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Sud Ouest Suspend Aussi sa Présence sur X après Ouest-France

Le paysage médiatique français est en ébullition : après Ouest-France, c'est au tour de Sud Ouest de suspendre sa présence sur le réseau social X. Quelles sont les motivations profondes derrière ces décisions choc et quels impacts auront-elles sur le débat public ? Décryptage.

Le séisme médiatique du moment vient de frapper à nouveau : le groupe Sud Ouest emboîte le pas à Ouest-France en annonçant la suspension de sa présence sur le sulfureux réseau social X, propriété du milliardaire américain controversé Elon Musk. Cette décision éditoriale majeure intervient dans un contexte de vives tensions autour de la modération des contenus et de la liberté d’expression sur les plateformes numériques.

Sud Ouest exige des “garanties sérieuses” pour un retour sur X

Dans un communiqué publié jeudi, Nicolas Sterckx, directeur général de Sud Ouest, a justifié ce retrait temporaire en pointant du doigt l’absence de “garanties sérieuses de lutte contre la désinformation et en faveur de l’équilibre des débats” de la part de X. Le quotidien régional prévient que ses contenus ne seront plus partagés sur le réseau social tant que des engagements fermes n’auront pas été pris pour assainir l’écosystème informationnel.

Sud Ouest dénonce notamment «le défaut de modération assumé» qui s’est accompagné, au fil des mois, de «la mise en œuvre de plusieurs mesures aux conséquences délétères». Parmi les griefs : la limitation des publications des comptes médias, la modification des conditions de blocage et la disparition des pastilles de certification au profit d’un système payant de mise en avant.

Les journalistes de Sud Ouest libres de rester sur X, sous conditions

Si le groupe retire ses comptes officiels, il laisse toutefois à ses journalistes la liberté de maintenir ou non leur présence individuelle sur la plateforme. Une souplesse assortie d’une condition sine qua non : le respect scrupuleux des chartes déontologiques propres à chaque titre. Une manière de réaffirmer l’attachement aux valeurs cardinales du journalisme professionnel, même en terrain hostile.

Ouest-France, première rédaction française à avoir franchi le pas

Sud Ouest marche ainsi dans les traces de son confrère Ouest-France, devenu cette semaine le premier grand média hexagonal à claquer la porte de X. Le journal basé à Rennes avait lui aussi conditionné son retour éventuel à l’émergence d’«un espace régulé et respectueux des personnes».

Un acte pionnier rapidement salué et amplifié à une échelle internationale, avec les défections quasi simultanées du quotidien britannique The Guardian, du journal espagnol La Vanguardia ou encore de la référence suédoise Dagens Nyheter.

X, un réseau social devenu le «Far West» de l’information ?

Depuis son rachat tonitruant par Elon Musk fin 2022, X (ex-Twitter) cristallise les craintes et les critiques du monde journalistique. Beaucoup redoutent que la plateforme, livrée aux mains d’un fer de lance du libertarianisme numérique, ne devienne un véritable «Far West» informationnel, propice à la propagation virale de fausses nouvelles et de discours extrêmes.

Des inquiétudes nourries par la vision pour le moins radicale de la liberté d’expression revendiquée par le patron de Tesla et SpaceX, prompt à rejeter toute forme de «censure» et à réhabiliter des personnalités controversées bannies comme l’ancien président américain Donald Trump.

Les utilisateurs actifs de X sont estimés à plusieurs centaines de millions.

Musk rêve d’une «place publique numérique», les médias traditionnels s’inquiètent

Si Elon Musk vante sa volonté de faire de X «la place publique numérique» ultime où s’épanouirait un débat démocratique décomplexé, de nombreux observateurs y voient plutôt un terrain propice à la polarisation, voire à la radicalisation des opinions. Un glissement que les médias traditionnels, garants autoproclamés de la pondération et de la hiérarchisation de l’information, entendent endiguer par des actes forts.

En se retirant de X, Sud Ouest et Ouest-France lancent un avertissement sur les dérives potentielles des réseaux sociaux livrés aux seules lois du marché. Mais ces deux poids lourds de la PQR sont-ils en train d’esquisser un mouvement de fond ou resteront-ils des électrons libres dans un écosystème médiatique en pleine mutation ? L’avenir nous le dira.

En attendant, une chose est sûre : le bras de fer entre les partisans d’une régulation renforcée des plateformes numériques et les zélateurs d’une liberté d’expression sans entraves est plus que jamais engagé. Et son issue façonnera, à n’en pas douter, le visage de nos démocraties au XXIe siècle.

Un acte pionnier rapidement salué et amplifié à une échelle internationale, avec les défections quasi simultanées du quotidien britannique The Guardian, du journal espagnol La Vanguardia ou encore de la référence suédoise Dagens Nyheter.

X, un réseau social devenu le «Far West» de l’information ?

Depuis son rachat tonitruant par Elon Musk fin 2022, X (ex-Twitter) cristallise les craintes et les critiques du monde journalistique. Beaucoup redoutent que la plateforme, livrée aux mains d’un fer de lance du libertarianisme numérique, ne devienne un véritable «Far West» informationnel, propice à la propagation virale de fausses nouvelles et de discours extrêmes.

Des inquiétudes nourries par la vision pour le moins radicale de la liberté d’expression revendiquée par le patron de Tesla et SpaceX, prompt à rejeter toute forme de «censure» et à réhabiliter des personnalités controversées bannies comme l’ancien président américain Donald Trump.

Les utilisateurs actifs de X sont estimés à plusieurs centaines de millions.

Musk rêve d’une «place publique numérique», les médias traditionnels s’inquiètent

Si Elon Musk vante sa volonté de faire de X «la place publique numérique» ultime où s’épanouirait un débat démocratique décomplexé, de nombreux observateurs y voient plutôt un terrain propice à la polarisation, voire à la radicalisation des opinions. Un glissement que les médias traditionnels, garants autoproclamés de la pondération et de la hiérarchisation de l’information, entendent endiguer par des actes forts.

En se retirant de X, Sud Ouest et Ouest-France lancent un avertissement sur les dérives potentielles des réseaux sociaux livrés aux seules lois du marché. Mais ces deux poids lourds de la PQR sont-ils en train d’esquisser un mouvement de fond ou resteront-ils des électrons libres dans un écosystème médiatique en pleine mutation ? L’avenir nous le dira.

En attendant, une chose est sûre : le bras de fer entre les partisans d’une régulation renforcée des plateformes numériques et les zélateurs d’une liberté d’expression sans entraves est plus que jamais engagé. Et son issue façonnera, à n’en pas douter, le visage de nos démocraties au XXIe siècle.

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