Dans une décision qui a secoué le monde du football, la Fédération écossaise a annoncé que le match de qualification pour l’Euro féminin 2025 entre l’Écosse et Israël se déroulera à huis clos. Cette mesure choc intervient sur fond de tensions géopolitiques et de craintes pour la sécurité. Découvrez les dessous de cette affaire qui soulève de nombreuses questions.
Un match sous haute surveillance
Prévu le 31 mai prochain au stade Hampden Park de Glasgow, la rencontre opposant les équipes féminines d’Écosse et d’Israël s’annonçait déjà sous de mauvais auspices. Dans un communiqué laconique, la fédération écossaise a évoqué des «risques de perturbation» pour justifier sa décision radicale d’exclure les supporters.
Cette annonce intervient alors que le conflit israélo-palestinien connaît une escalade sans précédent ces dernières semaines. Les attaques meurtrières du Hamas et la riposte d’Israël ont fait de nombreuses victimes civiles des deux côtés, suscitant l’indignation de la communauté internationale.
Le sport, victime collatérale des tensions politiques
Une fois de plus, le football se retrouve pris en étau dans un conflit qui le dépasse. Les instances dirigeantes se voient contraintes de prendre des mesures exceptionnelles pour éviter tout débordement. Mais cette décision ne fait pas l’unanimité :
Pourquoi pénaliser les joueuses et les supporters ? Le sport devrait être un moyen de rapprocher les peuples, pas de les diviser encore plus.
déplore une fan écossaise.
Un précédent inquiétant
Si la décision de la fédération se veut pragmatique, elle soulève néanmoins de sérieuses interrogations. N’est-ce pas donner raison à ceux qui instrumentalisent le sport ? Faut-il s’attendre à ce que d’autres rencontres soient annulées ou jouées à huis clos dès que planera la menace de débordements ?
Au-delà du cas israélo-palestinien, cette affaire met en lumière la difficulté croissante d’organiser des événements sportifs internationaux dans un contexte géopolitique tendu. Les fédérations se retrouvent souvent prises entre deux feux, tiraillées entre des impératifs de sécurité et leur mission de promotion du sport.
Quel avenir pour le football féminin ?
Ce match à huis clos est un coup dur pour le football féminin, qui peine déjà à attirer les foules. Alors que l’Euro 2025 s’annonçait comme une vitrine pour le sport au féminin, voilà que les projecteurs risquent de se braquer sur les tribunes vides plutôt que sur le jeu.
Il est à craindre que cette décision ne décourage les diffuseurs et les sponsors, pourtant essentiels au développement de la discipline. Dans ce contexte morose, quel message envoie-t-on aux jeunes filles qui rêvent de faire carrière dans le football ?
Un signal fort contre la violence
Malgré ces réserves, il faut saluer le courage de la fédération écossaise. En prenant cette décision impopulaire, elle envoie un message clair : la violence et l’intolérance n’ont pas leur place dans le sport. C’est une position ferme qui mérite le respect, même si elle est douloureuse pour les amoureux du ballon rond.
Espérons que ce match à huis clos restera une exception et non la règle. Car s’il est légitime de vouloir protéger l’intégrité du sport, il ne faudrait pas non plus le couper de son public. Le football, comme la société, a besoin de dialogue et d’ouverture, pas de portes closes et de tribunes vides.