Imaginez un pays où la paix, si durement acquise après des années de guerre, menace de s’effilocher comme un tissu usé. Au Sud-Soudan, ce scénario n’est pas une simple hypothèse : c’est une réalité qui se dessine sous nos yeux. D’après une source proche des Nations unies, le non-respect d’un accord signé en 2018 pourrait plonger ce jeune État dans un chaos dévastateur, avec des millions de vies en jeu. Alors, que se passe-t-il vraiment là-bas ?
Une Paix Fragile au Bord de l’Effondrement
En 2018, un accord de paix avait mis fin à une guerre civile brutale qui, pendant cinq ans, avait ravagé le Sud-Soudan. Ce conflit entre les forces loyales au président et celles de son rival, le premier vice-président, avait laissé des cicatrices profondes : près de 400 000 morts et quatre millions de déplacés. Aujourd’hui, cet accord vacille dangereusement.
Des experts mandatés par l’ONU tirent la sonnette d’alarme : les violations répétées des termes de cet engagement – liberté de mouvement, inclusion politique, cessation des hostilités – risquent de ramener le pays à un conflit généralisé. L’arrestation récente du vice-président par des forces fidèles au chef de l’État n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
L’Arrestation qui Fait Basculer le Pays
Un événement récent a cristallisé les tensions : l’arrestation du premier vice-président, figure clé de l’opposition, par des troupes loyales au président. Cet acte, survenu fin mars 2025, a été perçu comme une provocation directe, violant les principes d’inclusion politique inscrits dans l’accord. Selon des observateurs, cette détention n’est pas un incident isolé, mais le symptôme d’un mépris plus large pour les engagements pris il y a sept ans.
Le ciblage des opposants et des civils montre un mépris total du droit international et de l’avenir du pays.
– Une experte des droits humains
Depuis cet événement, les rapports d’affrontements militaires se multiplient, certains se rapprochant même de la capitale, Juba. Les civils, déjà épuisés par des années de violences, se retrouvent une fois encore dans la ligne de mire.
Une Violence qui S’Intensifie
Le mois de mars 2025 a marqué un tournant sombre. Dans plusieurs régions, les combats ont repris de plus belle, avec des attaques ciblées contre les populations locales. Ces violences ne sont pas anodines : elles témoignent d’une érosion rapide du fragile équilibre instauré par l’accord de paix. Des témoignages évoquent des arrestations arbitraires de figures politiques et des détentions illégales, en totale contradiction avec les promesses d’unité et de réconciliation.
Pour aggraver la situation, des troupes étrangères, notamment ougandaises, auraient été déployées à la demande du président, accompagnées de chars. Cette intervention soulève des questions graves : pourrait-elle violer un embargo sur les armes imposé par l’ONU depuis 2004 ? Les experts s’inquiètent d’une escalade qui échapperait à tout contrôle.
Pourquoi l’Accord de Paix est Crucial
L’accord de 2018 n’est pas un simple bout de papier. Il représente un engagement contraignant, une feuille de route pour sortir le Sud-Soudan de l’abîme. Ses piliers – cessation des hostilités, participation politique équitable, protection des civils – sont essentiels pour éviter un retour à la guerre totale. Pourtant, les signataires semblent l’oublier, au détriment de leur propre peuple.
Une source onusienne souligne que les attaques contre les civils et les leaders de l’opposition sont une « trahison » envers les Sud-Soudanais, qui aspirent à une stabilité durable. Sans respect de ces engagements, le pays risque de replonger dans un cycle de violences dont il peine encore à se remettre.
Les Conséquences d’un Échec
Si le processus de paix s’effondre totalement, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Entre 2013 et 2018, la guerre civile a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et forcé des millions d’autres à fuir. Un retour à ce chaos serait, selon les termes d’un expert, « cataclysmique ». Les infrastructures, déjà fragiles, seraient anéanties, et la crise humanitaire atteindrait des proportions inimaginables.
- 400 000 morts : le bilan de la guerre précédente.
- 4 millions de déplacés : des familles déracinées.
- Juba menacée : les combats se rapprochent de la capitale.
Les civils, premières victimes, paieraient le prix fort. Les ONG présentes sur place signalent déjà une hausse des besoins en aide alimentaire et médicale, dans un pays où la famine a souvent été utilisée comme arme de guerre.
Un Appel à l’Action Internationale
Face à cette descente aux enfers, les regards se tournent vers la communauté internationale. Un membre d’une commission onusienne insiste : il faut agir vite pour empêcher le Sud-Soudan d’« imploser ». Mais quelles options reste-t-il ?
Certains appellent à des sanctions ciblées contre les responsables des violations. D’autres plaident pour une médiation d’urgence entre les factions rivales. Une chose est sûre : sansខ្ពែ-leapfrog »>laisser un commentaire laisser un commentaire
| Mesures possibles | Avantages | Risques |
| Sanctions économiques | Pression sur les leaders | Impact sur la population |
| Médiation internationale | Dialogue renoué | Réticence des parties |
Le temps presse. Chaque jour sans désescalade rapproche le pays d’un point de non-retour. Les dirigeants sud-soudanais doivent s’asseoir à la table des négociations, mais sans une pression extérieure, les vieilles rancunes risquent de l’emporter.
Que Peut Faire le Monde ?
Le Sud-Soudan n’est pas une cause perdue, mais il a besoin d’un sursaut collectif. La communauté internationale, souvent critiquée pour son inaction, doit montrer qu’elle peut peser dans la balance. Des pays voisins, comme l’Ouganda, pourraient jouer un rôle clé, à condition de respecter les règles internationales.
Pour les experts, l’histoire ne doit pas se répéter. Les erreurs du passé – inaction, promesses non tenues – ont déjà coûté trop cher. Aujourd’hui, le monde a une chance d’agir avant que les titulares ne deviennent réalité : « Sud-Soudan : retour à la guerre ».
Et Après ?
Le Sud-Soudan se tient à un carrefour. D’un côté, la paix, fragile mais possible. De l’autre, un abîme de violence dont les conséquences se feraient sentir bien au-delà de ses frontières. Les prochains jours seront décisifs : les leaders choisiront-ils la réconciliation ou la destruction ?
Pour les millions de Sud-Soudanais, l’espoir est mince, mais il existe. Reste à savoir si leurs dirigeants, et le monde, sauront le saisir avant qu’il ne soit trop tard.
Un pays au bord du gouffre : le Sud-Soudan peut-il encore être sauvé ?
