l’emploi des seniors.

Le pays offre en effet des incitations fiscales aux travailleurs âgés et à leurs employeurs. Les plus de 65 ans bénéficient de réductions d’impôts et les entreprises qui les embauchent voient leurs charges patronales allégées. Un coup de pouce non négligeable pour encourager le maintien en emploi.

Bernt, 84 ans et toujours motivé

C’est grâce à ces mesures et à sa détermination sans faille que Bernt a pu décrocher un job de peintre il y a 20 ans, alors qu’il était déjà à la retraite. Ancien directeur d’école, il ne se voyait pas rester inactif à la maison. “Je suis en pleine forme et j’adore travailler !”, confie-t-il avec enthousiasme.

Travailler me maintient en vie et me permet de continuer d’apprendre et de rencontrer du monde.

Bernt, peintre en bâtiment de 84 ans

Son emploi à temps partiel lui rapporte environ 1000 euros par mois, un complément de retraite appréciable qu’il utilise pour investir dans l’immobilier et gâter ses petits-enfants. Mais l’argent n’est pas sa motivation première. Ce qui l’anime, c’est l’envie de rester actif, impliqué dans la société et en contact avec les autres.

Les secrets de la longévité suédoise

Le cas de Bernt est loin d’être isolé en Suède. Les chercheurs expliquent ce phénomène par plusieurs facteurs :

  • La progression de l’espérance de vie, l’une des plus élevées au monde
  • Des politiques favorables à l’emploi des seniors
  • Le souhait de préserver des liens sociaux et de pallier la solitude
  • Des différences culturelles avec les pays du Sud de l’Europe

Autant d’éléments qui font de la Suède un modèle en matière d’emploi des seniors, loin devant la France où seulement 0,07% des plus de 75 ans travaillent encore. Un écart impressionnant qui invite à repenser notre rapport au travail et à la retraite.

Et si on s’inspirait du modèle suédois ?

L’exemple de Bernt et de ses compatriotes octogénaires actifs questionne nos représentations de l’âge et du travail. Et si, plutôt que de voir la retraite comme un long fleuve tranquille, on l’envisageait comme une nouvelle étape pleine de possibilités ?

Bien sûr, tout le monde n’a pas forcément envie de continuer à travailler passé 80 ans. Mais l’histoire de Bernt montre qu’il est possible de rester engagé et épanoui à tout âge, pour peu qu’on en ait la volonté et que la société nous en donne les moyens. Une leçon inspirante dont nos politiques publiques pourraient bien s’enrichir.

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